Chapitre 9 : Plus de peur que de mal

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"On va organiser une soirée surprise pour l'anniversaire de Lucie !"

~ Chloé : Mais grave, c'est une super idée ! 

~ Simon : Je valide ! Y'aura des beaux gosses ?

~ Quentin : Je viens ! Je viens !

~ Jade : Cool, on s'occupe de prévenir les gens avec mon amour, on pensait la faire chez lui, il y a de la place. Maintenant, il faut qu'on s'organise et qu'on se répartisse les tâches ! Ouiiii Simonnnnn il y aura des garçons...

~ Chloé : Ahhhh super, il y aura Thomas [ndlr : le petit copain de Jade] ! Et puis moi, je peux m'occuper d'apporter les enceintes de mon père, je suis sûr qu'il acceptera de nous les prêter.

~ Jade : Cool ! Déjà un élément de réglé.

~ Quentin : Moi je peux m'occuper de la décoration,  j'ai déjà quelques petites idées.

~ Jade : Super ! Bon on progresse déjà un petit peu.

Je mis mon téléphone en silencieux pour pouvoir terminer ma montagne de devoirs. Ensuite, soirée banale de période scolaire, je mange avec mes parents, je leur parle du projet de soirée que Jade a imaginé, ils sont d'accord. J'en ai parlé à Jade, puis je suis allé me doucher. J'ai un peu continué la lecture de mon manga, puis je suis allé au lit.


Le lendemain, j'aperçois Baptiste devant le lycée. Je repensais à ce que m'as dit Simon hier à table. Enfin, je repensais à la partie de sa phrase qui disait "Tu vas te rapprocher de Baptiste", pas à "et tu vas me le sucer comme jamais !". Bref, se rapprocher, d'accord, mais comment ? Et puis moi je veux plus que ça.

Une pulsion interne m'envoya vers lui.

- Quentin : Salut Baptiste !

- Baptiste : Wesh wesh !

- Quentin : Ça va ?

- Baptiste : Ouais, ça va ça va, et toi ?

- Quentin : Ouais, ça va.

... un blanc.

- Quentin : Écoute Baptiste, j'ai un truc à te dire...

 - Baptiste : Oui ?

- Quentin : Voilà alors... bah je vais pas y aller par 4 chemins... je t'aime.

- Baptiste : Haha, arrête de dire de la merde, je déteste les pranks ça fait trop gamin je trouve.

- Quentin (gêné) : Non, non, je suis sérieux... pffff... je kiffe tout chez toi, surtout tes yeux, t'es un dieu franchement en plus t'es grave sympa et voilà j'aimerai tellement qu'on sorte ensemble j'avais envie de te le dire...

- Baptiste (choqué) : Mais t'as cru que j'étais PD ?

Il insista sur le dernier mot.

- Baptiste : Wesh faut que t'arrêtes de consommer car faut que tu te mettes dans la tête, moi les meufs, je les soulève. Toi tu suces des bites, ok si tu veux, mais c'est pas mon délire donc arrête de t'imaginer des trucs avec moi. Je me casse.

Je resta bouche bée. Baptiste avait parlé un tantinet fort, assez fort pour que la plupart des gens devant le lycée aient entendu. J'avais envie de pleurer. J'avais honte. Je ne pouvais pas rester là. Il fallait que je m'échappe. Je courus jusqu'au parc à côté du lycée. J'arrive à mon coin tanquille. Il est déjà occupé. Je courus encore, sans vraiment savoir où aller dans le parc, j'étais divisé entre la haine et la tristesse. Mes joues, rougies par l'effort, étaient inondées de larmes. Un pont. Le seul pont du parc. J'aimais cet endroit, la vue était belle, elle offrait sur un joli cours d'eau qui traversait le parc. Mais le coin n'était pas tranquille, ce pont faisait partie de l'allée centrale. Tampis, je n'avais pas d'autres choix. Je m'assis sur la rambarde, en regardant l'horizon, et pleurai, encore et encore.

Pourquoi je n'ai jamais de chance en amour ? Pourquoi je suis gay ? Pourquoi cette putain de... maladie !!!!!! Pourquoi elle me colle depuis ma naissance et jusqu'à la fin de mes jours ? J'ai envie de changer de lycée. Changer de vie. Cette histoire, tout le ponde va en parler au lycée, tout le monde va se répéter ce putain de râteau que m'a mis Baptiste, tout ça, ça va remonter jusqu'aux enseignants et aux proviseurs, ils vont tous s'en mêler, se mêler de ma vie. Ça ne les concernent pas pourtant. Et quand ils auront la mauvaise idée d'en parler à mes parents, "pour ne pas me laisser tout seul", comment je vais devoir leur expliquer ça ? Leur fils de 15 ans, leur pépite, au final ce n'est qu'un petit PD !

J'étais un peu calmé. 8h15, je suis en retard pour le lycée. Je m'en fous. J'ai pas envie d'y retourner. Je me débrouillerai pour expliquer ça à mes parents.

Le ciel est beau le matin, avec le Soleil qui n'est levé que depuis quelques heures.

Papi, là-haut, tu dois être tellement triste pour moi. Il n'y a que toi qui peux me comprendre réellement. J'aimerai être avec toi actuellement...

...

Je pris appuie pour me relever sur la rambarde. J'en avais marre d'être assis. Pris d'un mouvement de colère, je jeta mon sac qui continue sa route dans le cours d'eau. Oh et puis merde. Ce n'était pas ce pauvre sac qui méritait cela. J'ai envie de crier.

- Quentin : MMEERRDDEE !!!!!!!

N'ayant que ses larmes pour lui tenir compagnie, il se laissa tomber, ne voyant qu'une seule chose dans l'eau dont il se rapprochait si rapidement : le reflet du visage de Baptiste.

- Quentin : NOOOOOOOON !

Quentin se réveilla en sursaut, et se mit à pleurer à chaudes larmes dans son lit.


● // A SUIVRE // ●

Chapitre 9, cher chapitre 9, que tu m'as fait de la peine d'écrire. Pauvre Quentin, il ne méritait pas tel cauchemard. Espérons que ça ne lui portera pas préjudice ou qu'il ne perdra pas confiance en soi pour se rapprocher de Baptiste...

PS : On monte encore car nous sommes passé 702eme du classement de la catégorie ADO. Je ne vous dirai pas assez MERCI. Kissies c:

Baptiste.Where stories live. Discover now