Psychopathe

Yes

«I swear, I swear, I swear, I swear,
as long as you inside, I'll wait for you. »

✞

Assis contre le mur sale, les jambes ramenées contre son torse et les yeux fermés, Jungkook tentait de se remémorer le précieux toucher, les paroles mélodieuses et le corps divin de son amant.

Trois jours. Trois jours qu'il pourrissait dans cette cellule, sans nouvelles de Jimin, de Taehyung ou bien d'Hoseok.

Le temps était long, les policiers passaient régulièrement devant sa cellule, le toisant d'un regard mauvais. Les seuls fois où il était sorti, étaient pour des interrogatoires. En trois jours, on ne lui avait donné que deux repas. Il n'était pas sûr que ce soit légal, mais, visiblement, il était l'ennemi premier de la police de Séoul.

En revanche, la télé dans un coin de la pièce lui permettait d'apprendre que l'opinion publique était de son côté. Il était, soit-disant, un simple jeune homme dont le seul crime avait été d'aimer.

Bien sûr, cela lui avait remonté le moral. Mais son visage s'était décomposé en voyant le corps sans vie d'Hoseok. Ils avaient osé. Montrer son corps, comme s'il n'était qu'un vulgaire criminel, que l'avoir tué était une bénédiction pour le pays.

Il ravala ses larmes en voyant une policière arriver. Elle était très jolie, elle avait de longs cheveux noirs et un visage angélique. Comparé aux autres, elle ne semblait pas du tout agressive. Au contraire, elle était arrivée avec un grand sourire. Intrigué, il put lire sur son badge Lee Jieun.

«Bonne nouvelle Jungkook. Tu vas pouvoir voir ton ami. »

Jungkook cligna des yeux. Il était autorisé à voir son meilleur ami ? Le brun sentit les larmes lui monter, mais pas question de céder devant eux.

«Comment c'est possible ? P-Pourquoi ?

-Une avocate a décidé de prendre l'affaire en main. Elle vous défendra, vous et Monsieur Park. »

Elle se pencha comme si elle s'apprêtait à révéler un honteux secret, avant de chuchoter, au creux de son oreille :

«Il s'agit d'une des meilleures avocates de Séoul, vraiment. Vous avez toutes les chances d'être libéré. »

Elle lui offrit un autre sourire, avant de sortir les clés et d'ouvrir sa cellule. Presque à contre cœur, elle lui passa les menottes avant de l'inviter à la suivre.