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Éloïse est blanche comme une...vampire, qui est cette femme qui semble lui faire peur? Comment nous a-t-elle trouvé?

-Éloïse ? Connais tu cette personne?
-C'est une cousine à moi, la sœur des hommes que j'ai tué.

Irène et sa famille s'excusent et nous laisse seuls, je lui en suis reconnaissant.

-Je vais la faire partir, je ne veux pas que tu aies peur, rien ne peut t'arriver, je suis là et les gardes aussi. D'accord?
-D'accord, mais je veux lui parler, sa mère et ses frères sont morts, par ma faute, elle est seule, et je sais comme c'est difficile.

Même si je ne suis pas particulièrement ravis de cette rencontre, je fais signe au garde de la faire rentrer. C'est une très jeune femme, vingt ans à peine, qui fait son entrée. Elle est très jolie, blonde aux yeux bleus, très enrobées, elle est vêtue de très larges habits. Elle paraît appeurée.

-Bonjour Romane, je suis David, le compagnon d'Éloïse , que puis-je faire pour vous?
-Bon...jour, Monsieur.

Si je n'avais pas une ouïe exceptionnelle je ne l'aurais pas entendu.

-J'ai trouvé votre adresse dans le bureau de ma mère. Je ne vais pas vous déranger longtemps.
Je voulais simplement m'excuser auprès de toi Éloïse, et de remercier de m'avoir libérée. Je sais que c'est grâce à toi si aujourd'hui mes parents et mes frères ne peuvent plus me faire de mal. Je sais qu'ils t'ont fait beaucoup souffrir et tu dois m'en vouloir, j'ai découvert différent papier quand j'ai fait le tri, ils te suveillaient depuis longtemps et souhaitaient ta mort, pour de l'argent. Voilà, je vais vous laisser. Sois heureuse, tu le mérite, au revoir Monsieur et merci.
Elle part comme elle est arrivée, la tête basse. Je peux me rendre compte que ses longs cheveux sont sales, ainsi que ses habits.

-Romane attends...

Elle se stoppe mais ne se retourne pas, j'entends des sanglots, mais encore une fois très bas, pour ne pas être entendu, je ne sais pas si elle joue la comedie, si ce n'est pas le cas, cette fille a vécu l'enfer et elle est détruite.

-Où vis-tu?

Elle ne réponds pas, je ne sais pas à quoi pense Éloïse, enfin si,je sais qu'elle va lui venir en aide, elle a été touché par sa cousine, et son histoire non racontée.
Figée, elle attends.

-Si tu veux, tu peux dormir dans la maison de grand père et grand mère. Je n'y vais plus et je serais plus rassurée de savoir que quelqu'un y vit.
-Ne sois pas si gentille avec moi, je ne le mérite pas, ma famille a voulu te tuer.
-Ta famille, pas toi. Et tu me rendrais service. S'il te plait.

Elle se retourne enfin, les larmes coulent sur ses joues, elle fait peine à voir, même pour moi.

-Merci, Éloïse.

Le soir, enlacés tous les deux dans le lit, je caresse d'une main ses cheveux et de l'autre son ventre. Nous faisons un bilan de cette journée chargée en émotion.
Les nouvelles ont été bonnes, savoir que Éloïse et le bébé ne risquent rien me rends heureux. Le seul point noir est l'arrivée inattendue de Romane, il faut que je me renseigne sur elle. Il est hors de question qu'elle nuise à ma famille, même si elle paraît être une bonne personne, si elle fait un faux pas, elle sera éliminée comme le reste de sa famille.

Le lendemain, je me rends donc dans l'ancienne maison d'Éloïse , je ne sonne pas à la porte. Je décide de l'espionner en étant invisible, elle est assise dans la cuisine, elle ne bouge pas. Je fais un tour dans la maison, son sac attends toujours  dans le salon, sur la table de la salle à manger, une lettre. Pour Éloïse.

Romane y décrit son mal être, cette incapacité à vivre seule, par manque d'expérience, d'intelligence. Elle ne supporte pas son physique, sa vie, de vivre. Elle lui demande pardon, pour se donner la mort dans sa maison.
Mais qu'elle ne voit pas d'autres solutions, que de partir, pour toujours.

Je retourne dans la cuisisne, elle est toujours immobile, mais maintenant je vois une arme à feu. Elle pleure, elle tremble. Je ne peux pas la laisser faire ça, elle ne mérite pas cette fin atroce, à cause d'une famille qui lui a fait vivre je ne sais quel malheur. Je ressors et cette fois ci je sonne à la porte.

-Bonjour Romane, j'espère que je ne vous dérange pas.
-Bonjour David, Non bien sûr, entrez je vous en prie.
-Merci, je suis venu vous chercher. On s'est dit avec Éloïse que vous seriez mieux chez nous, que seule dans cette grande bâtisse. Et pas de discussion possible, on prends votre sac et on y va.

Et heureusement, elle ne discute pas, je me surprends à avoir de la compassion, je suppose que le fait d'avoir une humaine comme Autre n'y ait pas étrangé.

Pendant le trajet, elle regarde le paysage, moi la route. Je ne sais pas tenir une discussion et elle est timide. Le voyage s'arrête enfin.

"J'ai ramené Romane, je t'expliquerais, ne fais pas l'étonnée"

Et quelques minutes plus tard, je peux admirer les talents de comédienne de ma compagne.

-Vous voilà enfin, Romane va donc dans le salon, je te rejoins dans une minute.

Celle ci ne réponds pas, prends son sac et se dirige, tête basse, vers le salon.

-Merci, tu es le roi vampire le plus gentil que je connaisse.
-Pourquoi? Tu en connais beaucoup?
-Non, un seul, mais il est l'homme le plus merveilleux au monde. Et je l'aime de tout mon coeur.
-Tu l'aimes?
-Oh oui, je l'aime.
-Il t'aime aussi, plus que sa propre vie.

Nous nous embrassons, à en perdre le souffle, mais ni elle, ni moi, ne pouvons nous arrêter, l'envie n'y est pas.

-Majesté? Je reviens du salon et votre cousine Altesse, semble faire une crise de panique fasse à Loam, qui tente de la calmer.

Éloïse et moi courons le retrouver, Loam parle calmement, Romane est en boule dans un coin de la pièce, suppliant mon frère de ne pas lui faire de mal.

"Mon autre"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant