« (...) Même s'il est parti et que je lui en veux, et que je ne pourrai jamais le ramener à la vie et que c'est peut-être ma faute. Ça me fait du bien et du mal à la fois, mais j'aime repenser à lui. Car si je pense à lui, il ne disparaîtra pas complètement. Ce n'est pas parce qu'ils sont morts qu'ils n'existent plus. Et nous non plus. » Jennyfer Niven, "Tous nos jours parfaits".
Je ne sais par où commencer. Que dire ? Qu'en penser ? Je suis un monstre, le pire qui soit. La jalousie m'a fait perdre la raison. Oui, j'étais jalouse. Morte de jalousie à l'idée de savoir que tu irais dans la meilleure école du pays pendant que moi je resterais coincée ici. Lucie, tu as toujours mérité ce qu'il y a de meilleur et moi, je ne mérite que ce qu'il y a de pire.
Au début, quand on m'a remis ce livre, je ne savais pas ce que c'était. Personne ne le savait. Alors je l'ai ouvert et je me suis mise à lire. Je me suis vue à travers tes yeux. Pour la première fois de ma vie, je me suis vue comme quelqu'un de spécial, d'incroyable. Presque tout ce que tu as raconté sur moi est faux. Je n'ai jamais été incroyable. Loin de là même. Mais toi, toi tu étais la meilleure personne qui soit. Je t'admire, je t'ai toujours admirée.
En défilant les pages, mon esprit s'arrête sur la dernière. Elle est vierge. Une simple phrase la noircie tout en haut.
« Au fond, tu n'as jamais été quelqu'un de mauvais. Malgré tout le mal que tu m'as fait. »
Au fond, tu étais la personne la plus incroyable qui n'ait jamais existé.
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Au fond...
Short Story« Tu as été pour moi ce que personne d'autre n'aurait pu être. (...) Si quelqu'un avait pu me sauver, cela aurait été toi. » Virginia Woolf, dernière lettre à son mari, Leonard. L'une était dépressive L'autre était possessive L'une était une fleur f...
