Jour 17: Le garde

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"C'est ton heure de gloire, vieux pervers !"

J'ai compris que c'était enfin mon heure de mourir.

Je me lève, me tiens droite, le buste en avant et les pieds collés telle une oie.

Le garde me menotte et me sort du cachot.

En longeant tout ce couloir, je n'entendais plus les rires, ni les crises d'angoisses, ni les pleurs que mes codétenus sont en train de vivre...

Je me retrouve dans une petite salle, un de ses collègue me rase le tête, entièrement, je me sens humiliée, je ne ressemble plus à rien.

Je prie pour ne pas que ma famille soit invitée à voir ce spectacle sordide.

Ils m'emmènent dehors, le soleil se trouve derrière les nuages, mais je vois quand même ces minis rayons flamboyant comme une invitation à les rejoindre.

Ils m'invitent à monter sur un tabouret, on me passe la corde au cou et ils m'autorisent à sortir mes dernières paroles.

"Voilà où cela m'a mené, à vouloir démontrer ma véritable identité. J'ai honte que mes enfants soient nés dans cette société, où personne ne peut vivre en étant réellement soi-même. Et pour finir, pour moi, Dieu n'a pas de sexe, c'est un être non binaire donc il/elle doit être fortement déçu(e) de me condamner à mort pour une connerie pareille !"

*le tabouret s'est fait virer par un coup de pied*

Dernière visite pour une condamnée à mortDove le storie prendono vita. Scoprilo ora