Les Royaumes De Feu - Bienvenue À Pyrrhia

Chapitre 1

~PDV Argil~

 

Il était assis dans une vaste pièce, bien sèche, éclairée par la lueur de lampes murales. La table était couverte de toute sorte de plats : sanglier rôti, poulet confit, côte de bœuf, canard, ... Il y avait une autre personne, Comète, qui s'était assis pendant qu'il mâchait un morceau de viande.

- Salut Comète ! Lança-t-il.
- Argil ! Tu me vois !

"Comment ça ? Pensa-t-il. Mon ami se croyait invisible ?"

- Pourquoi ? Demanda-t-il. Je ne devrai pas ?
- Ce n'est pas un simple rêve, je suis vraiment là. Je veux dire, je te parle vraiment.
- Bah, évidemment que tu me parle vraiment ! Tu as faim ? Il doit y avoir du faisant rôti par là...

Il regarda autours de lui en se grattant la tête.

"Mais où est-il ? Il n'a pas pu disparaître comme ça ?"

- Oh, oh... Je crois que je l'ai déjà mangé... Désolé !
- Argil ! Écoute-moi. Je me sers d'un visiteur de rêve. Je te parle depuis le royaume de nuit.
- Visiteur de rêve ? Royaume de nuit ? Mais c'est quoi ce charabia ?
- Je suis sérieux Argil ! Tu ne te souviens pas de ta leçon sur les visiteurs de rêves ?

Il plissa le front, perplexe.

- C'est ça, c'est ça ! Comète, tu sais je n'arrête pas de rêver que tu me fais la leçon.
- Ah bon ?
- "Tu n'as pas écouté ?», "Tu n'as pas lu le livre ?"
- Je n'ai pas cette voix-là !
- C'est ça ! Enfin bref... Tu veux quelque chose ?

Quelqu'un toqua à la porte.

- Oh regarde ! Mes frères et sœurs sont arrivés.

Il se leva d'un bond et couru à l'entrée. En ouvrant la porte, Jonc lui sauta au cou, tandis que Roseau collait son front contre le sien avec un sourire chaleureux.

"Argil"

"Hein qui a dit ça ?"

"Argil !"

Tout devenait flou autours de lui.

"ARGIL !!!"

- Waaaaaa aïe !

En se réveillant, il s'était cogné la tête au plafond.

"Quel rêve étrange" pensa-t-il en portant sa main à sa tête.

Il descendit de son lit superposé en grimaçant. En bas, Jonc se roulait par terre en rigolant.

- Ce n'est pas drôle, dit-il. Et pourquoi m'avoir réveillé en criant ? Il y a d'autre manière plus... plus douce.
- Quand on te secouait, tu ne répondais pas, fit-il toujours allongé par terre. Et puis, si tu ne te dépêche pas tu vas être ne retard pour la rentrée. Presque tout le monde est parti.
- Mince, c'est vrai ! Quand passe le bus ? Demanda-t-il en aidant Jonc à se relever.

Il regarda sa montre.

- Dans à peu près 15 min.
- Nooooon !

Il se dépêcha d'enfiler un jean et un T-shirt marron et se précipita dans la cuisine. Il prit une tartine et couru dans le couloir. D'habitude, un repas en famille c'est sacré, mais il n'a pas le temps de traîner. Il mit ses chaussures et sortit rejoindre Glaise, Grès et Jonc.

- Enfin prêt, dit Jonc, amusé.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il, la bouche pleine.
- Et bien, dit timidement Glaise. On dirait que tu es tombé du lit.

Il s'arrêta devant la vitrine d'une petite boutique.

"Je dois faire piètre impression" pensa-t-il

Il n'avait jamais fait attention à son apparence, mais il admettait que ses cheveux bruns en bataille, ses yeux fatigués, ses vêtements froissés et ses chaussures mal lacées lui donnait un air de zombi.

- Argil, le bus arrive dans 2 min, annonça nerveusement Grès.
- Ah, il va falloir faire vite.

Ils pressèrent le pas et coururent presque quand ils aperçurent le bus.

- Bon... bonjour, firent-ils, haletant, au conducteur

Il les regarda, étonné, pendant qu'ils validaient leurs titres de transport. Puis ils s'assirent au fond du véhicule.

- On l'a eu de justesse, dit Jonc. C'est peut-être un signe du destin qui nous dit d'aller étudier.
- Je ne crois pas au destin, dit-il.
- Sauf s’il est rempli de banquet, ajouta Grès.
- Là tu marques un point, fit-il, un peu gêné.

Ils éclatèrent de rire sous les regards étonnés des autres passagers.