« L'amour qui naît de la peur de la solitude est triste et fort comme la mort. » Irène Nemirovsky, Le malentendu.
Cette année, j'arrivai en classe encore plus perdue que les années précédentes et, pour la première fois, tu étais là. Mon visage s'illumina immédiatement et je me dirigeai vers une table au fond de la classe lorsque tu m'interpellas.
— Lucie ? Oh mon Dieu tu m'as tellement manquée ! Et quelle chance que nous soyons dans la même classe cette année ! Tu ne trouves pas ? Au fait, ça te dirait de t'assoir à côté de moi ?
Surprise, je me contentai de hocher la tête de contentement et de prendre place à tes côtés. Ta proposition m'avait mis un baume au cœur. J'étais heureuse que tu te souviennes encore de moi alors que nous venions de passer deux mois sans se voir et par-dessus tout que tu m'accordes le privilège de partager le cours avec toi.
Durant toute l'heure qui suivit, tu me racontas tes vacances qui étaient loin d'être de tout repos. Vu sous cet angle, on aurait pu penser que tu étais égocentrique, narcissique ou autre. Sauf que tu ne l'étais pas. Tu étais juste incroyable.
Au fond, j'espérais sincèrement que tu prendrais beaucoup de temps avant de te rendre compte que je n'en valais pas la peine.
VOUS LISEZ
Au fond...
Short Story« Tu as été pour moi ce que personne d'autre n'aurait pu être. (...) Si quelqu'un avait pu me sauver, cela aurait été toi. » Virginia Woolf, dernière lettre à son mari, Leonard. L'une était dépressive L'autre était possessive L'une était une fleur f...
