Esgaroth : la ville du lac

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Pardonnez moi pour mon retard mais je n'ai eu aucun réseau pendant si longtemps c'était vraiment pas la joie...

J'espère que ca chapitre vous plaira !

Sur la rivière, le temps avait rapidement changé pour devenir très froid, après tout, l'hiver approchait à très grands pas, amenant avec lui le Jour de Durin. Les nains dans les tonneaux ne sentaient pas vraiment le froid, ils ressentaient surtout des douleurs violentes dans le dos, le bassin et les jambes. En effet, une fois sorti de la demeure de Thrandhuil, des elfes sur la rivière récupérèrent les tonneaux flottants. Bilbon, accroché à l'un d'eux se fit bien discret tandis que les deux jeunes elfes avaient attachés les tonneaux les uns aux autres pour en faire un radeau. Ainsi, armé de grandes rames ils se mirent à filer le long de la rivière pour arriver jusqu'à la ville du Lac. De son coté, le Hobbit s'était lové dans ses vêtements trempés, se retenant avec force de ne pas éternuer devant ces deux elfes. D'ailleurs, il ne pouvait expliquer pourquoi, mais ces deux personnages semblaient très en alerte, comme s'ils sentaient sa présence. Il devait donc souvent changer de coin pour qu'on ne le heurte pas au hasard pendant les manœuvres.
Une nuit et un jour passèrent à voguer sur cette rivière de plus en plus glacée. Et Bilbon se mit à en apprendre un peu plus sur les deux elfes. L'un d'eux se nommait Legolas, et il ne fut pas difficile de comprendre qu'il était le Prince, et la seconde était une elfe féminine. Elle s'appelait Thauriel mais elle était discrète et délicate. Elle pagayait avec plus de force même que son Prince, qui lui, les yeux pleins d'amour, ne cessait de la courtiser. Malheureusement, elle ne lui montrait qu'un très faible intérêt, jugeant qu'elle préférait plutôt travailler. C'est alors que Bilbon assista à une discussion qui le désola.

« Thauriel, je dois vous avouer une chose... »
« Non, Légolas, ne dites rien je vous en prie... votre père m'a parlé de l'intérêt que vous me portiez et... il refuse cette union. Je suis une elfe d'un autre monde, pas du vôtre, et il n'aime guère mon peuple... S'il le pouvait il ne m'aurait pas recueilli, mais il est très bon. Il veut votre bonheur et... »
« Je lui ai dit que mon bonheur était auprès d'une femme que j'aimerai... si ce n'est pas vous, ce ne sera personne... alors je me destinerez à jamais à vous. »
« Ne dites plus ce genre de choses... »

L'elfe rousse se tourna vers le grand blond dans un mouvement fluide et rapide avant de mordre sa lèvre.

« Acceptez simplement le fait que parfois, les choses sont oniriques et qu'elles ne peuvent se réaliser en réalité. »

Bilbon, lui, se disait tout le contraire ! si on voulait y croire on pouvait y arriver ! La Compagnie en était la preuve ! De plus, il cherchait Dame Aventure, il en rêvait, et il l'avait rencontrée avec succès en très peu de temps ! Il secoua alors faiblement la tête et les deux protagonistes ne parlèrent plus de toute la journée. Mais enfin se profila au loin la ville et donc les elfes accostèrent. Ils détachèrent tous deux les tonneaux et les ramenèrent à terre. C'est alors que Bilbon se mordit faiblement la lèvre car Legolas, traînant le tonneau du gros Bombur, se redressa vivement et tira son épée. Il avait soudainement le torse avancé dans une pose princière qui fit briller ses cheveux de blé sous le soleil couchant. Sa peau d'un blanc pâle brilla alors à un dernier rayon de soleil et on vit dans ses yeux d'azur une envie pressante de percer le tonneau. Bilbon laissa alors parler son courage, s'approcha et se jeta en avant du tonneau. Il n'avait pas eu le temps de hurler ou de dire quoi que ce soit, il avait juste entendu sa voix s'évanouir dans un petit couinement avant qu'une douleur glacée traverse son estomac un instant. La sensation fraîche quitta rapidement son ventre et on vit l'incompréhension dans bien des regards. On vit d'abord Thauriel se jeter auprès de Legolas qui regardait son épée, l'incompréhension dans son œil. Il la voyait tachée d'un sang pâle, les rayons du soleil venant se refléter sur le rouge le long de la pointe. Enfin, il regarda au sol devant le tonneau où la boue semblait foulée par des grands pieds nus. Il n'y comprenait plus rien et il se mit à bafouiller.

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