[ Terraink ] - Négociations

Chapitre 2

Rapidement, ils s'étaient retrouvés dans le supermarché du coin, déambulant dans les rayons à la recherche de leur course. Thomas marchait en tête, saisissant au passage les articles énoncés sur la petite liste. 

Bien vite, les deux hommes se retrouvèrent à la caisse et, tout aussi vite, leurs pieds foulèrent déjà le bitume. Il était 20h et le soleil se couchait déjà, déposant sur la capital, son voile doré. 

Les voilà maintenant de nouveau dans la cage d'escaliers, les bras chargés des quelques courses qu'ils avaient effectué. 

- Bah dis moi Damien, tu ne veux pas apporter ses courses à madame Misot ? Elle à l'air de t'apprécier... Insinua fortement le bouclé. 

- Ca aurait été avec plaisir mais je ne voudrais surtout pas te priver de cette satisfaction... Souffla le plus grand en déposant le cabas qu'il tenait devant la porte de l'appartement. 

Les mains dans les poches, ils regarda le brun gravir les escaliers afin de déposer ses courses devant la porte de la vieille femme. Rapidement, celui-ci avait sonné avant de redescendre prestement. Derrière lui, le bruit de la porte s'ouvrant et le simple merci de sa voisine étira la commissure de ses lèvres en un petit sourire. 

- Ah bah je savais que tu pouvais faire autre chose que la gueule tout le temps ! S'exclama Damien en regardant le brun redescendre. 

- Ah ah. Très drôle, j'suis mort de rire là, tu vois pas ? 

Après un dernier soupir, tous deux pénétrèrent dans le logement. Vivement, le châtain s'était mis à faire un petit tour des lieux, inspectant chacune des pièces. 

- Qu'es tu fous ? Demanda alors le brun en se mettant aux fourneaux. 

- On ne sait jamais si quelqu'un est entré ou pas. 

- Il y aurait eu des traces d'effraction... 

- Pas forcément, on ne sait jamais. 

Finalement, c'est à petits pas que Damien reprit sa place derrière la fenêtre. Une main dans la poche et l'autre repoussant le rideau, ses yeux perçant ne cessaient de se déplacer vivement d'un passant à l'autre. 

- Tu fais flipper quand tu fais ça... Souffla Thomas en ajoutant de l'eau dans ses pâtes. 

- Je préfère vérifier que personne ne t'a suivis. 

- Sérieusement, tu prends ton boulot trop à coeur... Il n'arrivera rien j'te dis... Va prendre une douche ou je sais pas... pose toi quoi...

- T'es sous ma protection et-

- Et je suis grand. Alors maintenant arrête de faire le chien de garde, je t'appelle si jamais des aliens essaient de me kidnapper, promis ! 

- C'est pas drôle ça...

- Aller j'te dis ! La journée a été longue pour toi aussi va prendre une douche. En plus faudrait pas que tu pu, ça risquerait de déplaire à quelqu'un... Ria de nouveau le brun. 

- Qui ça ? To- 

- Madame Misot ! ria t-il de nouveau. 

- Ah heu ouais... 

Alors que joues se teintaient d'une couleur légèrement pourpre, Damien consentit à aller prendre une douche alors que le brun lui indiquait la salle d'eau d'un signe de la main. 

Lentement, le châtain marchait en direction de la salle de bain. Vivement, il avait saisit sa trousse de toilette avant de s'enfermer dans la pièce. Devant la glace, il y vit se refléter son visage, les joues légèrement rouges. Brusquement, il ouvrit le petit robinet, y récolta de l'eau avant de s'en asperger le visage. Vraisemblablement, quelque chose lui avait fait prendre des couleurs. Ne cherchant pas plus loin, il laissa choir ses vêtements avant de s'engouffrer dans la douche et, après avoir tendu l'oreille une seconde afin de s'assurer que Thomas n'ait pas besoin de lui, il laissa l'eau s'écouler sur ses épaules jusqu'à se laisser mourir le long de son corps. Effectivement, cette douche lui faisait le plus grand bien, laissant retomber la pression qui s'était exercer tout au long de la journée sur ses épaules. Il avait beau aimer son métier, devoir s'inviter chez ses clients, qui plus est, devoir les suivre dans chacun de leurs mouvements et devoir restreindre leur liberté n'était jamais une partie de plaisir. Pour le moment, tout avait l'air de se dérouler comme sur des roulettes et c'est sur cette pensée qu'il sortit de la douche.