Chapitre 33

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– C'est une idée stupide ! Je t'en prie, ne fais pas ça !

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– C'est une idée stupide ! Je t'en prie, ne fais pas ça !

– Bien-sûr que non, ce n'est pas une idée stupide ! Et tu devrais être contente pour moi ! Nan mais quel genre de femme est tu ?!

– Lucide ! Plus lucide que toi apparemment ?! Et toi, quel genre de père est tu, à vouloir mettre ta famille sur la paille ?

Ils hurlaient. Ils hurlaient si fort ! Et cela, ce n'était qu'une fraction des disputes que le petit Taylor, entendait au cours de la journée. Presque comme tout les matins, le petit brun aux yeux bleus mangeait tranquillement - c'est un grand mot, disons qu'il se forçait à ignorer - ses céréales, sous la bande sonore de ses parents se criant dessus.

Le sujet de la dispute du jour ? Son père voulait s'engager en politique ! Lui, un petit maçon alcoolique et que personne n'aimait. Mais d'après lui, un homme serait venu le voir et lui aurait dit qu'il avait parfaitement le "profil" pour devenir "un des grands de cette société nouvelle, surtout, monsieur Hacquin, vous avez l'étoffe  pour devenir riche !"

Encore une autre lubit que sa mère n'accepterait pas parce que cela coûterait trop d'argent et qu'ils étaient bien trop juste. Taylor n'avait même pas de quoi se payer des fringues neuves, ce dont rêvait tout adolescents.

– Fils ! Hurla son père. Dis à ta mère que ce n'est pas une stupide lubie mais bien le projet d'un visionnaire.

– Nan mais je rêve ! Soupira la psychologue. Ne l'implique pas des ces histoires.

Il ne leva même un regard vers eux puis s'en alla à tout de vitesse de la maison. Pourquoi ? Était la seule question qui le hantait. Pourquoi eux, pourquoi lui ? Pourquoi tout ?!

Le lycée et les gens en général ne lui plaisait guère. À chaque pause, il venait toujours se réfugier dans la bibliothèque. Et lisait. Il lisait de tout et de n'importe quoi permettant de s'évader dans ce monde qu'il ne supportait pas. C'est alors qu'un jour, la dame de la bibliothèque, Mme Herbert, lui proposa un livre plus qu'original.

– Mille et une manière de flic ? Lu Taylor, intrigué.

– Exactement. C'est un très bon livre, quand je l'ai lu, j'ai immédiatement penser que ça te plairait. Et puis en plus, il est tout neuf.

Il prit dans ses fines mains le livre à la couverture assez neutre et le rangea délicatement dans son sac. Il faisait totalement confiance à madame Herbert. En ce qui concernait les romans, il n'y avait pas meilleure qu'elle.

– J'aimerais aussi empreinté l'Attrape-coeurs de J.D Sallinger.

Quand il rentra chez lui ce soir là, évitant bien évidemment toute dispute, il se demanda, en pyjama, quel livre allait il dévorer en premier ? Son instinct lui hurla alors, curieux, de commencer par Milles et une manières de flics. Et en y repensant des années plus tard, il se dit qu'il avait bien fait. Le fait de lire le si sentimental, unique et utile fiction lui avait permis, premièrement de choisir son orientation dans le futur  mais aussi de mieux appréhender l'Attrape-coeurs.

L'Attrape-coeurs est un livre poignant et fort, mais pour un ado paumé, reclu, et énervé contre toute la société, ce livre aurait pu être la planche de salut pour faire des choses aussi terribles et horribles. Peut être exagérait il, mais lui, pensait comme ça.

Taylor fut aussi surpris de voir que son père avait réussi son dessein. Fils d'un maire, et plus tard d'un sénateur, quel prestige ! Mais cela n'a fait qu'augmenter le nombre de cicatrices qu'il avait sur le dos et le nombre de ceinture que son père avait acheté pour. Un bien commun disait il, un mal nécessaire pour qu'il se purge la tête. Même aujourd'hui, à chaque minute de son existence, il les sentait. Ses cicatrices qui recouvrait intégralement son dos et ses fesses.

Son père s'empressa aussi de quitter sa mère dès qu'il connu le succès. Pire que des chanteurs pop ! Taylor avait au moins l'assurance qu'une semaine sur deux, il vivait en paix. Et puis, sa mère n'eut aucun regret, psychologue reconnu à ce jour autant que lesbienne effarouché.

Taylor se sentit mieux après avoir libérer une partie de son passé à Cécilia, comme si personne d'autre sur Terre ne pouvait les entendre. La petite d'ailleurs ne pleurait plus et éprouvait maintenant de la sympathie pour ce policier tourmenté et fou de livre. Il n'eut alors qu'à rajouter :

– Si jamais tu te sens mal, lit et évade toi de son monde de fou et si aucun monde ne te correspond, écrit et créer le tien...

Mais alors que Cécilia allait répondre, un énorme boom assourdissant résonna.

Obsession Addictive T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant