Haley croque la vie à pleines dents. Dans son Missouri natal, elle a tout pour être heureuse. Une famille aimante, des amis qui tiennent à elle et un petit ami parfait. Que demander de plus?
Mais sa vie si tranquille est chamboulée lorsque son père...
La sonnerie de mon réveil me sort du sommeil. Luffy qui dormait à coté de moi fait un bond de deux mètres et part se cacher sous le lit comme un malade. Ce chat me désespère. A tâtons, je trouve le bouton off. Je m'étire et m'extirpe des couvertures en bâillant. J'ai eu du mal à dormir cette nuit, à cause du fameux stress post-rentrée. En plus, j'arrive en cours d'année dans un nouveau lycée ou je ne connais absolument personne. Comme c'est ma dernière année de lycée, j'ai supplié mon père de me laisser la terminer dans le Missouri. Mais soit disant que c'était une opportunité unique qu'il avait blablabla... J'ai vite compris que je pouvais dire et faire n'importe quoi que je déménagerais quand même à Miami. En fait la seule personne qui à l'air de bien vivre ce déménagement à part mon père bien entendu, c'est mon chat.
Il est à peine sept heures, et il fait déjà chaud. J'enfile un petit short couleur chaire assez fluide et un débardeur noir. Je termine de me préparer dans la salle de bain, je ne me maquille pas, parce que je ne le fais jamais et descend retrouver mes parents. L'ambiance est un peu tendue. Mais en même temps, c'est le cas depuis que mon père à décider tout seul que nous allions déménager. Personnellement, j'essaye de voir les choses du bon coté mais c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai du laisser mes amis et mon petit ami derrière moi. C'est dur de quitter un endroit qu'on connaît depuis qu'on est née. Je salue rapidement mes parents et mange vite fait une tartine de Nutella. J'ai du mal à la terminer, parce que l'angoisse me noue l'estomac. Une fois que j'ai fini, je monte récupérer mon sac et pars vers mon nouveau lycée.
Je suis obligée de mettre Google Maps parce que mon sens de l'orientation est proche de zéro. Déjà que dans ma ville natale j'avais du mal à me repérer mais dans un endroit inconnu, je vous raconte pas le délire. Je finis par arriver devant un grand bâtiment qui ressemble un peu à une prison. Ou à un hôpital. Au choix. Je suppose que ça doit être la, vu que le GPS me dit que je suis arrivée. Le bas des murs gris du bâtiment est recouvert de tags en tous genres et de toutes les couleurs. C'est la seule chose qui égaye le bloc de béton.
Je range mon portable et suis les ados qui rentrent dans l'hôpital-prison. Je cherche des yeux un quelconque panneau qui pourrait me dire ou se trouve l'administration, mais je n'en vois aucun. Super ! Il va falloir que je demande mon chemin comme la parfaite touriste que je suis. Je jette mon dévolu sur un groupe de gens de mon âge qui m'ont l'air plus ou moins sympathiques.
- Salut, dis-je timidement en m'approchant.
J'ai toujours peur de parler aux gens que je ne connais pas parce que je suis super réservée. Une fille blonde foncée tourne la tête vers moi.
- Euh... est ce que vous pourriez me dire ou est l'administration s'il vous plaît ? Je demande.
- Bien sûr, répond une autre fille en souriant.
Elle est bien plus grande que moi. Elle sort du groupe pour me rejoindre en passant une main dans ses cheveux dorés.
- Je vais te montrer, me dit elle.
Un garçon aux cheveux foncés nous rejoint.
- Je viens avec vous, lance t-il.
Il me regarde en souriant.
- Je suis Esteban ! m'indique t-il en me tendant la main.
Je la serre timidement. Sa paume est douce et sa poigne ferme.
- Oh je suis bête ! s'exclame la fille qui est censée me montrer le chemin. Je suis Victorine !
Son sourire est très chaleureux et je lui renvois.
- Haley, dis-je.
- Alors Haley, tu viens d'où ? Questionne Esteban.
- Du Missouri, j'explique.
Ils me demandent de leur parler de ma ville ce que je fais avec joie. J'ai toujours aimé vivre à Saint Louis et en plus, je n'ai pas beaucoup voyagé dans ma vie.Au détour d'un couloir, je percute violemment quelqu'un. Vraisemblablement, cette personne est baraquée vu que j'ai eu la même sensation que si je m'étais pris un mur. Je relève la tête et mon cœur rate un battement. Un garçon brun aux yeux gris se tient devant moi et me domine de toute sa hauteur. Il me fixe comme s'il avait vu un fantôme. Ok.... Je n'ai pas le temps de m'excuser que le mec passe à coté de moi en coup de vent.
- Regarde ou tu vas, me dit-il d'une voix froide juste avant de disparaître dans le couloir.
Trop bizarre...
- C'était qui ? Je demande à mes deux guides.
Les deux amis échangent un regard dont je ne saisi pas le sens.
- Quelqu'un qu'il ne vaut mieux pas approcher, lâche Victorine.
Mais c'est quoi ce lycée... On finit par arriver à l'administration et ils me laissent en me proposant de les retrouver plus tard. Bon, cette matinée ne commence pas si mal. J'ai rencontré des gens super gentils et pour l'instant, tout se déroule comme sur des roulettes. L'incident avec le mec mystérieux mis à part. Je pousse la porte du bureau de la secrétaire. Cette dernière lève les yeux de son ordinateur en me voyant. Son bureau est recouvert de centaines de papiers de toutes les couleurs. Comment cette dame fait pour se retrouver dans ce bazar monstre ?
- Oh ! Vous devez être Haley Walker! Dit-elle.
Je hoche la tête. Elle me sourit gentiment et me donne mon emploi du temps ainsi que les fiches d'inscriptions à d'éventuelles options. Je m'arrête sur le pas de la porte avant de partir.
- Vous n'auriez pas un plan de l'école par hasard ? Je demande.
La secrétaire rit devant ma question.
- Si, je dois en avoir un quelque part, répond t-elle.
D'ici à ce qu'elle le retrouve, j'en ai pour un moment. Dix bonnes minutes plus tard, elle extirpe un plan plié en quatre de sous une pile de classeurs. C'est un miracle qu'elle l'est retrouvé. Je la remercie et sort pour essayer de trouver ma première salle de cours. Je commence par maths. Oh non pitié. Finalement, cette matinée vient de s'assombrir d'un coup. Je trouve la salle avec difficulté même avec le plan sous les yeux. Heureusement, je ne suis pas en retard. Déjà que tout le monde va voir que je n'étais pas la il y a une semaine, il n'aurait plus manquer que je me tape l'affiche devant tout le monde. Je respire à fond, et rentre dans la salle ou certains élèves sont déjà assis.
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