Chapitre 21

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  25 Juillet 2019.

  L'étape d'aujourd'hui a commencé plutôt tôt par rapport aux précédentes ; les coureurs sont partis à 11h10 d'Embrun en direction de Valloire.

La course était dure et se fut Nairo Quintana, très grand coureur de la Movistar, qui avait gagné cette étape. Julian est toujours maillot jaune mais suivi de près par Egan Bernal et Geraint Thomas ; tous les deux coureurs d'Ineos.

C'est en descendant du bus, après leurs arrivées, que j'aperçois Julian dans la zone mixe; entouré de quelques de ses proches. Je m'approche alors de lui, et une personne m'accoste.
Alors que je parle avec cet inconnu, je vois un petit garçon s'approcher de Julian.
L'orage retentit sur Valloire, laissant s'échapper des trompes d'eau. Le petit bonhomme est frigorifié par la pluie et trahis cela par les tremblements de son corps. Julian, alors près de lui, n'hésite pas à venir aussitôt le secourir et l'entoure chaudement de son maillot jaune. Il s'en va, accompagné de sa mère reconnaissante, alors que Julian nous réchauffe tous d'amour. Il vient d'offrir son maillot à un petit garçon qui ne lui demandait qu'une petite attention parmi tant d'autres ; juste un autographe ou une photo avec lui. Il vient de vivre un moment unique et Julian nous réconforte dans l'idée que nous nous faisions de lui.
C'est sur les réseaux sociaux que la vidéo de cette action s'enflamme ; et que les yeux admiratifs des fans de ce cycliste au grand cœur scintillent encore plus qu'ils ne scintillaient d'avance. Julian rayonne, sous un tonnerre qui glace pourtant le sang.

Je remonte dans le bus après ma discussion banale avec cet inconnu, puis approche Julian, assit, entrain de défaire ses bandages.
Je le prends dans mes bras :
« - Ma petit lionne ! Il m'exclame.
- Ça va ?
- Plutôt bien et toi ?
- Oui... Je t'aime... »
Julian me sourit et je reprends :
« - Ce que tu as fait toute à l'heure montre bien à quel point j'ai bien fait de te faire confiance.
Il rigole, gêné.
- J'ai juste fais ça parce qu'il avait froid. J'ai même cru qu'il allait finir gelé. Je ne voulais pas que ce petit gars soit malade en rentrant chez lui.
Quelqu'un nous interrompt.
- Julian !
C'est Dries.
- Quoi ? Demande Julian, levant sa tête en sa direction.
- Tu nous laisseras ton maillot à nous aussi !?
Il éclate de rire.
- Bien sûr les gars ! Même un lion si vous y tenez tous tant !
Enric intervient.
- Il se passe quoi ici ? »
Il nous regarde et comprend, puis s'adresse joyeusement à Julian :
« - Comment va le coureur au grand cœur !?
- Arrêtez les gars, ce n'était rien !
- Tu rigoles, tu lui as offert ton maillot jaune ! Ce n'est pas rien !
- Tu te rends compte du moment que tu viens de lui offrir ? Dit Dries.
Julian souffle.
- Allé, c'est bon les éloges ! Exclame Julian.
Son air gêné me fait rigoler.
- Arrêtes ce n'est pas drôle ! Me déclare Julian alors qu'il se marre lui-même.
Je lui pousse légèrement l'épaule prise d'un fou rire.
Il prend ma tête de sa main et la serre contre lui en rigolant.
Dries et Enric nous regardent attendris. Dries dévie le regard.
- Que c'est beau l'amour ! Il exclame en partant. »
Enric le suit en nous faisait un clin d'œil.
Je lance un regard attendrit à Julian, qui me caresse les cheveux.
Je le laisse ensuite continuer à défaire ses bandages et repars à l'avant du bus.

Ce sont quelques minutes après que le bus s'arrête devant l'hôtel.
Je descends et Julian accourt en posant son bras autour de mes épaules, alors que je marche en direction de la chambre :
« - Espèce de fou ! Je lui exclame.
- Fou de toi. Tu vas où comme ça ?
- En antarctique.
J'explose de rire face à son regard perdu.
- Je n'ai pas choisi la plus normale... Il me taquine.
- Et moi alors ! On en parle ?
- ... C'est vrai, toi non plus ahah. »
On ricane, puis il m'ouvre la porte avant qu'on s'installe :
« - Voilà notre suite mademoiselle. »

Quelques heures après, nous avons déjà dîné et nous sommes maintenant dans la pièce de repos de l'hôtel.
Julian s'amuse bien avec tous les autres coureurs.
Il s'adresse à moi, alors que je suis adossée à un fauteuil aux côtés d'étrangers :
« - Tu viens ? »
Je me lève et les rejoins pour m'amuser. Julian faisait un baby-foot avec Dries, qui lui, appelle Maximiliano afin de jouer contre nous deux :
« - T'es prête ? Me questionne Julian joueur.
- Totalement ! »
Il lance alors le jeu.
Nous sommes à fond dedans ; absolument concentrés.
On bat à plat de couture Dries et Maximiliano :
« - Yes ! J'exclame à Julian alors qu'il me porte dans ses bras.
Nos adversaires sont dépités mais rigolent avec nous.
- Ça c'est ma lionne ! Je le savais !
Il me repose.
- Tu savais quoi ?
- Que t'étais trop forte !
Je pouffe de rire et retourne m'asseoir, aux côtés d'Enric.
- Il est fou ce mec, me déclare Enric.
- Ça, ce n'est pas faux de le dire ahah.
Enric se met à ricaner.
Julian s'avance vers nous et me fait un câlin. Je m'adresse à lui :
« - On va se coucher ? »

On rejoint notre chambre puis je m'allonge sur le lit après m'être changée.
Julian me rejoint en sautillant, en sautant sur les draps.
Je soupir avant qu'on s'endorme ; l'hyperactivité de Julian n'est pas qu'une légende...

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