Chapitre 12 : Mon petit Quentin

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"Je peux te poser une question indiscrète ?"


- Baptiste : Ça te fais quoi de vivre en étant gay ?

Comment ça se fait qu'il le sache ? Enfin, je veux dire, je l'assumes quand on me le demande, mais je ne lui ai jamais ouvertement dis que je l'étais. J'aimerai savoir comment il l'a su.

- Quentin (pensif) : Bahhhh... il y a des hauts, il y a des bas. De mon point de vue il y a plus de bas que de hauts, mais chacun dira ce qu'il veut. Car en fait, si on part du principe que quelqu'un qui est gay aime juste les garçons comme un hétéro aime les filles, bah le monde serai parfait, sauf qu'à cette particularité s'ajoute pleins de problèmes que l'on peut réunir par la même cause : les homophobes.

- Baptiste : C'est vrai, t'as raison.

- Quentin : Mais ouais, sans l'existance des homophobes, il n'y aurai pas de gays qui se suicideraient par honte, la plupart des gays s'assumeraient le plus tôt possible, et, donc ce ne serai pas un sujet tabou pour certaines personnes.

- Baptiste : Ouais, pas faux. Mais toi ? Comment tu le vis personnellement ? Le fait que tout le monde puisse à n'importe quel moment t'attaquer sur ça, tu le vis bien ?

- Quentin (un peu amusé par la question de Baptiste) : Bah ça va. On t'emmerde moins quand tu l'assumes que quand tu l'assumes pas, je trouve. Après j'ai toujours eu cette peur de l'inconnu, quand personne ne le savait, je ne savais pas encore comment allait réagir mon entourage, et j'enviais tellement les gens gays que je voyais dans mes établissements qui s'assumaient déjà. Maintenant que je n'ai plus peur de le dire, bah je n'ai plus ce poids de me dire qu'un jour je devrai affronter le regard des autres. Je vis au présent, et le futur viendra quand il devra venir. Ça veut dire que le regard des autres, quand j'ai à l'affronter, bah ce n'est plus moi qui vient à lui, c'est lui qui vient à moi, donc je n'ai pas le temps d'avoir peur. D'ailleurs, c'est cette semaine à peine que mes parents ont su que j'étais gay, c'était le dernier poids qu'il me restait. Maintenant je me sent léger.

- Baptiste : Hmmm, je vois. Dommage que tu parles pas plus souvent, on t'a déjà dit que tu es éloquent ?

- Quentin (gêné) : Ah, non haha, merci !

- Baptiste : Sinon, si c'est pas indiscret, comment tes parents ont su que t'etais gay ?

- Quentin : Bah en fait, il y a un garçon qui me plaît actuellement, et j'ai fais un cauchemar dans lequel il m'avait recallé devant tout le monde. Bref du coup en me réveillant de sursaut j'étais au bout de ma vie, mes parents ont entendu du bruit, ils sont venus dans ma chambre, ils m'ont vu en pleurs, et j'en ai profité pour dire la vérité, au cas où je pleurais déjà donc voilà.

- Baptiste (effacé) : Ah... d'accord.

C'est vrai, ce qu'on dit. Ça fait du bien de se confier des fois. Et puis je ne me confie pas à n'importe qui. C'est quand-même Baptiste qui a lancé le sujet. Ah mais justement, il faut que je lui demande.

- Quentin : D'ailleurs, je sais que je ne le cache pas, mais je ne t'ai jamais dis en face que j'étais gay, donc comment tu le sais ?

-  Baptiste : J'ai entendu des gens en parler. À vrai dire, je n'ai pas eu ta confirmation donc je ne savais pas si c'était vrai où pas. Mais j'ai préféré pauser la question comme si je le savais, pour voir si t'allais répondre.

- Quentin : Ah d'accord.

Bizarre, en quoi ça l'intéresse, tout ça ? J'espère qu'il ne se fait pas des idées sur le fait que je suis amoureux de lui, quand-même !

- Quentin : Bon ce soir on est tranquille !

- Baptiste (intrigué) : Ce soir ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Quentin (en riant) : Bah les vacances, ducon !

- Baptiste : Ahhhhhhhhh ouiiii c'est vrai ! J'avais oublié pendant quelques instants !

- Quentin : Bah j'ai remarqué ! D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais pendant ces vacances ?

- Baptiste : Oh, bah rien, fin, pas que je sache. Mes parents ne sont pas là la deuxième semaine, je vais peut-être essayer de faire quelque chose, je sais pas du tout. Et toi ?

- Quentin : Bah pareil enfaite, je pense que je vais beaucoup sortir avec mes amis, j'ai pas encore de planning fixe.

- Baptiste (indifférent) : Whouaaaa on a une vie de merde '-'

- Quentin : Ouais '-'

- Baptiste (d'un ton taquin) : Enfin, toi oui, moi non ! La deuxième semaine, mes parents sont pas là et je vais être tranquille pendant une semaine, et pas toi !

- Quentin : Mais ! C'est pas juste ! Invite moi chez toi, rooooh !

- Baptiste (en se foutant carrément de la gueule de Quentin) : Ça dépend, t'es du genre à courrir et aboyer par tout, ou calme et obéissant ?

- Quentin (feignant d'être outré) : Hé ho, chui pas un chien !

- Baptiste : Non mais t'as une tête de petit soumis obéissant ! 

- Quentin (bouche bée) : Mais ! Je te permets pas !

- Baptiste (d'un ton protecteur) : Je rigooooole, mon petit Quentin !

Il m'a appelé "mon petit Quentin" ! Je suis son Quentin ?

- Baptiste : Roooh mais rougis pas ! Impossible celui-là ! *facepalm*

- Quentin (ne sachant que répondre à cela) : Bon, ça sonne dans cinq pinutes on montes devant la salle A312 ?

- Baptiste : Okkkk, mon petit Quentin !

JE KIFFE QUAND IL M'APPELLE COMME ÇA !


● // A SUIVRE // ●

#422 du top Ado

Les 200 vues atteintes.

Mais vous êtes oufs, oui je sais c't pas beaucoup 200 vues, mais pour moi, si ! Bref, merci les gens, je vous aime !

Baptiste.Where stories live. Discover now