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|| Tous les soirs, Jeno s'asseyait sur ce banc présent dans son jardin et parlait à la lune, lui confier ses journées au lycée, les bêtises que ses amis faisaient, tous ses secrets les plus honteux. Mais, surtout, ses sentiments pour son v...
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"𝚒𝚝'𝚜 𝚒𝚖𝚙𝚘𝚜𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎 𝚝𝚘 𝚐𝚎𝚝 𝚢𝚘𝚞 𝚘𝚏𝚏 𝚖𝚢 𝚖𝚒𝚗𝚍"
ꨄ
Assis sur son banc, Jeno regardait la lune briller au dessus de lui, dans le ciel étoilé. Un sourire se dessina sur ses lèvres. C'était un sourire heureux mais aussi triste, un sourire plein de bonheur et de douleur en même temps. Sa bouche s'ouvrît, mais aucun son n'en sortit, il ne savait pas trop quoi dire mais il avait aussi tellement de chose à confier à cet astre de la nuit. Toutes ses pensées étaient tournées vers une seule personne, cette même personne qui le rendait heureux et triste à la fois, cette personne qui refermait ses cicatrices d'un sourire mais qui les ouvrait aussi, quand elle lui tournait le dos. Il l'aimait tellement, cette personne était tout pour Jeno. Il ne lui avait adressé la parole qu'une petite vingtaine de fois, surtout pour des devoirs, mais il l'aimait. Il avait cette envie de rester à ses côtés pour le restant de sa vie, la faire sourire, rire, de ne jamais la blesser ou la faire pleurer, il voulait la protéger et ne jamais la voir blesser. Mais il avait peur. Peur de se faire rejeter et de ne plus pouvoir voir ce sourire si lumineux que lui adressait souvent cette personne. Peur de voir une mine triste sur son visage lorsque leurs regards se croiseront. Il avait peur de voir ces petites choses, peut-être insignifiantes pour certains mais sur importantes pour lui, disparaître de sa vie.
Alors il confia toutes ses peurs à la lune qui l'écouta, et qui gardera ses secrets. Et Jeno sentit un poids s'enlever de ses épaules, comme si toutes ses malheureuses pensées n'arriveront jamais et que c'était seulement son esprit qui les avait créé de toute pièce.
Après son monologue à la lune, Jeno resta assis sur son banc, sa tête relevé vers les étoiles, observant toutes ces constellations qu'il trouvait si belles. Il n'arrêta pas de penser à la personne qu'il aimait tant. Il n'avait qu'elle en tête et elle ne voulait pas en sortir. Et, pour être honnête, il n'avait pas non plus l'envie qu'elle y disparaisse. Il ne voulait pas oublier son sourire illuminant tout son être, ses yeux qui se fermaient légèrement quand elle riait, formant deux petits croissants, et son rire qui sonnait si mélodieux aux oreilles de Jeno. À ces pensées, le noiraud ne pu que sourire.
- J'l'aime tellement, il murmura comme si c'était un secret que personne ne devait révéler.
Puis, un bruit de porte qui s'ouvre attira son attention. Il tourna son regard vers sa provenance et fût surpris de voir qui était le responsable. Ses yeux s'écarquillèrent et il tenta de se cacher, en s'enfonçant un peu plus dans le banc et en mettant sa main devant son visage qu'il tourna dans le sens opposé de la source du bruit. La personne ferma la porte d'entrée de sa maison derrière elle et avança dans son jardin, un gros sac poubelle en main, traversant l'allée en pierre qui l'a mena jusqu'au portail qu'elle ouvrit. Elle sortit ensuite de chez elle et jeta la poubelle qu'elle tenait dans une des bennes à ordures se trouvant devant chez elle et Jeno. Celui-ci, après avoir entendu la personne sortir de chez elle, s'était retourné, observant ses faits et gestes attentivement. C'était elle, la personne qu'il aimait tant. Celle qui faisait battre son cœur à la chamade, qui le fessait sourire pour un rien, qui le rendait heureux rien qu'avec son rire. C'était elle, l'élue de son cœur.
- Jeno ? demanda une voix, sortant le dénommé de ses pensées.
Il écarquilla les yeux. Il ne s'était pas rendu compte qu'il suivait des yeux la personne qu'il aimait depuis qu'elle était rentrée dans son jardin. Et, maintenant, il s'était fait prendre la main dans le sac.
