James et Jimmy sont amis depuis des années. Inséparables, ils ne font rien l'un sans l'autre. Pas un seul noël ou une seule journée en étant séparés.
Cette année, ils intègrent l'université et emménagent ensemble dans un appartement à côté du campus...
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« People keep talking they can say what they like,
but all i know is everything's going to be alright »
Alicia Keys – No One
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— Porte-moi sur ton dos !
Je sais que je ne suis qu'un gamin immature, tout le monde me le répète sans cesse. Et tout le monde se demande comment est-ce que James est capable de me supporter, pourtant après avoir refusé de me porter pour monter jusqu'à notre appartement, il finit par le faire en début de couloir. J'agrippe mes jambes autour de sa taille et mes bras entourent sa gorge alors que je pouffe comme une adolescente, accrochée à mon Mowgli. C'est comme ça que je l'appelle souvent lorsqu'il lâche ses cheveux ondulés.
Dans le couloir, on rencontre pas mal de monde. Des gens qui défont leurs valises et vérifient le double de leur clé. Des filles qui pouffent en nous voyant déambuler, et des mères de famille qui s'assurent que leur fils sera sage alors que dans quelques jours, il sera bourré d'alcool lors de la première fête du campus. Mais il faut faire le gentil garçon devant maman.
— Je dois encore me laver et laver mes cheveux, souffle James. Je n'ai aucune envie de faire ça ce soir.
— Tu veux que je te frotte le dos, chéri ? Plaisanté-je alors que je descends de son dos.
Je relève mes yeux devant James et croise ceux d'un étudiant qui semble galérer à rentrer ses nombreuses valises. Cheveux blonds et très courts, des petits yeux gris et une carrure filiforme qui me plaît pas mal. Intrigué par mon regard, James le suit et tombe sur le jeune homme en question.
— Tes yeux battent à la place de ton cœur.
— Ça doit sûrement être à cause de sa beauté intérieure, c'est ce que je regarde en premier chez les hommes.
Il lève les yeux au ciel et pousse la porte de notre appartement.
— Tu rentres ou tu dragues ?
— Je te rejoins dans cinq minutes.
— Ok, lance-t-il sèchement avant de claquer la porte.
J'ai, évidemment, conscience qu'il n'aime pas lorsque je m'embarque avec un inconnu mais je ne peux pas m'en empêcher. Si je n'use pas du pouvoir de ma beauté évidente alors que je n'ai que dix-huit ans, quand est-ce que j'aurais le temps de le faire ? Quand je serai vieux et fripé ? Loin de moi cette idée répugnante.
— Besoin d'aide, par hasard ?
Le blondinet relève ses yeux dans les miens. Je le surplombe d'au moins une tête en plus. Ses joues rosissent dangereusement et j'en profite pour planter les dents dans ma lèvre en plissant les yeux, l'épaule appuyé contre le mur.
