Chapitre 9: Le verbe

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Je me réveille encore une fois dans le lit de Brandon, je ne me lève pas tout de suite, profitant d'être à nouveau dans ce cocon de sécurité que j'aime tant. J'essaye de comprendre les bouts de conversation qui viennent du salon, sans doute produit par le groupe des garçons.

Dix minutes plus tard, je me bouge enfin, les souvenirs amers remontent à la surface, il faut que je prenne l'air. Je trouve Brandon et les gars étalés soit sur le canap', soit par terre. Tous les regards se tourne vers moi à mon approche, je leur adresse un faible sourire avant de sortir sur le petit balcon de l'appart. Je ferme la baie vitrée derrière moi puis appuie sur le garde-corps qui donnait sur une rue déserte.

Comment je vais faire bordel ? Je veux rendre Jo heureuse, mais comment je pourrais faire ça si moi même je ne le suis pas ? J'ai pas de domicile fixe, quand je bosse pas pour trois centimes je dors, et ça va être de plus en plus dure d'aller en cours, surtout que le bac approche... Putain c'est vraiment la merde, je sais pas comment je vais faire.

La baie vitrée s'ouvre et se ferme quelque seconde plus tard, je ne me retourne pas, je sais qui vient me remonter le moral. Brandon se met à côté de moi en me regardant. Me rendant compte qu'il n'a toujours pas eu le droit à des explications depuis le début, je ne lui laisse pas le temps de parler.

-C'est vraiment la merde Brandon, avant j'arrivais tant bien que mal à gérer, jusqu'à ce que ma mère me foute à la porte parce que _

Il me coupe, je le regarde sans trop comprendre.

-Tu me fais confiance ?

-Heuuu, faut croire que oui.

-Alors tu peux aussi faire confiance au reste du groupe, je sais qu'on est plus proche toi et moi qu'avec les autres, mais ils ont eu beaucoup de merde eux aussi, ils sauront te conseiller mieux que tu ne le crois.

Faut que je réfléchisse, encore. J'ai déjà abordé de trois trucs avec Loris, je crois que je ne risque rien avec eux. Je trouve ça prématuré de me confier comme ça à plusieurs personnes. Ho et puis merde j'en ai marre de me torturer l'esprit faut que j'en parle, et surtout que je fasse confiance.

-C'est d'accord, aller viens, on en a pour un petit moment avec ces conneries.

Il me sourit en guise de réponse, et on rentra tous les deux à l'intérieur, sous les regards interrogateurs du reste de la bande. Je me pose par terre entre Baptiste et Ben, et je commence mon récit, des fois interrompus par un des gars qui avait peur d'avoir mal compris un fait, ou une remarque en me disant que j'avais des " putain de couilles de faire ça toute seule à 17 piges". Puis vient le moment d'expliquer qui est Jo et pourquoi elle est à l'hosto, étonnamment je leur raconta d'une traite, sans oublier mes moments de craquage, et surtout celui ou je me suis promis de lui faire vivre trois putain de mois génial. Je respire et une larme commence à se faire la malle sans mon consentement. Brandon fut le premier à rompre le silence.

-Tu peux rester autant de temps que tu voudras, je vais dégager la pièce ou il y a le bureau pour que t'ais une pièce qu'à toi et que t'ais ton intimitté.

-C'est adorable, mais c'est beaucoup trop, je peux pas accepter.

Tous les garçons protestent en même temps suite à ça, me disant qu'ils veulent m'aider et que des fois faut bien prendre la main qui nous est tendu, enfin plutôt les mains dans ce cas de figures.

-Bon écoutez on verra ça plus tard...

-Si ça te dérange d'habiter avec moi, c'est pas un problème, on _

Je le coupe, pour éviter qu'il dise une autre connerie.

-Nan pas du tout, ça ne me dérange pas... Mais j'ai pas envie de te faire chier.

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