La sombra de Addyson

XVII~Addyson

    Voilà maintenant trois jours que j'ai laissé Hardin aux mains de Logan, Dône et Teagan. J'espère qu'ils prennent bien soin de mon bébé. Vous vous demandez sûrement où je suis, ce qui est tout à fait justifié, après tout, quel genre de parents part sur un coup de tête laissant son fils avec des personnes qu'il ne connaît pas? C'est vrai que dit comme ça je suis une mère indigne.

   Mais je vous explique, alors que je faisais des recherches pour retrouver Dakota, j'ai enfin retrouvé sa trace, du moins l'endroit où elle se trouvait il y a deux jours, Paris en France.
   Je n'ai pas cherché midi à 14 heures et j'ai pris le premier avion pour cette destination. Bien évidemment, vous l'aurez deviné, quand je suis arrivée, ma fille n'était plus là.

   Mais je ne me suis pas arrêtée pour autant, j'ai continué de la chercher à travers tous les logiciels espions que j'ai pu pirater même si ce n'est pas mon domaine de prédilection.

   Alors me voilà, j'ai atterri il y a deux minutes dans le plus grand aéroport des Emirats Arabes Unis. J'ai appris de sources sûres que ma fille a été achetée par un vieux pervers milliardaire qui pense pouvoir s'offrir tout ce qu'il veut, qui il veut, quand il le veut.
   Mais c'est l'heure du jugement dernier, et je suis à la fois juge et bourreau dans cette affaire comme dans beaucoup d'autres avant elle et comme dans beaucoup d'autres plus tard.

   Je me suis louée une voiture ici, une petite Audi R8 coupée sport. D'origine je préfère BMW mais là j'ai pas le temps pour les détails. Je trouve ma voiture et monte. J'allume le GPS et entre l'adresse de ma prochaine victime.
   J'avance à vitesse normale sur la route, j'ai déjà mon plan en tête et il nécessite qu'il fasse nuit et que je fasse des repérages.

   J'arrive à l'adresse et je me gare un peu plus loin. Cinq gardes sur le toit, des caméras de surveillance partout, une quinzaine de gardes autour de la maison. Je dirai cinq gardes au rez de chaussée, deux devant la porte de la chambre du vieux et deux devant une autre chambre, je suppose que c'est celle de Dakota.
   Au total, une trentaine de gardes armés et un système de surveillance qui ne laisse pas énormément de marge pour manœuvrer. Il faut que j'aille me chercher de quoi me protéger.

   Je démarre ma voiture et me rends dans un hangar à la sortie de la ville. Une des nombreuses planques de ma tante à travers le monde. Je ne l'ai jamais autant aimé qu'à cet instant. J'enfile un gilet par balle sous ma veste, je prends plusieurs couteaux et munitions que j'attache autour de ma jambe, de mon bras et en ceinture. J'attrape un 9mm que je mets dans l'arrière de mon jean et je prends un sniper et une mitraillette. Ça devrait faire l'affaire... Ou pas, vaut mieux trop que pas assez. J'attrape deux grenades et cette fois ci je m'en vais, prête à faire voir à ce vieux pervers ce qu'est l'enfer.

   La nuit tombe et je me prépare à passer à l'attaque, dans moins de dix minutes, cette villa sera un vrai bain de sang. On ne touche pas à la famille.

   J'entre lentement dans la propriété et je tue directement les cinq gardes postés sur le toit. Mon sniper étant muni d'un silencieux, les autres gardes ne sont pas encore alertés même si ça ne saurait tarder. Un garde me repère mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, je lui mets une balle entre les deux yeux. Encore une fois, merci Winter de m'avoir appris tout ça. Je me planque dans un coin avant d'entrer dans le champ de vision des caméras et je provoque un court circuit qui fait griller toutes les caméras sans exception.

   Je tue encore six gardes avant de me faire repérer. Les huit gardes restant autour de la maison viennent vers moi, et là, c'est le chaos. Je prends un des gardes comme bouclier humain avant de foncer dans le tas. Les hommes lâchent leurs armes car de toute façon, ils auraient plus de chance de tirer sur un de leur collègue que sur moi.
   On commence à se battre, je casse le bras d'un homme avant d'en envoyer un autre à terre quelques mètres plus loin. Je saute au cou d'un homme, entourant mes jambes autour de sa tête avant de me jeter en arrière et de le faire passer par dessus moi et de l'assommer à coup de poing.

   Cette prise me rappelle vaguement mes années à l'université... Enfin bref on continue de se battre et je brise la nuque d'un des hommes avant de sortir un de mes couteaux et de l'enfoncer plusieurs fois dans le thorax d'un des gardes. L'homme au bras cassé revient à la charge mais je retire le couteau du ventre de l'homme et je l'égorge avec avant de laisser tomber mon couteau.

   Je me dirige vers les quatre gardes restants et on commence à se battre à mains nues. Un des hommes sort un couteau et me coupe la cuisse. Je serre les dents et lui éclate le nez d'un coup de boule avant de ramasser son couteau et de lui planter dans l'œil. La lutte continue et je suis blessée par plusieurs coups de poignard mais rien de très sérieux. Les trois hommes finissent morts et je tue celui qui jusque là était simplement dans les vapes.

   Je rentre dans la maison et j'élimine trois gardes d'une balle de 9mm dans la tête. J'arrive dans la cuisine et j'en tue un autre avec une balle avant de lancer un couteau qui traînait sur le plan de travail dans la tête du dernier.

   Deux gardes descendent en renfort ce qui était une très mauvaise idée, une balle chacun, directement dans le cœur.

   Je monte à l'étage et tue les deux derniers gardes avant de jeter mon arme. J'entre dans la chambre du pervers et il est dans son lit en train d'essayer de violer une jeune fille qui ne doit même pas avoir seize ans. Je vois rouge sur le coup, lui il sursaute et se lève.

" Qui êtes vous? Il demande apeuré.
- Ton pire cauchemar. Je réponds en m'approchant."

   Je le mutile avec mes couteaux avant de lui ouvrir le ventre dans la longueur et je le laisse agonisé dans les pires souffrances.