Chapitre 10

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Away from the sun - 3 doors down

Haley

Je place une main en visière sur mes yeux, parce que le soleil m'éblouit. J'ai oublié mes lunettes de soleil en partant ce matin. Quel boulet. Disons que dans le Missouri je n'avais pas besoin de vire greffer à mes lunettes de soleil et à ma crème solaire !

- Tiens ! Me lance Victorine en arrivant devant moi, ce qui me fait de l'ombre.

Elle me tend un chapeau de paille et je le pose sur ma tête.

- Tu es ma sauveuse, j'annonce.

Victo se met à rire, et s'étend sur le transat à coté du mien. Finalement, je pourrais prendre goût à cette vie. Si elle ne se résumait qu'à somnoler au soleil devant une énorme piscine. Pile à ce moment la, je me prend une gerbe d'eau dans la face.

- Esteban !!! je proteste.

Ce dernier prend un air innocent.

- C'est pas moi ! Rit il en levant les bras.

Je souris et lève les yeux au ciel. Mon ami s'en va, et entreprend de faire couler Maiwen avec l'aide de Tom. Je les regarde, et je soupire.

- Ça va ? Me demande Victorine en baissant ses lunettes de soleil sur son nez.

- Oui, je répond. C'est juste que mes amis me manquent.

Elle m'adresse un sourire de compréhension.

- Je suis sûre que tu leur manques aussi, me rassure t-elle.

Mouais. A part Julia et James, aucun n'a pris la peine de prendre de mes nouvelles. C'est sympathique de leur part. Ça me prouve que mon absence est tout bonnement insupportable. C'était ironique bien sur. Victorine me jette un regard désolé et je lui souris gentiment. C'est bon je vais bien. Je suis juste un peu nostalgique de temps en temps. Mais ça finira par passer.            

Je me lève de mon transat et pose mon chapeau dessus. Je m'approche de la piscine et trempe timidement mes pieds dedans. Ouhla... elle est un peu froide. Je m'assois sur le rebord et glisse mes jambes dans l'eau. En voyant que j'ai arrêter de farniente, Tom vient vers moi souriant. Il arrive à mon niveau, et pose ses mains sur mes cuisses. Je me fige à ce contact inattendu et grimace légèrement. 

Je me lève et plonge directement dans l'eau. Brrrrr. C'est froid. Mais au moins j'ai échappé au mains un peu trop téméraires de Tom. Non mais oh. Le fait qu'on soit amis ne lui donne pas le droit de me toucher quand et ou bon lui semble.

Maiwen est dos à moi, et je décide d'aller l'embêter. Je me jette sur son dos et elle vacille surprise.

- Coule, coule, coule !!!!! je crie en m'agrippant à ses épaules.

- Euh qu'est ce que tu fais ? Interroge Maiwen en tournant sa tête vers moi.

- Bah j'essaye de te couler, ça se voit pas, je répond.

Victorine et Esteban me regardent morts de rire.

- Mais c'est quoi cette technique ? Demande Esteban hilare.

Je bougonne, et Maiwen se met à rire aussi. D'accord, je reconnais que ma technique nécessite quelques petites améliorations.

- On fait une bataille ? Propose Victorine en venant dans l'eau avec nous.

Je hausse un sourcil et on m'explique. On doit pousser les autres dans l'eau en montant sur les épaules de son binôme.

- Je suis avec Esteban !!! je crie en voyant le sourire que Tom me lance.

Désolé monsieur-je-ne-sais-pas-garder-mes-mains-dans-mes-poches. Esteban m'accueille avec un grand sourire et s'assoit dans l'eau pour que je puisse m'asseoir sur ses épaules. Je monte sans me casser la figure et en face de moi, Maiwen grimpe sur les épaules de Victorine en me faisant un sourire carnassier. Esteban s'est à peine approcher du duo de filles que Maiwen me pousse dans l'eau pendant que Victorine éclabousse mon porteur dans tous les sens ! On éclate de rire pendant que l'eau gicle dans toutes les directions. 

Une bonne heure plus tard, je rentre chez moi, mes cheveux dégoulinants dans mon dos. À la minute ou je pousse la porte de chez moi, des cris arrivent à mes oreilles. Je soupire en reconnaissant les voix de mes parents. Si ils avaient pu laisser leurs problèmes à Saint Louis avec le reste... Depuis quelques mois, ils ne sont plus que tension et querelle. Et pour être tout à fait honnête, je le vis mal. Même très mal. Je déteste les voir se déchirer comme ça, mais je ne peux que rester spectatrice et c'est dur. Ça me brise le cœur de les voir comme ça alors que je les ai toujours vu proches et amoureux.

Je monte dans ma chambre sans leur signaler ma présence, parce que ça ne changerait rien. Quand j'entre dans la pièce, je suis accueillie par une petite boule de poils gris qui se frotte à moi. Je me baisse pour prendre Luffy dans mes bras et commence à lui caresser la tête. Mon chat doit sentir mon mal être parce qu'il pose ses petites pattes sur mon épaule et se blottit contre moi. Lui au moins, il n'a pas de problèmes de parents ou de nostalgie.

- J'aimerais bien être un chat, je soupire.

Luffy relève la tête et me regarde en entendant le son de ma voix. J'ai l'impression qu'il vit sa meilleure vie depuis que l'on est à Miami. Je me laisse tomber sur mon lit, et je ferme les paupières en essayant d'oublier les voix de mes parents qui me brisent le cœur.

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Can you say "I love you"?#1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant