Muses et Méduses

Lamentations 2

Il pleut, la pluie frappe contre ma fenêtre et j'observe mélancolique les gouttes d'eau froides exploser. 
Semblable à ses gouttes de pluie,mon cœur a volé en mille morceaux à la lecture de ses simples mots.
Simples mais si lourds de sens et de conséquences. 
Je n'ai plus de force pour lutter, que j'en ai mal au crâne.

Tout est calme, un calme bien trop calme pour être vrai.
La vie n'est en vérité qu'un jeu d'échecs où tous les coups sont permis et font si durement mal.
Et à la fin de ce jeu, tout le monde, chaque pion se retrouve dans la même boîte.
J'ai eu peur que mon obscurité ne me rattrape et gâche tout, alors j'ai travaillé a devenir quelqu'un d'autre.

Mais en fait ce n'est pas les ténèbres qui m'ont trahis.
Non trop de lumière a jaillit et elle a été aveuglée et ne m'a plus vu,non elle ne m'a plus aperçu.
Je ne suis devenu qu'une ombre qu'on cajolait.
J'ai essayé d'y voir clair mais son sourire m'en a dissuadé.

J'ai alors décidé de me laisser noyer dans l'immense océan de ses yeux.
Contre vents et vagues,j'ai lutté, croyant me battre pour nous.
Lorsque je lui ai tendu ma main et mon cœur, déposant mes armes et mon bouclier a ses pieds, sa bouche s'est ouverte et le désespoir m'a envahi tel une brume dans laquelle je me perd.
Telle cette vague, mon cœur s'est brisé contre les rochers et mon corps s'est échoué sur les rives du chagrin. 

Qui pourra m'en délivrer ? 
Serai-je a jamais coincé dans les limbes chaotique de cet endroit sans âme et sans vie? 
Je regarde de loin l'objet de mes tourments, ma tendre Philémon, mo aingeal, et tout doucement je me laisse emporter par le vent....oui par le vent et sans fin je erre, mon être à jamais coincé dans les abysses de la douleur.

Hector de lumière