Chapitre 9
Mberry attendait à son bureau, impatiente de cacher sa peur et son incertitude. Elle ne voulait cependant pas le montrer à Maimouna et Anta qui ne faisaient rien d’autre que l’observer. Et pour le moment, elle ne se souciait pas encore de Maimouna qui n’avait en rien caché sa stupéfaction à la vue d’Ibou.
Ce dernier sortit quelques instants plus tard : allons-y…
Mberry : ok, mes deux collègues habitent sur notre chemin.
Ibou : ok, on les dépose.
Il avait le visage impénétrable et mberry n’arrivait pas à déchiffrer ce qu’il se passait. Elle ne voulait cependant pas lui poser la question dans la voiture, à cause de ses collègues. Mais en même temps, Ibou avait passé la moitié du trajet à parler d’affaire avec un de ses collègue qui l’avait appelé et qu’il avait mis sur hautparleur. Bien sûr, mberry ne voulait pas que Maimouna et Anta s’immiscent dans sa vie, mais Ibou ne la regardait même pas pour qu’elle puisse lui faire signe de raccrocher jusqu’à ce qu’elles descendent de la voiture.
Il finit quelques instants plus tard, et les regarda sur le rétroviseur : excusez-moi mes dames…
Anta se précipita de répondre : pas de problème Mr Sow, les affaires c’est les affaires.
Ibou : vous pouvez m’appeler Ibrahima…
Mberry fronça les sourcils, mais préféra ne rien dire, pas devant elles. Elle se tourna pour fixer la route quand Ibou lui prit le bras… elle le regarda mais il fixait la route…
Anta : rire Ibrahima, tu pourras mettre la vitesse en tenant la main de madame comme ça ?
Il sourit : elle le fera pour moi, rire. Elle est une bonne conductrice vous savez…
Anta : ah mais il faut qu’elle commence à conduire alors. Bamba nous a promit des voitures, et je sais qu’elle sera la première à en avoir vu que c’est sa cousine.
Ibou se tut et changea d’expression aussitôt. Mberry quant à elle savait qu’Anta avait fait exprès, mais elle ne dit rien, elle se contenta de fixer la route. Heureusement que son mari n’avait pas trainé et quand les deux mégères descendirent de la voiture, mberry attendit qu’Ibou tempête contre elle. Mais il n’en fit rien. Il se contentant juste de conduire, et complètement concentré sur la route.
Mberry : ça va ?
Ibou : oui oui
- Qu’est ce que tu es allé dire à Bamba ?
- Je l’ai juste salué.
- Et il t’a dit quoi ?
- Qu’est ce que tu veux qu’ils me disent mberry ? ou bien ’il doit me dire quelque chose ?
Elle ne répondit pas. Mais Ibou continua : je n’aime pas cette proximité qu’il y a entre vous et je…
Elle l’interrompit : mais de quelle proximité tu parles ?
Il soupira : arrête de m’interrompre. Je sais qu’il s’est passé quelque chose entre vous, il me l’a dit et je sais que c’est ce à quoi tu faisais allusion quand tu m’as posé cette question. Je ne peux pas t’en vouloir pour ça, je ne pourrais jamais t’en vouloir mberry car moi-même je n’ai pas su t’être fidèle. Mais je n’aime pas que tu travailles avec lui.
Elle fronça les sourcils : et qu’est ce que tu veux que je fasse ?
- Je vais te trouver un autre travail. Mais si j’en trouve promet moi de quitter ce boulot .
