« Reviens-nous »

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Magnus,

Je ne sais pas si ton père t'autorisera à lire cette lettre. Il m'a pourtant assuré qu'il le ferait, et je ne sais pas pourquoi mais, je l'ai cru.
Tu sais, ici la vie est devenue bien morose sans ta lumière. Parfois, en rentrant à la maison, je me surprends à ouvrir la bouche pour appeler ton nom. Mais je n'ai jamais aucune réponse. Juste un terrible silence résonnant dans tout mon être. Dans ces moments, il m'arrive de fondre en larmes sans aucune raison. Ton absence me tue à petit feu, même si je sais que je t'ai promis d'essayer de vivre sans toi. Et je t'assure que j'essaie. Mais Magnus... chaque seconde sans toi est un combat perpétuel où je me bas contre quelque chose de bien plus grand que moi. Mon amour pour toi. Avant de te connaître, je n'étais qu'une pierre blanche. Dure. Froide. Et puis... tu es arrivé dans ma vie comme un éclair, sans que je ne puisse faire quoi que ce sois. Tu as bousculé chaque certitude si profondément ancrée en moi, et détruit chaque mur entre moi et mon cœur. Tu m'as vu. Tu m'as trouvé. Et je te serais à jamais reconnaissant pour ça.
Si tu savais à quel point tu nous manques ici. Parfois, Jace se met à faire des blagues sur toi, comme à son habitude. Puis, quand il réalise que tu ne seras pas là pour ensuite le traiter d'idiot et lui remonter les bretelles, il se ferme pendant des heures. Il se sent toujours coupable par rapport à tes pouvoirs. Il s'en veut beaucoup tu sais, il espère secrètement que tu pourras lui pardonner un jour. J'ai beau lui dire que tu ne lui en as jamais voulu, il ne veut rien entendre. Clary, elle, passe son temps à essayer de trouver une solution pour te sortir de là. Rien ne lui fait renoncer à l'idée de te ramener à nous. C'est tout just si elle dort. Je suis vraiment désolé te dire ça, mais il faut que tu le saches, que tu réalises à quel point tu nous manques, et à quel point tu es important pour nous. Je ne pense pas l'avoir entendu rire une seule fois depuis ton départ. À vrai dire, je ne pense même pas que l'un de nous n'ai encore souris. Quant à Izzy... je crois que parler de tout et de rien avec toi lui manque énormément. Elle n'est plus aussi joyeuse et bavarde qu'à l'ordinaire.
Tu as laissé un grand vide en nous Magnus, chaque jour est plus dur que la veille.
Mais malgré ça, on tient notre promesse. Du moins, on essaie. On ne perdra pas espoir, on ne se laissera pas morfondre, et on t'attendra jusqu'au bout.
Mais reviens-nous vite, s'il te plaît.

Je t'aime,
ton Alec.

OS MALECOù les histoires vivent. Découvrez maintenant