25 Décembre : How to Save your life

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•25 décembre :
How to save a life  j-stoneheart-j


1625 Preston Street, Balitmore.
24 décembre 2018 — 13h12
Appartement de Louis.

Cette histoire est courte. Ou longue. Je ne sais pas, je ne pourrais pas vous le dire. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes le 24 décembre, je suis par terre, et je sens que je vais mourir.

Une douleur s'éveille au niveau de mon thorax et mon souffle se coupe sous la douleur, sous l'impression désagréable de compression que je ressens. Mon bras gauche me lance, comme si mes veines allaient exploser sous la pression de mon sang. Je tremble. Je tremble et je sens les gouttes de sueurs perler et glisser le long de mon dos. Me faisant désagréablement frissonner.

Je repense à la veille. J'aurais dû agir à ce moment là. Ce moment où le sommeil ne venait pas malgré la fatigue omniprésente. Ce moment où tous mes membres s'engourdissaient depuis quelques temps. J'aurais dû être alerter. Mais je ne l'ai pas été.

Cette histoire est courte. Ou longue. Je ne sais pas, je ne pourrais pas vous le dire. Puis-je vous garantir ou vous promettre que je n'ai pas été alerté ? Non. Parce que je ne le sais pas. Je ne le sais plus. Peut-être que j'ai envie de mourir ? Ou peut-être que je vais me battre. 

Pour moi, pour eux, pour lui.

C'est en tremblant, le souffle court, que je compose le numéro d'urgence. Ce numéro qui est dans mes favoris mais que je prends toujours le temps de re-composer, juste pour me rappeler que je suis là, malade, mourant. Je m'allonge alors, j'essaie d'oublier la douleur, mais elle est là. Elle est toujours là. Je m'allonge et attends mon sort. Cette fatalité : les urgences qui m'emmèneront dans mon second chez moi. L'hôpital. Cet endroit trop propre, trop désinfecté. Je crois que je suis encore plus malade à l'idée d'y retourner.

— « 911, quelle est votre urgence ? » me demande l'opératrice.
— « Je m'appelle Louis, Louis Tomlinson, » je commence, automatiquement, comme un robot. Toujours les mêmes phrases, les mêmes mots. « Je réside au 1625 Preston Street, Baltimore dans le Maryland. Je vous appelle parce que je crois que je vais faire une crise cardiaque. »

Et c'est sur cette triste fatalité que je raccroche.

Alors oui, cette histoire est peut-être courte. Ou longue. Je ne sais pas, je ne pourrais pas vous le dire. Tout ce que je sais, c'est que je vais peut-être mourir.

***

« Trop souvent, ce que l'on désire le plus au monde est inaccessible. Nous le désirons, mais nous ne pouvons pas l'avoir. Le désir peut nous briser le coeur, nous anéantir. Nous briser entièrement. Le désir peut être si ardent qu'il peut faire de notre vie, un enfer. C'est dur de vouloir quelque chose qu'on ne peut pas avoir. Mais ce qui est le plus dur, c'est de ne pas savoir ce qu'on veut. Je le désir, mais lui ne veut plus rien. » -H.

***

Hôpital John Hopkins
24 décembre 2018 — 16h17
Service chirurgie

Liam.

— « Expliquez moi la situation, Docteur Horan. »

Mon interne s'approche du lit du patient, s'apprêtant à réciter ce qu'il sait du cas présent devant lui. C'est un moment de grande pression pour tous les internes en médecine parce qu'il en va de leur crédibilité aux yeux du patient et à ceux de ses titulaires. Dont moi. C'est à ce moment là que commence la guerre entre eux : qui aura le dossier ? qui est le plus compétent ? Ça fait de ce moment, une fierté sans nom, une reconnaissance de ses pairs, l'étalement des connaissances qu'on passe des heures et des heures, des nuits et des nuits, à compléter. Tout simplement de prouver qu'on mérite sa place dans cette terrible arène qu'est la médecine.

Let's wait for Christmas 🎄 CONCOURS (ouvert)Where stories live. Discover now