Lamentations 3

7 2 0
                                    

Un vent d'ouest s'est levé, un chien aboie au lointain. 
Je marche en cette matinée froide et brumeuse dans l'herbe mouillée d'un quartier à l'allure morne comme mon cœur. 
Le silence épais ne fait qu'un avec le vide qui hante min regard. 
C'est la deuxième fois que je me retrouve dans ce foutoir seul et vidé d'énergie. 
Je ne peux hurler ma douleur, je n'en ai plus là force.
Je ne peux plus pleurer, je crois que mes larmes ont taries tant j'en ai puisé. 
Le vent froid happe mon visage pâle et le froid mordant du matin transperce ma poitrine. 
Peu a peu je sens un souffle glacial entouré mon sein gauche, s'insinuant de plus en plus profondément jusqu'à atteindre sa cible. 
Une deuxième fois l'espoir de cupidon m'a abandonné, je ne peux que barricader mon cœur, reprendre les armes et résister aux assauts en priant que mon bouclier tienne longtemps. 
Une douce mélodie vient titiller mes oreilles, alors je me dirige vers l'origine de cette énergie et devant elle je me retrouve. 
Devant moi se tient l'objet de mes tourments. 
Je veux l'enlacer, la serrer dans mes bras et sentir la chaleur de son étreinte, mais mes bras ne retiennent que du vide. 
Comme un rêve innacessible elle s'échappe loin de moi laissant entre mes doigts son écharpe plein de son odeur dont je ne me lasse.
Et dans ma gorge, le sentiment amer de la désillusion.
Ma princesse étais là tout près, mais très loin. 
Elle ne subsiste que dans mon cœur à jamais .....à jamais

Hector de lumière

Muses et MédusesWhere stories live. Discover now