My Hero Academia : Sujet 13

Chapitre 2

"Le yin et le yang. Le blanc et le noir. Le yin et le yang signifie à la base le masculin symbolisé par la partie noire, et le féminin, symbolisé par la partie blanche. Dans le masculin il y a une part de féminin, dans le féminin il y a une part de masculin. Mais est-ce vraiment la seule signification? N'est-ce pas aussi le symbole même du juste équilibre?"

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Le garçon à la chevelure de neige était dans sa cellule comme à son habitude. La rouille des chaînes qui le retenait, avait commencé à ronger un peu ses poignets. À cause de la drogue circulant dans ses veines, il était très affaibli, n'ayant pas la force de lever ne serait-ce que le petit doigt. Un bruit de clés se fit alors entendre, puis très vite, la porte s'ouvrit dans un couinement désagréable à cause du métal usé par le temps. L'enfant se revroquevilla dans un coin de la pièce, respirant fortement à cause de la peur, joignant ses genoux contre sa poitrine. Deux silouhettes noires ne tardèrent pas à se faire voir.

-Lui c'est le sujet 13. Il est là depuis six ans. Son alter c'est la télékinésie, un pouvoir assez fort je l'avoue. Il faut se méfier de lui. Mais il est obéissant et ne ferait pas de mal à une mouche tant qu'il nous craint.

Fit une voix grave venant de la silouhette noire la plus petite des deux.

"Ces regards braqués sur moi... Je peux les sentir.... Arrêtez... Pitié arrêtez de me regarder alors que je suis enfermé... J'ai l'impression d'être un animal en cage..."

Pensait le jeune garçon enchaîné, tandis que le porte se referma. Le garçon se détendit alors légèrement, et referma les yeux. Il tentait de penser à plusieurs choses dans son esprit, pour oublier la situation dans laquelle il se trouvait. Il était le seul à réussir, car il n'avait pas oublié à quoi resemblait la ville et la nature, grâce à ses gravures sur les murs de sa cellule.

Il s'imaginait dehors, marchant dans les rues du quartier commercial, voyant beaucoup de visages inconnus mais qui n'avaient pas l'air menaçants pour une fois. Il humait l'air de dehors, l'air frais sans odeur d'humidité mélangée au renfermé et au sang, vagabondant dans les petites ruelles dont les murs avaient été couverts de jolis tags. Il rentrait chez lui, avec une mère et un père pour l'accueillir chaleureusement. Ses parents le serrait de leur bras. Pour dîner, il avait une bonne grosse dinde rôtie, accompagnée par des patates douces. La douce chaleur du foyer, la chaleur humaine de l'amour.

Des bruits sourds le coupèrent de ses agréables pensées. Quelqu'un avait toqué et était entrain d'ouvrir la porte. Le jeune garçon se recroquevilla de nouveau dans le coin, attendant patiemment. Très vite, un homme en noir entra dans la pièce, et s'approcha du jeune garçon.

-Bonjour sujet treize. Je m'appelle Suishi (NDA: Se dit "Sou ichi") et je suis nouveau. C'est quoi ton nom?

Fit l'homme en s'approchant du garçon.

-J-Je n'ai pas de nom, je suis le sujet treize...

-Oh aller, tu peux bien me le dire non?

Répondit l'homme d'un air sympathique, en souriant vraiment. Avec le temps, le garçon avait appris à déceler les gens qui mentaient en faisant de faux sourires ou de faux airs sympathiques, et ceux l'étant vraiment. Cet homme n'avait pas l'air d'être profondément mauvais. Ses cheveux courts avec les bords gagnés par la calvitie, ajouté à ses grosses lunettes lui donnaient même un air assez rigolo. Le garçon décida alors de lui faire confiance, mais le problème, c'est qu'il ne se rappelait ni de son nom, ni de son prénom.

-Je... Je m'en rappelle pas...

L'homme afficha alors une mine attristée, et frotta affectueusement les cheveux du garçon.

-Ils vous traitent comme des animaux, mais moi je ferai tout pour que tu te sentes un peu mieux ici, je prendrai soin de vous autant que possible. Vous êtes des enfants après tout. Allez viens, c'est l'heure de manger. Je te trouverai un nom sympathique après.

Fit l'homme en déverrouillant les chaînes du garçon, avant de se lever et de se diriger vers la porte d'entrée. Le garçon hocha doucement la tête, et se releva à son tour, suivant l'homme dans le sinistre couloir.

-Tu sais que tu as l'âge de mon fils?

Dit l'homme en marchant, tandis que le garçon regardait ce dernier, intrigué.

-Ah oui?

-Oui, il s'appelle Toshi, parce que je suis un grand fan de All Might. Et toi, tu aimes bien All Might?

-J'aime pas les héros, ils obéissent à l'État comme des toutous.

-Hmm... Je ne suis pas forcément d'accord, mais bon ce n'est pas grave. Tu aimes dessiner? Mon fils et moi on adore dessiner, il peut faire apparaître tout ce qu'il dessine, c'est ça son alter.

-Je... Je pense que j'aimerais bien dessiner, je sais pas vraiment j'ai pas dessiné depuis mes quatre ans...

-Je vais arranger ça, mais plus tard. Pour l'instant il faut manger.

Les deux arrivèrent alors dans une salle aux murs métalliques, remplie de table blanches, avec plusieurs détenus assis ici et là, mangeant leur plateau repas, bien loin de la dinde rôtie, c'était une vieille purée qu'on mangeait avec des ustensiles en plastique, dans des assiettes en plastique. Ce n'était pas du tout chaleureux comme dans les pensées du garçon, mais il était habitué de toute façon.

Il partit s'asseoir à une place libre et regarda les détenus manger. Ils ne disaient pas un mot, et mangeaient dans un rythme régulier. On aurait dit des robots.

"NAN PITIÉ! PAS LA TORTURE!"

Fit l'un des détenus qui se faisait trainer au sol par les jambes. Les gardes l'emmenaient dans une salle de torture sans doute. La salle de torture... Il y était passé un bon nombre de fois maintenant, ça lui avait laissé de nombreuses marques partout sur le corps. Il détestait voir ces marques, et détestait quand quelqu'un les voyait, alors, il prenait du tissus de son ancien short, et recouvrait ses marques qui le dégoûtaient tant avec.

Il était de nouveau seul, dans sa cellule. Mais cette fois, il avait quelque chose pour s'occuper. En effet, sur le sol était disposé des tas de feuilles blanches, un crayon et des fiches expliquant les bases du manga et du dessin réaliste. Le garçon commença alors à dessiner des heures durant, sans s'arrêter. Il esquissa un léger sourire en repensant aux paroles de Suichi, quand ce dernier lui avait apporté les feuilles et le crayon.

"J'ai trouvé ton prénom, ça sera la version masculine mais la signification féminine te correspond bien. Tu t'appelleras Harumi."