James et Jimmy sont amis depuis des années. Inséparables, ils ne font rien l'un sans l'autre. Pas un seul noël ou une seule journée en étant séparés.
Cette année, ils intègrent l'université et emménagent ensemble dans un appartement à côté du campus...
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« And if you ever forget how much you really mean to me, every day I will remind you »
Bruno Mars – Count on me
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— Pour ce début d'année, et pour ce premier cours avec moi, vous allez chacun remplir la feuille que je vous distribue. Vous trouverez certainement quelques questions stupides mais, vous vous en doutez, je m'en fiche de votre avis. Je dois savoir ce que vous savez, et ce que vous ne savez pas.
J'attrape la feuille que me tend mon professeur avec un vague sourire tandis qu'il continue son monologue. Ça ne fait que vingt minutes et j'ai déjà envie de m'enfuir de cet amphithéâtre. Je soupire et tout en l'écoutant d'une oreille, je lis les questions.
« Avez-vous déjà sauvé la vie d'une personne ? Si oui, quels gestes avez-vous pratiqué ? »
J'esquisse un sourire et me retiens d'écrire que glisser mes doigts au fond de la gorge de Jimmy pour l'empêcher de s'étouffer a été le moment le plus héroïque de toute ma vie. Douze ans et on tentait l'impossible. Quelle idée d'accepter d'avaler une noix entière, coquille comprise !
— Euh, excuse-moi, je peux m'asseoir ?
Je relève vivement la tête quand des doigts tapotent mon épaule. Grand, musclé, cheveux foncés coupés courts et vaguement bouclés, le garçon me sourit et n'attend pas ma réponse pour baisser le siège et s'asseoir. La seconde d'après, il interpelle notre professeur pour lui demander une feuille.
Je fronce les sourcils, détaillant ses mouvements. Enjoué, dynamique, souriant, il est plein de vie. Son haut jaune poussin accentue sa peau bronzée et son jean slim révèle ses longues jambes toutes aussi musclées que ses bras. Son regard brun croise alors le mien et il tend sa main, baissant la voix.
— Salut, je m'appelle Claris. Prénom de fille, je sais, souffle-t-il quand un sourire étire mes lèvres. Je me suis dit que j'allais te tenir compagnie !
— Je fais si pitié que ça ?
Il pouffe et regarde à côté de moi. Ce que j'évite de faire : il n'y a personne. Car personne ne me connaît et que mon style ne doit pas attirer les foules. Veste en cuir, haut noir, bandana glissée dans mes mèches, le look rock n'roll me va à merveille mais ne fait pas l'unanimité. Jimmy m'a appris que je ne devais pas attendre que les gens m'apprécient alors maintenant, j'ignore les regards en biais.
— Disons qu'on voit bien que tu es seul.
— Génial, grogné-je en passant une main dans mes cheveux pour replacer le bandana.
