La vie d'un hybride n'a rien de facile. Enfin, MA vie n'a rien de facile. La famille Olson a toujours eu le don de se mettre dans le pétrin, surtout moi... Léonore Olson, la petite dernière. Bon, là petite dernière a quand même atteint 800 piges mai...
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Je crois que j'étais amoureuse de lui. Tous les critères étaient remplis.
Lorsque je le regardai, je me noyai dans l'océan gris bleuté qu'était ses yeux, lorsque je me préparai pour un bal, je me demandai s'il allait me trouver belle, lorsqu'il me parlait, je frémissais de joie, lorsque je voyais ses lèvres... J'avais une indescriptible envie qui me tenaillait de l'intérieur. Et la veille, lorsqu'il m'a tout déballé d'un coup, j'avais juste envie de crier : « OUI, je le veux ! ».
Je me morfondais sur le comptoir du bar du Mystic Grill, ne sachant comment interpréter les paroles de Klaus. Honnêtement, une part de moi me hurlait d'aller le demander en mariage tandis qu'une autre me hurlait d'aller me terrer au fond d'une armoire et de ne jamais en ressortir.
Voilà comment je m'étais retrouvée au Mystic Grill, un verre de bourbon en main et un esprit plus très fonctionnel. Klaus avait le don de me provoquer des migraines incommensurables. Mais lui, de son côté, m'aimait-il vraiment ? Ou était-ce juste à cause de la prophétie ? J'avais peur de le savoir.
Par l'esprit tout puissant, qu'il arrête de me pourrir la vie !
Je reposai mon verre sur le comptoir pour lire le message que je venais de recevoir :
Damon l'abruti – Hé, ramène tes fesses au manoir, on doit parler.
Léonore la déesse – Si je veux.
J'éteignis mon téléphone. Bien sûr que j'allais m'y rendre, mes journées manquaient un peu de piquant. Bon, ces temps-ci elles manquaient tout court, je l'avoue. Je payai l'addition, me levai et rejoignis finalement le manoir des Salvatore qui avait étrangement l'air calme. Bizarre...
La porte s'ouvrit en un grincement plus que désagréable qui me provoqua d'ailleurs une grimace.
J'observai la grande pièce, vide.
— Damon, Stefan ! J'espère que vous ne m'avez pas appelée pour un cache-cache ! m'exclamai-je.
On aurait pu entendre une mouche voler. C'était pour dire ! J'avançai un peu plus pour vérifier que la pièce était bien vide et fus surprise – et confuse – de découvrir Klaus, confortablement installé sur le canapé.
— Comme on se retrouve, sourit-il.
Ouh, lui il jouait un rôle dans cette histoire !
— Où sont-ils ? Que leur as-tu fait ? le questionnai-je, les bras croisés.
— Hum... Il se pourrait que je les aie hypnotisés pour qu'ils te fassent venir – puisque me fuir est ta passion – et pour qu'ils nous laissent le manoir quelques heures.
— Ce n'est pas vrai ! Tu es irrécupérable, Klaus. Puis-je au moins connaître la raison ?
