Chapitre VII ; Jimmy

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« Donc je me dis qu'si t'es avec lui, tu te sentiras mieux
Mais si tu te sens mieux, tu t'souviendras plus de moi
»

Damso - Macarena

*

Je tourne en rond depuis que je suis levé, à savoir depuis dix heures et il est presque treize heure. James devrait avoir fini depuis quarante minutes et j'ai beau être appuyé sur la rambarde du balcon, je ne le vois pas. Il y a d'autres étudiants mais pas lui. Et plus je regarde l'heure sur mon téléphone et l'écran vide de message, plus mon ventre se tord et plus mon paquet de clopes diminue.

Je me masse la joue après avoir baillé, j'ai un mal de chien. Hier soir, pendant que James dansait avec sa nouvelle copine, j'imagine, je me suis battu. Enfin, c'est un grand mot mais je parlais avec un gars dont je ne me rappelle même pas le visage et j'ai été tiré en arrière avant de recevoir un coup de poing et un joli « on ne veut pas de pédales ici ! ». Ensuite, j'ai empoigné ce connard et mon poing est venu s'abattre au milieu de son nez. Mais James était là. Il était là, comme à chaque excès de colère et j'ai eu peur de ne plus l'avoir. A chaque fois que mon impulsivité ou que des insultes homophobes nous parvienne, j'ai peur de le perdre. Mais je connais ses faiblesses.

Je l'ai embrassé. Rien que ses lèvres sur les miennes, c'est tout. Sa bouche contre moi et rien qu'à repenser à cette scène, je sens ma queue frémir sous le tissu de son short. Il était là, à moitié dans l'ombre, contre moi et ses cheveux seulement éclairés par la lumière jaune d'un lampadaire. Tous ses traits étaient mis en valeur et j'ai été pris de cours par son parfum, ses yeux, lui. Rien d'autre ne comptait. Rien d'autre que ses lèvres, les miennes et son coeur qui tambourinait contre le mien.

Je suis tellement prit dans mes pensées que je n'entends pas la porte de l'appartement s'ouvrir. Ce n'est que lorsque j'entends les paroles du rappeur français Damso dans mon dos que je comprends qu'il est là. Je prends quelques secondes pour calmer le peu d'érection qui règne en maitre au bas de mon corps et me retourne, appuyant mes reins contre la rambarde. Je pensais faire un peu le malin en l'appelant avec mon index, mais je m'étouffe presque avec la dernière bouffée de nicotine que j'inspire.

Sexy. C'est tout.

Il a fallu qu'il enlève son t-shirt pile au moment où je me suis retourné. Les écouteurs plantés dans les oreilles et le corps qui ondule, me laissant apercevoir ses abdos pendant qu'il bouge lentement son bassin au rythme de la musique.

Putain, James !

Il faut que je me calme. Alors je m'approche de lui et son sourire s'élargit. Je lui enlève un écouteur et le passe dans mon oreille. Je sais à quel point il aime le rap français, comparé à moi qui est plus langue anglaise. Après avoir froncé les sourcils sans même comprendre de quoi ce chanteur parlait, je me colle contre lui et embrasse sa joue, une main sur ses reins.

 - Et il dit quoi dans cette musique ? demandé-je en souriant.

James enlève finalement son écouteur et dépose son téléphone sur la table basse. Lorsque je remonte mes mains autour de son cou, je le sens frissonner. Sa peau est brûlante et je sais qu'il revient du sport. Ses cheveux sont encore un peu humide et il sent l'homme et bon dieu, ce que j'aime ça. J'adore cette odeur qui me rappelle toutes les fois où je l'attendais dans les vestiaires pendant qu'il courait sur la pelouse du lycée.

- Rien d'important, souffle-t-il. Ca a été ?

- Je me suis rongé les sangs. Tu étais où ?

J'appréhende vraiment sa réponse, et lorsqu'il penche la tête sur le côté en remettant ses cheveux derrière son oreille, je sais déjà avec qui il était.

Hysteric Love  || M/MOù les histoires vivent. Découvrez maintenant