3월

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Ce début mars commençait par une mauvaise nouvelle : BooSeokSoon n'avait pas réussi à se rabibocher. Enfin, ils n'avaient pas su se parler pour le moment, n'ayant pas le courage. Les deux aînés cherchaient sûrement un moyen pour aller vers leur meilleur ami, car ça l'était mais ce dernier semblait prendre du temps pour lui, un peu en retrait. Sa joie de vivre s'était fanée au sein de leur groupe d'amis bien qu'au sein de la classe, il restait celui qui faisait rire tout le monde ; sa bonne humeur s'était nettement calmée depuis cette soirée d'anniversaire.

De leur côté, Wonwoo et Jun assistaient au désastre que causait leur ami Lee en cours, inattentif à celui-ci. Tous les deux cherchaient aussi un moyen pour les pousser l'un vers l'autre mais cette histoire les concernait indirectement donc c'était difficile de savoir quoi faire. C'était à eux que l'affaire était confiée et donc c'était à eux aussi de la régler. À part les soutenir individuellement, il était difficile de les obliger à se pardonner, à faire des efforts. Une chose est sûre, c'est qu'ils s'aimaient trop et assez pour que cela dur éternellement. Ils étaient faits l'un pour l'autre, là où leur relation ne pouvait pas survivre sans l'un d'eux.

Le Jeon voyait sous ses yeux son petit groupe d'amis se décomposer à cause de cette dispute qui concernait les trois idiots. Ce n'en était pas vraiment une car le conflit venait seulement de cette expression de sentiments venant de Soonyoung. Celui-ci avait peut-être agi impulsivement sous la légère pression de l'alcool et de la fatigue mais cela venait sûrement du cœur. On ne pouvait pas retenir trop longtemps ce qu'on ressentait au risque d'exploser, là où le haussement de voix avait eu lieu durant la fête d'anniversaire.

- J'ai dit aux garçons qu'il fallait parler calmement ensemble pour réussir à mettre les choses au clair. Avoua le plus jeune à son aîné, tous les deux étant assis sur un muret au sein de leur établissement scolaire.

- Je leur ai dit la même chose. J'ai parlé avec Soonyoung et il a dit qu'il se sentait honteux d'avoir dit toutes ces choses. C'est en partie pour cette raison qu'il ne se laisse pas approcher. Pour lui, c'est de sa faute si tout le monde semble aller si mal...

Pour le rassurer et le réconforter car le Moon semblait aussi triste que lui, sa main alla se déposer dans son dos, la bougeant légèrement dans l'espoir de lui apporter une certaine présence. Ce n'était pas grand chose mais peut-être assez à ses yeux ? En même temps, le noiraud n'allait certainement pas l'embrasser comme il avait pu le faire le mois dernier ! Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquerait, n'est-ce pas ? Ce n'était sûrement pas le moment, ni l'endroit et le courage manquerait aussi, lui.

Les cinq garçons s'étaient divisés en un duo, composé de Seungkwan et de Seokmin, et en un trio bien que le second cadet avait tendance à traîner un peu plus seul ou avec des gens de sa classe. Cela en peinait plus d'un. Surtour de le voir s'éloigner lorsque ses meilleurs amis approchaient de ceux qui étaient en plein milieu du conflit, impuissants face à celui-ci. Ils savaient pourtant que tout allait finir par se régler, que leurs vacances de cet été se passerait à merveille une fois arrivée.

Et comme on dit souvent : "les vrais amis se comptent sur les doigts d'une main". Ce n'était pas une simple dispute sur un malentendu qui allait briser une amitié. Enfin, une vraie amitié qui était capable de durer bien des années. La conversation était ce qu'il y avait de plus important et si quelqu'un n'est vraiment pas capable de vous comprendre, c'est bien cette personne qui sera fautive, pas vous. Ce serait du gâchi de lâcher prise sur des paroles comme celles-ci, couvertes de sincérité et d'honnêteté. Ce n'était qu'un ressenti après tout.

Le choix était vite fait.

Après environ deux semaines, dont une de vacances, les deux aînés avaient pris la responsabilité de ce qui avait eu lieu à leur anniversaire : ils devaient s'excuser le plus rapidement possible. Ou du moins, ces derniers devaient trouver un moyen pour se faire pardonner, pour avoir des discussions de nouveau interminables la nuit, au téléphone ou sur leur groupe à eux trois. Rare les fois où chacun utilisait leur messagerie privée, l'un envers un seul autre. C'était soit les trois, soit rien niveau confidence.

Le Treizième Mois De L'annéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant