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Elle va me tuer, pourquoi est-elle venue s'installer près de chez moi, et pourquoi le destin la t-elle designée pour être mon Autre.
Non je dois me tromper, c'est une belle femme, je la désire sexuellement et je ne lui suis pas indifférent non plus, c'est tout.
Ce soir à la boite, je m'ennuie. Mon esprit est tourné vers ma belle brune aux yeux vert, ça fait deux jours que je ne pense qu'à elle. Je m'inquiète de sa sécurité et si je m'écoutais je resterais près d'elle pour être sûr qu'il ne lui arrive rien.

-Patron?
-Oui Steve, un problème?
- Peut être, une rumeur court, une attaque serait en préparation pour vous éliminer. Stefan, sera en train de créer de nouveau vampires. Des gens influents ou des monsieurs et madames tout le monde. Je pense qu'il serait plus prudent de vous faire accompagner de gardes du corps.
-Hum, j'ai déjà des gardes. Essaye de te renseigner pour avoir plus d'infos et tiens moi au courant.

Stefan, mon ennemi, si je n'étais pas l'héritier c'est lui qui serait devenu le roi, il m'en veut, mais nous avons des lois, et sauf si je meurs, il ne sera jamais roi. Et je ne compte pas mourir tout de suite, il faut donc je l'élimine avant qu'il ne le fasse. Un peu d'action ne me fera pas de mal, il est rare que je fasse des combats maintenant, très peu de gens sont assez fous pour s'attaquer au roi.
Et de penser à autre chose qu'Eloïse ne peut être que bénéfique pour ma santé mentale.
Je passe les heures suivant à organiser ma protection, de me renseigner avec mes différents alliés si ils ont un peu plus d'informations. Tout le monde est maintenant informés qu'une attaque est en préparation ce qui permet de ne pas être pris au dépourvu quand ça arrivera.

À 3h du matin, je décide de rentrez chez moi, mes journées ne sont très amusantes en ce moment, mais je ne me sens bien que chez moi, près d'elle. Pathétique. Elle est humaine, je ne peux rien faire avec elle.
Quand je passe devant sa maison, mon ouïe très développé me permet d'entendre qu'elle dort et aussi qu'elle rêve, quand je rentre dans sa tête, j'y vois que c'est de moi, je suis plus active dans ses songes que dans la vraie vie apparemment. Je l'écoute quelques instants jusqu'à la libération quand mon nom franchit ses lèvres, je bande comme un taureau.
La douche va être froide, très froide même.
Je voudrais partir quelques jours mais avec la guerre qui s'annonce, je ne peux pas.
Pas le temps d'ouvrir la porte de la maison, qu'une voiture fait son entrée dans la rue, pas discrète, elle se stoppe devant la maison de ma voisine, mes gardes au taquet sont prêts de moi pour me protéger, mais quand un projectile est jeté dans les fenêtres d'Eloïse, je deviens fou.

-Attrapez moi ce mec.

Les lumières de la maison voisine s'allument, je m'approche et je l'entends

-Non, s'il vous plaît pas encore.
Je frappe, je ne peux pas la laisser seule.

-Éloïse, c'est moi, David. Ouvrez s'il vous plait.
C'est une Éloïse, à moitié nue, seulement vêtue d'une t-shirt et d'une culotte, qui apparaît devant moi, elle est en pleurs.

-Je suis désolée, pour tout ce bruit, je vais bientôt repartir chez moi, il ne se passera plus rien dans le quartier c'est promis.
-Ne pleurez pas, rien n'est de votre faute. Vous savez qui vous en veut?
-Ils veulent surtout me faire peur.

Quand elle part en direction de son canapé, je remarque qu'elle boîte, sur le coté droit au niveau de sa hanche,il y a une énorme cicatrice.
Mais ce qui me trouble le plus c'est la vue de ses longues jambes, de ses seins qui ne sont pas retenus par un soutien gorge et l'odeur de sa jouissance encore présente sur elle. Je bande, encore.

-Couvez vous, s'il vous plait.
Elle se regarde, pose la main sur sa cicatrice.

-Pardon, j'avais oublié que je n'étais pas agréable à regarder.
-Rien à voir, au contraire, vous êtes beaucoup trop agréable à regarder.
-Il n'est pas utile de me mentir, même si l'intention est gentille.

En colère contre elle, et tous ces cons qui lui ont fait croire qu'elle n'était pas désirable, je lui prends la main , la pose sur mon érection. Elle ne bouge pas, me regarde droit dans les yeux et rougit, magnifique.

-Croyez vous toujours que je mens?
-Non.
-Alors vous voulez bien passer un peignoir, s'il vous plait?

Elle part en direction du canapé et enfile son peignoir, les yeux dans le vague, elle fixe le carreau cassé, il ne sera pas réparé cette nuit.

-Je vais rester avec vous cette nuit, ne vous inquiètez pas.
-Je ne veux pas vous déranger, mais j'accepte, je vous avoue avoir très peur.

Un message de mes hommes m'informent qu'ils ont l'homme et qu'il est enfermé au cachot. Très bien, je saurais quoi faire demain.
Elle transforme le canapé en lit et s'y insère en se mettant en boule.

-Vous pouvez vous mettre près de moi?
-Je ne sais pas si c'est une bonne idée.
-S'il vous plait?
Je retire mes chaussures et m'allonge à côté d'elle. Elle tremble, je suis furieux que quelqu'un lui fasse peur.
J'ouvre le bras pour l'inviter à se réfugier contre moi. Elle ne se fait pas prier et sa tête vient se nicher au creux de mon cou. Son souffle caresse le haut de mon corps, sa main posée sur mon torse vêtu , heureusement.
Instinctivement mon autre main vient lui caresser les cheveux dans un signe d'apaisement.

-Dors mon Autre, je te protège.

Quelques minutes plus tard sa respiration devient régulière. Je réalise que je ne pourrais pas rester éloigné d'elle mais je ne sais pas comment rester auprès d'elle. Elle est humaine, son destin est-il de devenir vampire? Acceptera t-elle cette vie, une éternité près de moi? Je ne sais pas si les humains peuvent ressentir le fait de trouver son âme soeur? Trop de questions envahissent mon esprit.

"Mon autre"Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt