Hysteric Love || M/M

Chapitre IX ; Jimmy

« Merde, j'tombe amoureux lentement

Plus j'la vois, plus j'suis pris de tremblements

Merde, on avait dit: "Pas d'ça entre nous »

Vald – Ma meilleure amie

*

Je ne sais pas exactement ce qui me retient de frapper dans les murs du hall de ce putain d'immeuble. Je ne sais pas ce qui me retient de rentrer à Phoenix et d'aller pleurer dans les jupes de ma mère comme un gamin. Je ne sais pas ce qui me retient de casser la gueule à James, Claris et Cassis... Cassidy, je ne sais même pas le prénom de cette truie qui gueule jusqu'à toutes les heures de la nuit. Je ne sais pas ce qui me retient de tout envoyer en l'air.

James. C'est ça qui te retient, connard.

Je jette un œil sur mon téléphone portable et remarque qu'il est quinze heures. Que faire à cette heure-là un dimanche après avoir passé la nuit à se ronger les ongles à sang ? James et sa petite « copine » ont passé la journée dans la chambre en plus. Ils ne m'ont même pas entendu lorsque je suis sorti pisser. Je suis crevé et la seule chose qui pourrait me rendre vivant serait de m'insérer à l'intérieur d'un cul ferme et totalement à ma merci. Et pour ça, j'imagine avoir une idée.

Je remonte jusqu'à mon étage et passe devant la porte de mon appartement sans même y jeter un regard. Ma haine grandit rien qu'à penser que de l'autre côté de cette putain de porte, il y a James. James James James. Il est derrière la porte autant que dans mon esprit. Mais stop, ça suffit. Je cogne contre la porte de Chace en essayant de sourire, un minimum. Il faut que je sois sexy pour lui, là, tout de suite. La porte s'ouvre sur lui dans les secondes qui suivent. Il porte un simple t-shirt et un short. Ses cheveux sont dans un bordel monstre.

— Jimmy ?

— Tu te souviens de mon prénom ? lancé-je en haussant un sourcil.

— Difficile à oublier. Qu'est-ce que... tu as fait à ta joue ?

Je pose mon avant-bras sur le chambranle de sa porte en penchant la tête sur mon épaule, un air vainqueur sur le visage.

— Tu aimes les gueules cassées ?

Il rougit violemment avant de rire. Je profite de sa vulnérabilité pour avancer d'un pas, mon torse à seulement quelques centimètres du sien. Ses yeux bleus brillent d'une lueur que je connais que trop bien ; elle appartient à toutes mes conquêtes d'antan.

— Il faut que je t'avoue quelque chose, avoué-je d'une voix éteinte.

Il acquiesce, prêt à entendre le moindre de mes fantasmes -je suppose- alors je m'approche encore un peu et nos respirations se mélangent.

— J'ai très envie d'avoir ta bouche autour de ma queue, soufflé-je.

— Quoi ? s'étrangle-t-il.

Un sourire élargit mes lèvres et j'entre finalement dans son appartement, l'obligeant à reculer. Je referme la porte avec un coup de pied et Chace se perd sur mes lèvres qui meurent déjà d'envie d'être mordues dans un baiser langoureux.

N'ayant aucune envie de l'écouter parler, j'attrape sa nuque et l'attire contre moi. Directement, j'attaque sa bouche avec la mienne et le plaque contre mon corps frémissant. Je bande déjà et ce n'est pas à cause de lui. C'est parce que ma queue a besoin d'un orifice où se placer. Nos langues jouent ensemble et si je ferme les yeux, je n'ai rien d'autre en tête que des cheveux noirs qui retombent sur des épaules fraichement bâties. Je n'ai rien d'autre que des yeux noirs et une bouche pulpeuse que je connais par cœur.