Chapitre 39

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Salut tout le monde. Aujourd'hui, en l'honneur de la Saint Valentin (fête que je déteste d'ailleurs, c'est ironique 😅) je vous offre pas moins de 9 chapitres ! Comme je sais aussi que ça fait un bon moment que j'ai pas publié, c'est cadeau ! Sur ce bonne lecture 😉

Bug ne pouvait plus reculer, alors autant attaquer le premier !

- De quoi tu veux qu'on parle ? Du fait que tu m'as jeté dans le vide ou le fait que tu te sois jeté à ma suite !?

Sa voix exprimait un mépris parfait de la dite situation. Une pointe de sinisme amer et difficile à digérer pour Heaton. Les esprits autant que les voix étaient prêtes à s'échauffer.

- Bug, tu crois que c'était juste un accès de colère et que tu n'as strictement rien à voir avec ça !? Ton putain de sourire, le fait que t'ai faillit tué ma fille, tu crois que ça n'a pas influer sur mon morale ! Tu crois que tu es la victime dans cette histoire ?!

La colère bouillonnait dans leurs veines, semblant presque au bord de l'éruption. C'était si insupportable de sentir à quel fréquence les coups fusaient sans même que les poings ne fassent mal. Les flèches qu'ils s'envoyaient les faisaient saigner. Les deux étaient touché au cœur mais chacun esquivait, attaquait et se défendait comme ils le pouvaient, négligeant l'autre comme des inconnus sur un ring.

- Tu m'as trahi ! Cracha Bug. Tu m'as purement et simplement trahi, peu importe tes raisons !

La marmite bouillonait, on pouvait entendre le couvercle trembler. Un son qui mit l'accent sur leur désaccord, un son énervant qui accentuait leur palpitation à chaque fois que l'un d'entre eux ouvrait la bouche.

- Non, je ne t'ai pas trahi ! Si je t'avais trahi, si j'avais voulu te trahir, je t'aurais regardé chuter ses putains d'étages de l'immeuble ! Sauf que je me suis lancé après toi, Bug ! Je t'ai suivi !

- Wow, quel exemple loyauté ! Tu veux une médaille !? Si tu as sauté, c'est pour te faire chevalier loyal avec le cœur le plus bon du royaume ou pour ne pas me regarder mourir ? Pour ne pas regarder ce que tes choix t'ont conduit à faire ? Honnêtement, je pencherais plutôt pour la deuxième solution !

Heaton se battait avec acharnement mais il sentit la morsure du serpent précipiter sa défaite. Son venin, poison brûlant se déversait dans son corps puis se diluait avec son sang. Sans crier gare, il empoisonna son cœur. Son cœur battait il encore, où son joaillier l'avait écrasé de sa main sanglante ? Ne pouvant pas le supporter, Heaton tourna les talons. Bug avait gagné, enfin, c'est ce qu'il croyait jusqu'à ce qu'il sente les larmes de son homme dans cette dernière phrase. Phrase qui ne manqua pas de l'achever.

- Si j'ai sauté dans les airs Bug, c'est parce que je ne pouvais pas m'imaginer vivre sans toi ! J'ai une fille qui compte sur moi, tout la vie devant moi et pourtant, j'ai sacrifié tous ça, parce que je ne peux plus vivre sans toi ! Tu as raison, j'ai fait de mauvais choix, mais celui qui manipule les situations, réduit les choix et écrase le monde tel un pantin de papier, c'est toi Bug.

Cette dernière phrase rententit comme un coup de pied dans la cage thoracique, coupant presque à Bug la respiration. Heaton partit tel un coup de vent glacial. Le brun gagna cette bataille, mais tout cela en vallait il vraiment le peine ? À cet instant, il se souffla qu'il aurait peut être préféré perdre avec un coup sanglant plutôt que de gagner en arrachant de sa poitrine, le cœur battant de son homme. Il ne pouvait plus imaginer vivre sans lui, vraiment ?

Heaton sécha rapidement ses larmes. Dans le grand salon du chalet, il n'y avait que l'espionne russe. Elle semblait perdu dans ses pensées les plus lointaine. Un larme coula sur sa joue mais elle ne s'en rendit pas compte. Le blond alla s'asseoir à côté d'elle, près du feu.

- Salone ?

- Oh salut Heaton.

– Où est Cecilia ?

– Elle prend un bain, j'ai préféré laisser Cécilia y aller en première. Elle en avait vraiment besoin. L'eau chaude lui fera du bien.

– Sans doute.

Un silence s'installa. Heaton essayait de reprendre son calme habituelle. Mais après sa conversation houleuse, la russe se doutait que cela ne serait pas chose facile.

- Elle me déteste toujours autant tu sais... Continua t-elle. Elle n'ose même plus me regarder dans les yeux.

Heaton se tourna vers ses yeux verts. Une larme coula une fois de plus sur sa joue cendré et un tat de souvenirs lui ressurgit avec sa défunte. Elle pleurait si souvent, souvent à cause de lui. Il n'avait pas besoin de ça maintenant, mais, que voulez vous, Heaton aime bien se faire du mal.

- Tu lui rappelle tant de souvenirs avec sa mère. C'est pour ça. Ça me fait le même effet quand je te regarde.

Le blond se tourna totalement vers elle et apposa une main sur sa joue qu'elle ne chassa pas, puis, d'un geste, effaça cette larme. Il aurait aimé remonter le temps pour faire ça à sa défunte femme, au lieu de la regarder incrédule ou de travailler !

– Ses yeux verts d'aigle, sa peau lisse et sa bouche pulpeuse que j'aimais tant. Parfois, j'aimerais la revoir, lui parler, rigoler avec elle et l'embrasser. Tout était si facile quand j'étais avec elle, elle me donnait un sens de la vie auquel je ne croyais plus vraiment. Elle me disait de prendre mon temps, c'était une grande flemmarde ! Je l'a massât aussi et souvent, cela finissait au lit. Jusqu'à ce qu'un coup de fil du FBI m'interrompe… Elle méritait tellement mieux que moi ! Elle ne serait pas morte à l'heure qu'il est si elle n'avait pas fondé une famille ! Et quand Cécilia te regarde, elle voit sans aucun doute, cette femme forte devenu à présent un mirage.

- Comment était elle ? Demanda Salone en réduisant drastiquement la distance.

- Caroline était… (ses yeux s'embuèrent et un petit sourire nostalgique apparut) …elle était fabuleuse !

Et ils s'embrassèrent soudain. Si doux telle une rose que l'on toucherais. Des effluves d'un bonheur passé commença à l'assaillir. Heaton n'était pas stupide, il savait que ce baiser ne voulait strictement rien dire. C'était comme vouloir une dernière fois côtoyer la mort, c'était un présent rempli de sable. Ce n'était qu'un mirage mais le blond voulait croire à ce mirage dur comme fer. Il pria pour que cette pause, hors du temps ne s'arrête.

Obsession Addictive T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant