trentasette

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𝚒𝚜𝚒𝚜  𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊

la lumière à travers les persiennes me réveillent et je ronchonne, n'ayant pas envie de me lever. c'est exactement le même genre de ronchonnement à côté de moi qui me fais me redresser en sursaut.

- mh... doucement...

mathieu est là. il est là, avec moi.

torse nu, les cheveux ébouriffés, la tête dans l'oreiller. il est sur le ventre et le fait qu'il passe ses mains sous son oreiller m'offre une vue plus que satisfaisante sur son dos.

j'allais lui demander ce qu'il faisait là mais il agrippe ma taille avec une de ses mains et me ramène contre lui. je ne peux pas m'empêcher de sourire. hier je me suis endormie contrariée car il n'était pas là, et au final il m'a rejoint sans la nuit.

il se tourne un peu et me serre contre lui. je loge ma tête sous la sienne et il embrasse mon front.

c'est une sensation nouvelle que je ressens alors qu'il me tient dans ses bras.

je recule un peu et le toise avant de lui faire une remarque en souriant.

– t'avais froid dans le canapé ?

– faut croire...

– ah donc c'était pour ça ?

– non.

je me redresse sur mes avant bras et le regarde, amusée. il lève les yeux au ciel mais cède en m'avouant les vraies raisons de sa présence dans mon lit.

– moi aussi je voulais dormir avec toi hier soir. c'est juste que j'veux pas que tu crois que ça-y-est je prend tout pour acquis parce que je t'ai emmené ici. j'ai l'impression de pas encore le mériter, tu vois ?

ce qu'il me dit me touche vraiment. je ne pensais pas mathieu si réfléchit et pointilleux sur certaines choses.

je ne pensais honnêtement pas qu'il était aussi investit et qu'il voulait vraiment faire les choses bien à ce point là. j'ai même pensé que c'était une question d'ego au départ.

mais avec ce qu'il vient de me dire, il a gagné plus de points en deux phrases qu'en trois mois de fréquentations.

c'est pour ça qu'à ce moment là, je décide d'arrêter de vouloir aller trop vite, et le laisse aller à son rythme. je continuerais de lui montrer qu'il le mérite pour moi, encore plus maintenant. et on verra quand est-ce que lui jugera assez tôt pour craquer.

– tu vas vraiment me laisser comme un chien après c'que j'viens d'dire ?

je ris et me blottis contre lui.

– non. j'enregistre ce que tu m'as dis. mais tu m'as pas emmené ici pour qu'on rentre à paris pareil que quand on est arrivé ici, si ?

il semble réfléchir un moment et fait une moue avant d'embrasser le haut de mon crâne.

– aller on se lève on doit faire du quad aujourd'hui.

– ah d'accord donc au final c'est toi qui me laisse en chien ? je m'offusque.

il rit et sort du lit sans me donner de réponse. je le suis du regard mais il ne se retourne pas jusqu'à sortir de la pièce.

ce mec joue tellement avec moi, c'est trop.

je me lève aussi donc et enfile un short en plus de mon t-shirt. je rejoins mathieu qui est en bas. je m'assois sur un des tabourets du comptoir et il fait glisser un plateau vers moi.

– nooon ? t'as commandé ?

– je sais que t'aimes trop les pancakes mais en vrai, je sais pas en faire...

je souris et attire le plateau vers moi.

– merci.

il vient s'assoir à côté de moi et je pousse le plateau de façon à ce qu'il soit entre nous deux. il se sert aussi et on mange rapidement quand on réalise qu'on devra être au quad dans une heure.

on monte se préparer chacun de notre côté. j'enfile un short en jean taille haute, mes fidèles air force avec des chaussettes qui remontent un peu et un crop top noir. je vais me refaire une façade dans la salle de bain et je tombe sur mathieu qui se brosse les dents. je m'y met moi aussi et il commence à m'embêter en poussant ma cuisse avec son pied.

– arrête !

– parle pas la bouche pleine, il dit en continuant.

– machieu, arrête !

il rit et continue. je finis de me brosser les dents et je lui jète de l'eau dessus. il me chope par la taille et m'emporte jusque la chambre avant de me jeter sur le lit.

– tu m'jete de l'eau dessus tu penses t'en sortir comme ça ?

– oui ?

– tu rêves, il dit en se penchant au dessus de moi.

je le regarde droit dans les yeux en haussant un sourcil, le provoquant.

– tu vas faire quoi ?

il n'attend pas plus longtemps pour me soulever en mettant son bras sous mon dos et il me fait glisser plus loin sur le lit avant de se placer au dessus de moi. il s'approche dangereusement de mon visage et ma respiration se coupe alors que je sens ses doigts glisser sur la peau nue de mes côtes. je frissonne sous son contact et il sourit en le remarquant.

– rien, il dit en se relevant l'air de rien. aller viens, on va être en retard.

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sogno di amarti / plkWhere stories live. Discover now