(っ◔◡◔)っ𝐀 𝐉𝐈𝐊𝐎𝐎𝐊 𝐒𝐇𝐎𝐑𝐓 𝐒𝐓𝐎𝐑𝐘
ᴅᴀɴꜱ ᴜɴ ᴍᴏɴᴅᴇ ᴏù ;;
❝ Face à un vieil étang recouvert de mousse et d'algues dans un parc de la capitale, figurait un banc dont la peinture sobre était maintenant défraîchie sous l'influence du temps et de...
Jimin était assis sur le banc, seul, regardant les dernières feuilles à présent mortes voltiger dans le vent. La même brise qui décoiffait ses cheveux d'or habituellement si ordonnée, qui ne valait maintenant plus la peine de s'en soucier.
Il jeta un regard à sa montre, le temps s'écoulait si vite qu'il n'avait remarqué le début de soirée, attendant bien trop longtemps son arrivée.
Bien qu'à présent sans espoir il s'obstinait à regarder aux alentour un quelquonque retour. Cinq. Cinq petits jours qu'il ne venait plus. Cinq petit jour qu'il lui avait légué ce banc abandonné qui n'était pas fait pour supporter cet amour. Ce banc dédié à l'affliction et rien d'autre.
Des gouttes commencèrent à perler sur le visage de Jimin. Il pleuvait. Et la pluie s'intensifia mais il l'ignora. Il resta assis là sans bouger, le regard vide et sans lueur porté sur ces êtres dénudés à qui il ne restait que pour peau une écorce sèche et moricaude.
Jimin soupira. Il ne devait pas laisser les larmes l'envahir, il ne devait pas se morfondre maintenant. Il savait que tout était fini, mais il ne devait laisser gagner ce banc mélancolique qui allait le faire sombrer. La moindre petite larme et le vase déborderait. Il n'attendait que ça. Ne plus pouvoir se défaire du banc à cause d'une autre personne et être condamné à sangloter jusqu'à ce que le prochain arrive afin de lui léguer la place et pouvoir s'enfuir. Le seul problème est que l'on s'en rend compte trop tard. Jimin venait de s'en rendre compte. Et il luttait de toutes ses forces pour ne pas la laisser couler.
Mais sous cette pluie qui avait déjà tracé le sentier, cette goutte devenue bien trop lourde pour sa paupière ne put que s'échapper. Ainsi un flot de larme se déversèrent sur ses joues rougies par le froid. Il renifla maintes fois, maudissant des milliers de fois le noiraud pour avoir déménagé si soudainement, à plusieurs centaines de kilomètres ou un semblant de relation ne pouvait être envisageable.
Et alors que son chagrin s'approfondissait, que la pluie ne cessait et que la nuit tombait. Le frêle corps du blond fut protégé des intempéries par un parapluie, tenu par un garçon à la chevelure flamboyante et au sourire si chaleureux que Jimin en oublia le froid. Et cette même personne d'un ton inquiet lui demanda :
« Pourquoi pleures-tu ? »
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