« J'ai menti »

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Hello, on se retrouve aujourd'hui pour un nouvel OS plein d'amour, de joie, de... ah, attendez, on me dit dans l'oreillette que ce n'est absolument pas le cas.
Suite aux derniers épisodes ( qui m'ont détruite, donc on ne va même pas en parler, thanks ), et au trailer pour le 3x20, j'ai eu une idée pour un nouvel OS.
La guerre éclate à Idris. Jonathan a lâché des démons sur le pays, et le monde des Shadowhunters est en guerre. Alec et Magnus ne ce sont pas revus depuis leur séparation. Mais, la situation échappant à tout contrôle, Asmodée tente par tout les moyens de convaincre son fils de le rejoindre à Edom, là où il serait en sécurité.





La guerre éclate derrière les murs de l'Institut d'Idris. Magnus entend les hurlements, les plaintes, les gémissements. Mais il ne peut rien y faire. Tout est fini. Les Shadowhunters ont perdu. Au fond, il s'en veut d'avoir succombé aux désirs de son cœur. D'avoir considéré ces personnes comme sa famille, et d'être tombé éperdument amoureux d'Alexander Lightwood. Il s'en veut, parce qu'après tous ces siècles d'existence, il aurait dû s'y attendre. Les Shadowhunters perdent toujours, quoi qu'il arrive. Leur arrogance devait un jour ou l'autre être la raison de leur destruction.

-Mon fils, plus rien ne t'attend ici. Viens avec moi à Edom. Tu y seras en sécurité, et tu pourras atteindre ton plein potentiel.

La voix d'Asmodée couvre tous les bruits au-dehors. À son grand désespoir, son père dit la vérité. Plus rien ne le retient ici. L'amour de sa vie, qu'il pensait il y a de ça encore quelques jours éternel, n'est plus. Ces gens qu'il considère comme sa famille ne sont certainement plus vivants à l'heure qu'il est. Et malgré toute la douleur le prenant aux tripes en imaginant seulement qui ait leur arriver quoi que ce sois, il doit passer au-dessus de la souffrance. Et toutes ces années de pertes et de chagrins ne peuvent malheureusement qu'aider.

-L'heure tourne. Fais le bon choix, Magnus.

Tournant lentement la tête en direction de son père, le Sorcier sens toutes ses barrières tomber. Il est temps de quitter cette dimension. Peu importe si la douleur est si intense que son souffle en est coupé, peu importe si ses larmes le rendent presque aveugle. Titubant à moitié jusqu'à son père, sa décision est prise. Il n'y a plus rien ici pour lui.

-Tu prends la bonne décision, mon fils.

L'ignorant royalement, Magnus ne daigne pas lui jeter un seul regard.

-Je ne m'en fais pas pour ton silence. Après tout, nous avons l'éternité pour rattraper le temps perdu, n'est-ce pas ?

-Si tu le dis.

Plus rien n'a d'importance désormais. Magnus a tout perdu, alors à quoi bon résister plus longtemps ? Observant son père ouvrir un portail pour Edom, la souffrance est si puissante qu'il ne la sent même plus. Il n'y a qu'un vide immense.

-MAGNUS !

Cette voix reconnaissable entre mille...

-Oh mon dieu... Magnus...

Il ne veut pas se retourner. Il ne peut pas lui faire face. Pas s'il n'y a plus aucun amour lorsqu'il le regarde au fond des yeux. Mais, contre son gré, deux mains viennent le forcer à faire face à celui qu'il aime, et qui malgré tous ses efforts, il aimera jusqu'à la fin. Ses yeux ne peuvent se décrocher de ceux de son Nephilim.

Cependant, rien n'aurait pu le préparer au choc qu'il ressent en plongeant son regard dans le siens. Il n'y que de l'amour. Un amour si intense et incandescent qu'il en illuminerait toute la pièce malgré l'obscurité.

-Mon dieu... Magnus... Magnus je te croyais mort, ils... ils... on a gagné. On a gagné Magnus.

Les mains d'Alec parcourent dans tous les angles le visage de Magnus à la recherche d'une blessure. Mais, revenant à la réalité, le Sorcier recule comme si le contact de ses mains l'avait brûlé. Pour la première fois depuis son arrivée, Magnus remarque à quel point Alec a l'air vide, exténué. Du sang séché imprègne ses habits. Et ce regard... il ne le connaît que trop bien. Le regard de l'après-guerre. Son Alexander ne sera plus jamais le même après cette nuit. Malgré leur a priori victoire, leurs pertes n'en restent pas moins existantes.

OS MALECOù les histoires vivent. Découvrez maintenant