십삼

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PDV YOON

Je me réveillai en sentant une chaleur très agréable autour de moi. J'étais dans le lit de Chan, ce dernier était collé à moi et avait une main sur ma hanche. Je me souvins de la veille : ses paroles, la douceur de sa peau, de ses lèvres contre les miennes... Je rougis à cette pensée. C'était si beau, comment était ce possible ?

Ce n'était pas possible, voilà tout. Chan avait vécu une expérience horrible et je l'en avais sauvé, il s'était donc pris d'affection pour moi qui représentait la sécurité. C'était un comportement humain, purement scientifique, et en aucun cas un vrai sentiment réfléchi. Aujourd'hui, il allait être plus lucide et se rendre compte de sa faute.

Je me collai plus à Chan, entrelaçant nos doigts tout en tâchant de ne pas le réveiller. Je voulais profiter de ce moment plus longtemps ; sa chaleur, sa proximité qui me plaisaient tant. Je ne voulais pas y mettre fin, le réveiller, voir le regret ou la déception dans ses yeux.

Mais j'avais trop peur de sa réaction. Alors je me décidai à me lever, ne voulant pas y faire face. Je quittai les bras de l'Australien à contrecœur et me dirigeai vers ma chambre.

Je venais à peine de finir de m'habiller lorsque je reçu un message des plus déplaisants : mon cher père voulais me voir dans les plus brefs délais. Je soupirai. Vraiment, je devais me taper sa tête de con comme ça, à jeun ? Et pourquoi il voulait me voir tellement tôt le matin, j'avais d'autres choses à foutre ! Bon ok il était presque treize heures, mais ce n'était pas une raison !

Je sortis de l'appartement, contrainte, et montai jusqu'à l'étage du bureau de Monsieur Choi, le fameux et redouté 10e étage... -*musique dramatique*- Putain ce que j'avais pas envie d'être là.

Je toquai à la porte pour indiquer ma présence -oui il m'arrivait d'avoir du respect parfois- et entrai dans la pièce. Mon géniteur m'attendais assis à son bureau et lorsqu'il me vit, il m'invita à m'asseoir.

-- J'ai entendu dire que tu as eu des problèmes avec Park... dit-il de sa voix inexpressive.

Ah oui tiens, Chanyeol ! Je l'avais oublié celui-là... Je ne répondis rien, c'était inutile.

-- Écoute... il reprit, toujours aussi doucement. Je me fous de tes histoires et tu peux très bien aller tabasser des gens si ça te chante. Mais je ne supporterais pas qu'un de mes hommes périsse par tes caprices de gamine. Je ne te le dirais qu'une fois.

Je baissais la tête puis hochais celle-ci.

-- C'est compris ?

-- Oui, père.

-- Bien, tu peux te retirer à présent.

Wow, ça avait été très utile ça dit donc ! Je quittai la pièce à grands pas pour m'éloigner aussi vite que possible de cet individu néfaste et retournai à mon propre appartement.

-- Tu étais où ? me demanda Chan dès qu'il me vit entrer dans le salon.

-- Voir Choi. je répondis simplement.

Il arqua un sourcil mais je lui fis comprendre que je ne voulais pas en parler.

-- Ce n'est rien. dis-je. Tu t'es levé il y a longtemps ?

-- À l'instant.

Il avait le regard vide et parlais sèchement. Son sourire d'il y a deux jours me manquait.

-- Chan, tu vas bien ?

Il haussa les épaules et répondis un faible <<oui>> peu convaincant.

Je ne supportais plus cette ambiance, ce lieu. Je voulais partir.

-- Viens !

Je pris Chan par le poignet et l'emmenai avec moi. Sous son regard incompréhensif, je sortis dans le couloir. Lorsque nous fûmes dans l'ascenseur, il me demanda :

-- Yoon, on fait quoi là ?

-- On va manger en ville, ça te dit ? lui répondis-je, souriante.

-- Quoi ?! me dévisagea-t-il. Mais t'es folle et si on nous voit ?!!

-- On s'en fout. Personne ne nous verra.

Il ne semblait pas convaincu mais l'ouverture des portes automatiques l'empêcha de riposter.

À peine descendus du monte-charge, nous nous retrouvâmes face à un des gorilles de la société ce qui me valu automatiquement un masque d'indifférence et un coup violent dans le dos de Chan pour le pousser. Le loulou -voir chapitre un- nous laissa passer sans broncher et nous nous dirigeâmes vers ma voiture. Lorsque nous fûmes suffisamment éloignés, Chan se pencha vers moi en indiquant son épaule meurtrie :

-- On s'en fout hein ? me dit-il d'un air moqueur.

-- Chuut... je lui dis en retenant un rire.

Il rigola de moi et courru jusqu'à la voiture.

Les plats arrivèrent bien vite et nous pûmes alors nous sustenter d'un délicieux menus japonais. J'avais choisi un petit restaurant plutôt reculé que je connaissais bien, mais je restais anxieuse à l'idée que l'on nous découvre. Enfin, voir Chan aussi heureux chassa vite toutes ces peurs et je pus vraiment profiter de ce moment. Il n'arrêtait pas de sourire, de me taquiner et de rire avec moi. Quant-à moi, j'étais en pleine crise de fangirlisme à base de << Ah mon cœur au secours il est beaucoup trop mignon ! >> et de << Putain ça ne devrait pas être permis d'avoir des lèvres comme ça >>.

Seulement, comme vous vous y attendez, ça ne pouvait pas durer ainsi. Une mauvaise conscience me prit soudainement pour m'empêcher de profiter de cette bonne humeur. Je décidai donc d'éclaircir les choses avec Chan :

-- Au fait Chan, je tenais à m'excuser pour hier...

-- Pourquoi ?

-- J'ai abusé de toi alors que tu n'allais pas bien, j'en ai profité... Je n'aurais pas dû. Je suis désolée. avouais je en baissant la tête, honteuse.

Il prit mon visage en coupe et me releva le menton.

-- De quoi tu parles ? J'étais conscient de ce que je faisais.

Son visage était si proche du mien. Je sentis mon cœur s'emballer alors que je lui posais enfin la question qui me brûlait la langue depuis le matin :

-- Tu veux dire que tu m'aimes vraiment ?

Monster || FF CHAN (Stray Kids)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant