Chapitre 17

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20 Juillet 2019.

Aujourd'hui est une étape très importante ; direction le col du Tourmalet ; un col mythique pour le Tour de France, où beaucoup de forces sont à prévoir.

Alors que je me douchais tranquillement avec de la musique, je crois entendre des pas qui avancent en ma direction. Il est impossible de fermer la porte de la salle de bain ; seule la porte donnant sur le couloir a des verrous.
Je vois ainsi s'ouvrir celle donnant sur la douche ; et j'aperçois Julian en caleçon, gêné mais sourires aux lèvres :
« - Ça va ? Je ne te dérange pas ? Je lui balance.
    - On se connaît maintenant. Je suis assez pressé, en fait... »
Il pose mes yeux sur mon corps en le longeant, puis il reprend :
« - M'accorderais-tu cette douche ?
Je rigole puis je lui ouvre.
    - Allé viens... Mais pas de bêtises !
    - Mais non, tu me connais.
    - Justement !
On éclate de rire.
Alors qu'il retire son sous-vêtement ; je me demande quelles sont réellement ses intentions, mais je le laisse faire. Il entre à mes côtés et m'accorde un baiser.
    - Tu es vraiment sûr de bien te tenir ? Je lui demande.
    - Si on est dos à dos, peut-être...
Je me fous de lui mais on se retourne quand même.
    - Alors, comme ça c'est mieux ?
    - Plus ou moins ahah. »
Je décide de ne plus le torturer.
Je me retourne sans le prévenir, puis je colle mon corps au dos du sien et pose mes mains sur son torse.
« - Alors... Comme ça en revanche... Ça va être beaucoup plus difficile de résister... »
Il prit l'une de mes mains et se mit en face de moi.
Il m'embrasse du cou jusqu'au nombril en passant par mes seins.
Alors qu'il continue, je remarque sa verge qui commençait à se tendre.
Il m'agrippe doucement par l'entre-jambe et introduit ses doigts en moi. Alors prise de plaisir ; je m'appuie sur la paroi de la douche ; les bras autour de lui, contre son torse.
Julian me chuchote :
« - Ça vient... »
Il retire sa main de mon entre-jambes puis je le laisse faire ; il me soulève contre la paroi puis me pénètre.
Cet instant restera longtemps enfoui au fond de moi; Julian est vraiment très doux quand il manipule mon corps, et je sens tout ce qu'il approuvait. Je le laisse finir, puis on descend de la douche ; s'enroulant de serviettes blanches :
« - Quand tu me disais de ne pas faire de bêtises, tu incluais ce qui vient de se passer ? Il me demande en me taquinant.
    - Chut ! »
Il rigole, puis je repris :
« - Je ne pouvais pas te laisser te torturer.
    - C'est pour ça ! Je comprends mieux...
    - Et aussi parce que j'en avais peut-être un peu envie...
Il fait un grand sourire.
    - J'ai compris, je te taquine, ne te justifie pas. »
On se prépare pour descendre, puis alors que je me coiffe je sens ses bras s'enrouler autour de ma taille et sa tête se poser sur mon épaule. Il ne dit rien mais il savait m'apaiser.

Une fois prêts, on descend enfin manger ; puis on regagne le bus.

Comme d'habitude Julian arrive acclamé par la foule.
Tous les coureurs se mettent en place sur la ligne d'arrivée, et le départ de la course retenti.
Voilà 3h30 à attendre pour revoir tous les coureurs, à l'arrivée du col du Tourmalet...

Quelques longues heures après les cyclistes s'approchèrent de l'arrivée.
Julian est accompagné de Thibaut Pinot, en très bonne position, et Geraint Thomas a lâché dans l'ascension.
C'est Thibaut qui gagne cette belle étape ! Julian finit juste derrière lui et le félicite ; mais surtout le remercie pour cet accompagnement de qualité.

Retournés dans le bus après tout le protocole, je prends dans mes bras Julian fière de lui.
Enric s'approcha alors de moi, tandis que monsieur Alaphillipe était retourné parler au staff :
« - Alors entre vous ? Il me questionne.
    - Tout va pour le mieux...
    - J'ai pu entendre parler de toi ce matin. Julian est vraiment très heureux de t'avoir rencontré.
    - Il s'est confié ?
    - Oui, mais c'est personnel...
    - Je comprends ne t'inquiète pas, je le coupe. Juste que ce sentiment est partagé.
    - C'est super ! »
Il me fait une accolade puis regagne ses autres coéquipiers ; Julian réapparait :
« - Qu'est-ce que t'as dit Enric ?
    - Il m'a raconté tous tes secrets ! Je rigole.
    - Arrête ! Plus sérieusement...
    - Rien de plus, juste que tu lui avais dit que tu étais "très heureux" de m'avoir rencontré...
    - Enric, quel gars !
    - Parce que ce n'est pas vrai ?
    - Si, bien sûr que si ! Mais il ne peut pas s'empêcher de faire cupidon... Et c'est entre autres pour ce que je le kiffe.
Je me marre.
    - Vous alors !
    - ... Au fait je ne t'ai pas dit ! M'exclame Julian.
    - De ?
    - T'as vu le président ? Au col du Tourmalet !
    - Oui c'est vrai ! Alors ?
    - C'était un truc de fou ahah. Mais il est tellement rigide !
    - Je t'ai vu sur la télé du bus, et je crois que tu vas devenir un même !
    - Sérieusement ? Mais je n'ai pas pu m'en empêcher ahah ! Je ne suis pas habituée à rencontrer le président tous les jours...
    - Tu verrais la tête que t'as fait ahah ! »
J'attrape mon smartphone et montre les images à Julian ; on éclate de rire.

Le bus démarre direction l'hôtel ; arrivés là-bas on dîne dans une très bonne ambiance puis on se couche sereinement.

  21 Juillet 2019.

  On se réveille puis on va manger avec l'équipe. J'interroge Kasper sur l'étape d'aujourd'hui, qui me confirme de la dureté de la fin de ce parcours.
Je rejoins Julian sur la terrasse :
« - Il a prévu de faire hyper chaud aujourd'hui ; pendant quelques jours même... Tu te sens prêt ? Je lui demande.
    - Ça va le faire, enfin j'espère. En plus demain c'est repos à Nîmes... Encore heureux !
    - C'est vrai ! On sera avec la Bahrain Merida, la Mitchelton Scott, et la Trek Segafredo... C'est ça ?
    - Je n'avais honnêtement pas tout enregistré ahah, mais je crois que t'as raison.
    - L'équipe a prévu quelque chose ?
    - Oui... Un repas moules-frites au domaine de Château l'Ermitage à Saint Gilles ! C'est une tradition chez nous ahah ! Mais honnêtement je n'ai pas prévu d'y aller, il fait trop chaud. D'ailleurs aucun de nous ; seulement le staff.
    - Ah, je comprends !
    - Et toi tu as prévu quelque chose ?
    - Pas vraiment... Je pense que je vais me reposer aussi. Une bonne journée piscine pour me refroidir !
    - Pas mal l'idée ! Je t'accompagnerai, tu n'as pas le choix.
Il me fait un clin d'œil.
    - Comme si j'avais le choix...
Il rigole, puis se met à chanter soudainement.
    - Queee jeee t'aaiiimeee... Quee jee t'aiimee... Que je t'aime...
J'explose de rire.
    - Arrêtes tu m'exploses les tympans !
    - Pourquoi tu mens ? Il me taquine en se marrant. »
Je le prends dans mes bras :
« - Je sue comme une baraque à frites ! Exclame Julian.
    - Oh, charmant !
On éclate de rire.
    - ... Sinon, tu te sens bien ici ?
    - Tout va pour le mieux pour le moment. Enfin à part un léger problème...
    - Ah bon ? Lequel ?
    - Il fait trop chaud... Je vais crever dans à peu près 45 minutes.
    - Laisses-moi le temps de trouver ta tombe !
    - Ce n'est pas drôle ! Je vais vraiment crever.
Julian se lève d'un bon.
    - Viens avec moi.
    - Pourquoi je devrais te suivre ?
    - Pour ne pas crever...
    - Pas faux... bonne argumentation ! »
Je me lève de la chaise puis le suis en souriant.

Nous nous dirigeons vers un endroit que je ne connaissais pas :
« - Tu m'emmènes où ? Je le questionne.
    - Tu verras... »
On continue, jusqu'à atterrir devant une porte :
« - C'est là que je t'emmène ! Tu viens ? Il me dit en me tendant la main.
Je m'approcha, puis il ouvre ; je ressentis un courant d'air froid.
    - Qu'est-ce que c'est ?
    - Une salle dédiée à la cryothérapie !
On avance dedans.
    - Il fait tellement bon !
    - C'est pour ça que je t'emmène ici !
    - Mais je rigolais toute à l'heure ahah !
    - Et bah pas moi ! Je vais mourir si je reste sur la terrasse. Et honnêtement, j'ai un Tour à finir. Je suis trop jeune pour mourir !
J'explose de rire à en avoir les larmes aux yeux.
    - Je t'aime ahah !
Il sourit puis nous nous posons dans l'endroit.
    - Je fais une sieste d'un quart d'heure, tu me réveilles pour qu'on ne reste pas plantés ici.
    - D'accord ahah ! »
Il s'étale sur le sol :
« - C'est comme ça que tu dors !? J'exclame. »
On tape notre plus grand fou rire. Julian est allongé sur le sol, prêt à faire une sieste dans la salle de cryothérapie. Du jamais vu. Et je suis là, plantée devant lui ; je ne réclame pas de sortir car honnêtement Julian avait un peu raison ; de plus le ridicule n'a encore tué personne.

Un quart d'heure après, comme prévu, je le réveille.
Toujours en fou rire interminable nous nous dirigions vers le bus.

Plusieurs heures après, tous les coureurs arrivent au Foix Prat D'Albis ; ville d'arrivée de cette quinzième étape.
Je vois Julian à bout de force malgré qu'il reste avec son maillot jaune ; il a décroché dans l'ascension du col. Il arrive exténuer avec quelques secondes de retard sur le peloton, puis l'un des membres du staff part le réconforter. Julian en pleurait, adossé à l'une des barrières de sécurité.

Il regagne le bus et je saute dans ses bras. Il me regarde avec des yeux à la fois déçus mais heureux :
« - ... C'était vraiment difficile aujourd'hui... Mais je garde le sourire.
    - Je t'ai vu craquer toute à l'heure...
    - Il fallait que ça sorte. Une bonne douche, une bonne nuit de sommeil ; et je serai reparti pour demain !
    - Pour après-demain !
    - Ah oui, c'est vrai ahah ! »
Il souffle :
« - Je suis fatigué...
    - Je suis là pour toi mon loup !
Il m'entoure la nuque de ses bras et me dépose un bisou sur le front.
    - Je sais ma lionne préférée. J'ai besoin de repos !
    - Tant mieux, parce que demain c'est repos ahah !
    - Et j'ai tellement hâââteee ! »

On regagne l'hôtel pour dîner puis on s'endort très vite.

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