Chapitre 3

210 14 18
                                    

"Le pire des criminels, c'est l'égoïsme de l'être humain en lui-même. Pas d'égoïsme, pas de profit, pas de profits, pas de crimes. Mais le monde ne peut pas être blanc sans un peu de noir."

Le garçon dessinait depuis quelques semaines déjà, et il avait vu son niveau augmenter très rapidement. Avant, pour dessiner quelqu'un il faisait des bâtonnets comme les petits, maintenant il ajoutait les formes. Il commençait même à apprendre les proportions et les perspectives avec le garde qui lui avait donné le matériel nécessaire.

Le dessin était sa seule occupation, mais pour autant, il ne s'en lassait pas. Au contraire même, il adorait ça. Chaque fois qu'un garde venait le chercher, il cachait ses feuilles et ses livres sous une dalle en pierre de sa cellule.

Le seul garde au courant de cela, était celui-là même qui lui avait secrètement donné du matériel. Au yeux de cet homme, ces personnes retenues n'étaient pas des objets, des futurs soldats d'élites ou des armes. Non, à ses yeux, ils étaient des humains, des enfants qu'on avait injustement enlevé de leur foyer. C'est pourquoi il faisait tout pour qu'ils se sentent bien. Mais ce qu'il faisait, à côté de ce qu'on leur faisait subir ne suffisait pas pour les rendre ne serait-ce qu'un tant soit peu heureux. 

Le blanc avait maintenant mémorisé le prénom "Harumi" et l'avait même fait sien.

Harumi était donc dans sa cellule entrain de dessiner, lorsqu'il entendit des bruits de pas arriver vers sa cellule. Il souleva alors la dalle en pierre situé sous sa cellule, à l'aide de son alter, et rangea rapidement les feuilles dans le trou avant d'y remettre la dalle.

Toujours la même chose, le bruit de clés s'insérant dans la serrure rouillée de la porte en métal. Le grincement strident que provoquait cette dernière en s'ouvrant. Les silhouettes des hommes en noir venant le chercher, la lumière aveuglante l'obligeant à plisser des yeux pour s'habituer à la luminosité. La voix stricte et dure d'un des hommes en noir qui lui ordonnait de se lever, la piqûre qu'on lui faisait au cou, et qui lui procurait un mal de chien même s'il ne laissait rien paraître....

Tandis qu'il marchait maintenant dans les couloirs, un souvenir lui traversa l'esprit, tandis que son corps tomba au sol. C'était comme un flash aveuglant, qui disparu aussi vite qu'il était apparu. Dans ce flash, une silhouette féminine, avec une voix douce comme il n'en avait jamais entendu. Une voix douce provoquant en lui, un sentiment de nostalgie. Pendant une seconde lui paraissant une éternité, il nageait dans un sentiment chaud de bonheur et de réconfort.

“Tu dois trouver l'équilibre”

Avait dit cette voix avant que ce flash et cette silouhette ne disparaissent.

Lorsque Harumi ouvrit les yeux, il était dans une salle entièrement blanche. Les seules choses venant gâcher la beauté de ce blanc immaculé étaient des traces de sang répandues un peu partout dans la salle, et une fenêtre teintée en noir empêchant Harumi de voir qui se trouvait derrière.

"Enfin réveillé... Tu as fait une crise. Enfin, on a testé sur toi un nouveau produit qu'on t'a administré. Un nouveau sérum ayant pour but de limiter plus longtemps les capacités des alters. Tu as fait une mauvaise réaction c'est pour ça. Mais ne t'en fais pas, tu vas mieux."

Fit une voix qu'il ne connaissait que trop bien. La voix provenait de la vitre teintée, le garçon regarda alors dans sa direction.

-Zao...

"Ooooh ! Tu es donc capable de me reconnaitre seulement grâce à ma voix! Les bons chiens reconnaissent leur maître à la voix il est vrai."

-Espèce de... Si un jour je sors d'ici je te promet que je te ferai souffrir et que je te tuerai.

"Dis donc! Dans les cours qu'on vous donne on ne vous a pas appris qu'il ne faut pas menacer ses supérieurs ?! Mais soite, tu sais pourquoi tu es dans cette salle ? Tu sais ce que ça signifie?"

-Oui...

Fit le garçon en regardant alors les murs de cette salle avec dégoût. Il ne la connaissait que trop bien, étant entraîné à tuer depuis son plus jeune age. C'était la salle d'entrainement intensif, une sorte de salle de combat. Deux adversaires, un vainqueur. La seule règle étant qu'il n'y avait pas de règles. Le combat serait fini une fois que l'un des deux adversaires sera accueilli dans les bras squelettiques de la mort.

Une porte s'ouvrit juste en face de Harumi et très vite, un garçon d'à peu près son âge entra dans la pièce. Il avait un regard vide de toute expression, un parfait robot.

-Identification, sujet : 45. Paré au combat.

Fit le garçon en regardant en direction de Harumi sans réellement le regarder. Il avait un corps fin et pas très impressionnant bien que ses muscles étaient bien sculptés sans doute à cause de l'entraînement.
Harumi leva alors la tête vers la vitre teintée, serrant les poings.

-S'il te plaît Zao... Je ne veux pas le tuer.... Fais moi ce que tu veux, torture moi mais je ne veux pas plus de sang sur les mains!

Hurla l'enfant les larmes commençant à perler au niveau des yeux.

"Hm. Sujet 45, attaque, et ne lui laisse aucune chance de survie."

-Reçu 5 sur 5.

Dit-il avant de pointer le garçon du doigt. Un rayon jaune sortit alors de ses mains, mais Harumi avait eu le temps de former un bouclier télékinésique sur lequel le rayon ricocha avant de finir sa course contre un mur, créant un trou béant dans ce dernier.

-Je t'en prie arrête! On est pas obligés de se battre!

-Négatif nous sommes des instruments, notre vie n'a aucune valeur et nous devons obéir.

Répondit le jeune adversaire de l'albinos. Son ton était vide, comme s'il était mort de l'intérieur. Le jeune garçon tira à nouveau avec ses doigts lançant plusieurs salves tout en se précipitant sur Harumi. Il lui sauta dessus en sortant l'un des couteaux que l'on donnait avant les combats, dirigeant la lame vers la gorge du jeune albinos. Ce dernier évita de peu la lame et tomba maladroitement au sol.

Son adversaire en profita pour se mettre à califourchon sur lui, l'immobilisant. Il commença alors à abattre sa lame rapidement vers le coeur du garçon.

My Hero Academia : Sujet 13Where stories live. Discover now