Dernière visite pour une condamnée à mort

Jour 7 : La visite

Une fois par semaine, entre 10h et 10h30 du matin, j'ai le droit de recevoir une visite de la part d'un de mes proche (et seulement un) dans une salle à part. Ma copine a pris son temps libre pour venir me voir, alors qu'elle n'était pas obligée.

Nous sommes très surveillées et les règles sont strictes: aucun contact physique, aucun sujet dite politique, ni religieuse et aucune information venant de l'extérieur me doit être racontée. Les visiteurs peuvent rapporter des choses à manger, sans plus. Quoi qu'il arrive, tout ce qui est indésirable pour les détenus sont confisqués.

Nous sommes assises face à face, qu'est-ce qu'elle m'a manqué et j'ai cette envie de l'embrasser, mais vraiment ! Elle me sourit, elle a toujours ce jolie sourire et ses yeux brillent, je pense qu'elle est contente de me revoir malgré les méfaits...

Elle me fait remarquer que j'ai perdu, je ne m'en suis pas rendue compte ! En même temps, la gastronomie ce n'est pas leur point fort, dans le monde carcéral. Elle m'a donné un panier avec de la nourriture dedans, je suis aux anges, elle est merveilleuse... !

Elle vient de me dire je t'aime, mais bon Dieu, je voudrais tellement l'embrasser et la prendre dans mes bras. Mais les règles sont les règles. A la place, mes larmes se retiennent de ne pas couler, je ne veux en aucun cas que ma femme puisse me voir dans cet état...

Elle est déjà assez peinée comme cela, elle se retrouve seule définitivement avec nos deux beaux enfants. J'espère qu'ils ne m'en veulent pas et n'ont pas honte d'avoir une mère aussi indigne que moi...

***

Les minutes passent et les trente minutes viennent de s'écouler. Le gardien dit séchement à ma femme, j'allais m'emporter pour le coup, de s'en aller.

Les yeux de ma douce deviennent rouges, je suis ramenée au cachot avant de pouvoir apercevoir ses larmes si elles ont bien coulé ou non.

Je sens que cela sera sa dernière visite.