Monster || FF CHAN (Stray Kids)

십이

-- Bienvenue à nouveau chez toi mon chou. Ça t'avais manqué ?

-- Crève.

Chan venait de se réveiller, et avait directement reconnu la chambre de Chanyeol, celle qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. Ce dernier l'avait attaché au lit, et s'était positionné au dessus de lui, lui maintenant les jambes contre le matelas.

-- Ooh, mon petit bébé est devenu agressif, tu ne veux plus écouter ce que te dis daddy ? Je dois bien avouer que ça ne me dérange pas...

Chanyeol approcha ses lèvres de l'oreille de Chan, ce qui le fit frissonner de dégoût, et lui chuchota :

-- Ça m'excite encore plus.

Il lui mordilla alors le lobe d'oreille. Chan était pétrifié. Il avait pensé que plus jamais ça ne lui arriverait, que plus jamais il n'aurait à sentir les doigts de Chanyeol salir son corps comme il le faisait maintenant. Il aurait voulu crier, se débattre, mais c'était inutile et il n'en avait plus la force. Alors il se contentait de laisser perler des gouttes d'eau sur ses joues, priant pour que tout s'arrête au plus vite.

Mais ses prières ne semblaient pas s'exaucer car il devait encore subir chaque désir de Chanyeol. Ce dernier, après avoir torturé le cou du jeune australien, lui avait enlevé tout vêtements et s'était emparé de ses lèvres, forçant le passage de sa langue pour l'engouffrer dans sa cavité bucale. Il passait ses mains tout le long du corps de Chan, lui griffant au passage. Puis il se redressa pour observer ce corps et passa sa langue sur ses lèvres, plein de désir.

-- Tu n'as plus aucune trace de moi, je devrais être triste que tu m'aies oublié si vite mais ta peau laiteuse m'attire tellement, vierge de tout... C'est comme écrire sur une page blanche.

Il enfonça ses ongles encore plus profondément dans la peau de Chan, lui laissant de grosses marques rouges et le faisant geindre de douleur. L'Australien essayait de son mieux de retenir ses cris dûs à la douleur ressentie, sachant très bien que c'était tout ce qu'attendait Chanyeol, mais ne pus les éviter lorsque ce dernier lacéra le torse de sa victime au couteau.

Chanyeol jubilait littéralement. Sentant son excitation s'intensifier, il voulu passer à l'étape suivante. Il força Chan à lui sucer deux doigts, et les enfonça brusquement dans l'entre de ce dernier. Après quelques légers mouvements, n'ayant plus de patience, il les retira et se positionna devant Chan, lui écartant les cuisses avec force. Il remplaça alors ses doigts par son membre durci sans plus de ménagement. Chan hurla face à la douleur. Il ne la supportait pas, elle était telle qu'il se sentait partir, ne répondant plus de rien, et il ferma les yeux, inconscient, de longues larmes coulant sous ses yeux, alors que Chanyeol continuait ses ignobles vas-et-viens.

PDV YOON

Chan était en danger ! Je devais le sauver ! Chanyeol, j'étais certaine que c'était sa voix lorsque Chan m'avait appelé. Je vais le tuer...

Je montais à toute vitesse les étages un à un et me précipitai vers la porte d'entrée du mafieux. Un hurlement affreux me fit glacer le sang. C'était Chan. Je paniquai et peinais à forcer la serrure, tremblante. Puis le cris cessa, ce qui m'affola encore plus. Je parvins enfin à ouvrir la porte, m'engouffrant dans l'appartement, et courru vers la chambre de Chanyeol dont je déffonçai la porte. Alors, mes yeux s'arrêtèrent sur la plus horrible des visions, une image infernale.

Et là... C'est le trou noir. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, j'imagine que j'ai complétement pété un câble et que je me suis transformée en bête sauvage. Sûrement quelque-chose comme ça. Une balle tirée -plutôt trois-, un cris de douleur -celui de Chanyeol, le plus beau son qui puisse exister-, et beaucoup de coups perdus. Honnêtement, je m'étonne de ne pas l'avoir tué !

Je ne me contrôlais plus, j'étais folle de rage et ne répondais plus de rien. Je continuais à m'acharner sur Chanyeol alors qu'il était déjà à terre couvert de sang. J'aurais fini par l'achever si cette petite voix ne m'avait pas ramenée à la raison :

-- Yoon...? souffla Chan, si doucement que je l'entendis à peine.

Je me retournai brusquement vers lui, toujours enragée, mais me radoucis instantanément en voyant son visage. Je m'étais tellement emportée que j'en avais presque oublié mon petit australien. Je délaissai donc Chanyeol en le lâchant brusquement à terre, délivrai Chan et le pris délicatement dans mes bras en tâchant de ne lui faire aucun mal, pour le porter jusque dans sa chambre à l'étage du dessous.

Je l'allongeai donc sur son lit, lui couvrai un minimum son intimité, et entrepris de le soigner avec toute la douceur que mon corps pouvait contenir. Ce ne fut pas chose aisée puisqu'il avait été blessé de partout, de longues entailles traversaient son torse et de nombreuses griffures lui couvraient tout le corps. J'avais le cœur brisé de le voir ainsi. C'était de ma faute, j'aurais dû venir plus tôt ! J'aurais dû le protéger ! C'était mon devoir, j'avais échoué... Je laissai mes larmes dévaler mes joues alors que je m'appliquais à bander ses blessures.

Une fois fini, je m'apprêtais à me lever pour laisser Chan se reposer, mais il me retint par le bras

-- Attends, Yoon... Merci.

Je le regardais en haussant un sourcil. Pourquoi me remerciait-il alors que j'avais tout raté ?

-- S'il te plaît, ne pars pas. Est-ce que... Tu veux bien rester avec moi cette nuit ?

-- Quoi ?!

Attendez, il venait vraiment de me demander de dormir avec lui là ? Ok, mon cœur calme toi... -oui on aurait dit une adolescente en chaleur face à son crush mais j'y pouvais rien !-. Je repris vite mes esprits, essayant de ne rien montrer de mes sentiments, et hochai doucement la tête avant de le rejoindre dans le lit. Dès que je fus à côté de lui, Chan se colla directement à moi et m'enlaça tel un adorable koala -inutile de préciser que ce petit con était toujours nu et que j'étais aussi excitée qu'un garçon prépubère devant un film porno- ce qui valu à mon cœur de s'emballer encore plus dans ma poitrine. Nous restâmes ainsi quelques instants, sans un bruit, jusqu'à ce que Chan relève la tête vers moi et rompe le silence :

-- Yoon... Je crois que je t'aime, vraiment...

Mon cœur rata -encore- un battement, et je cru réellement qu'il allait quitter ma cage thoracique lorsque Chan se pencha vers moi et posa ses lèvres sur les miennes, les mouvant délicatement entre elles. Je répondis évidemment au baiser, et nous finirent par nous assoupir ainsi, enlacés et amoureux.