lamentations 4

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Si je devais m'auto-examiner, mon diagnostic serait troublant, inquiétant. 
Le soleil s'est couché derrière les buildings clinquants
Je marche depuis une bonne heure dans cette ville à ma recherche. 
J'ai lancé un avis de recherche contre ma personne. 
Écouteurs enfoncés dans les tympans, la mine revêche 
Tout habillé de noir, le regard vrillé au ciel, je me cherche. 
Je marche tel un hêtre, un fantôme desartibulé, confondu. 
Le vrai visage même du désespoir et du chagrin. 
Je marche depuis bien longtemps, mais marchais-je vraiment ?
Je n'en sais rien. 
Suis-je en éveil ou dans un songe? Niet! Il n'y a dans mon sein gauche qu'un vide froid. 
La douleur, le vide, le vide, l'immense vide créé par le vide. 
Seul, voilà ce que je suis. Je suis seul sans moi. 
L'amour m'a fuit, je n'ai pas sourciller croyant pouvoir vivre sans. 
Passant mes jours à flirter, j'ai fini par me lasser de cette comédie. 
Quand une étoile s'est approchée de moi, j'ai voulu l'a saisir mais sous mes yeux elle s'est évanouie dans le firmament d'un soleil de midi. 
Il n'y avait que moi, moi et la douleur. 
Alors je me suis perdu dans cette douleur jusqu'à me quitter. 
Je me suis fuis, je me suis quitter. 
Aujourd'hui je ne sais plus où je suis, il n'y a que le froid dans les prunelles de ce qui reste d'un homme qui a tant aimé. 
Il n'y a que l'absence, le regret et le froid. 
Où suis-je? Suis-je?
Soupir, soupir et visage hagard sans teint, sans fond. Sans fond de teint. 
Transparent et invisible, je continu de marcher, passant à travers les gens sans m'arrêter. 
Peut être que je me retrouverai sur mon chemin ou que quelqu'un me rapportera,
Il ne me reste que ça, l'espoir qu'une autre étoile apparaisse et répare mon âme disséminée en milles horcruxes.
J'attends et j'espère en marchant tout en me recherchant.

Hector de lumière

Muses et MédusesWhere stories live. Discover now