Chapitre 10

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PDV DE SHOTO

Je n'arrive pas à y croire, ni à m'en remettre. Dans deux semaines, le destin de Katsuki sera scellé à celui de Ochako Uraraka. Ils allaient se marier. Ils allaient sûrement devoir s'embrasser, devant les journalistes, pour la télé et pour le monde entier.

Et surtout.. devant moi. Et je serai impuissant face à cela.

Savoir cela me brisait le coeur, même si cela ne fait que quelques temps que j'accepte enfin les sentiments que j'éprouve à l'égard du prince.

Suite aux mots de Mitsuki, je ne pu me retenir de m'enfuir. De partir en courant. J'entends la voix de Yaoyorozu crier mon nom, mais cela ne me retient pas d'ouvrir la grande porte de la salle dans laquelle nous étions, et de quitter l'enceinte du palais.

Je cours jusqu'aux jardins, et m'enfonce dans le labyrinthe verdoyant pour que personne ne me retrouve.

Je prend le temps de reprendre mon souffle, en fermant les yeux et en marchant doucement. Emplissant complètement mes poumons d'air, puis en expirant profondément, les vidant ainsi.

Je m'accroupis dans un coin du labyrinthe, en remontant mes genoux contre mon torse. J'ai la tête qui me brule, je n'arrive plus à penser clairement.

J'ai surréagis. Je me suis ridiculisé devant tout le monde en m'enfuyant ainsi. La Reine va me virer pour mon cruel manque de professionnalisme. Mais ce serait tout ce que je mérite. Quel imbécile.

Je soupire.

???: Todoroki ? Tu es là ?

Cette voix.. merde. On m'a suivi.
Je me redresse en vitesse, en secouant les pants de ma veste et de mon pantalon afin d'en enlever la terre et la poussière.

???: Je sais que t'es là, alors magne-toi le trou de balle.

Évidemment. Parmi toutes les personnes ici, il fallait que celle qui me suive soit Katsuki. Force est de constater que le destin veut me voir mourir de honte.

Je sors de ma cachette de fortune et me retrouve nez-à-nez avec le blond.

Shoto: Que puis-je faire pour vous ?

Il lève les yeux au ciel, puis fronce les sourcils, les dents serrées.

Katsuki: Pour la énièmes fois, arrête de me vouvoyer putain.

Shoto: ...

Il y a quelques temps, Yaoyorozu m'a dit que je devais être honnête avec mes sentiments. Et que les réprimer me ferait plus de mal qu'autre chose..

Elle m'a dit qu'il fallait que j'avoue mes sentiments à Katsuki. Car sinon, un jour il sera trop tard, et je regretterai de ne pas lui avoir dit plus tôt.

Il faut croire que ce jour est finalement arrivé.

Je ne sais ni comment m'y prendre, ni comment le dire, mais je suppose que je dois y aller.. "à l'instinct", et suivre mon cœur. Si je reprend les dires de Yaoyorozu.

Après réflexion, elle semble bien plus enthousiaste que moi à ce sujet. À croire que l'amour, c'est un sujet plus maitrisé par les femmes.

Je m'apprêtais à mettre en parole mes pensées, quand Katsuki me prit par les épaules et me plaqua contre un des grands buissons, servant de mur au labyrinthe. Il me regardait droit dans les yeux.

Katsuki: Ça me casse les burnes quand tu me réponds pas.

Shoto: Navré.

Il continue de me regarder, les dent serrées. Je sens la tension monter, et cela me frustre énormément. Cette atmosphère n'est pas propice à une déclaration d'amour digne des plus grandes comédies romantiques.

« My Lord » (Todobaku)Where stories live. Discover now