Chapitre 9

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¤ Philo, athlétisme et rires

Il sort de la salle, l'esprit en ébullition. Son regard parcourt rapidement les alentours. Il ne voit le bleuté nulle part. Tant pis. De sa vie, c'était le premier cours où il ressortait heureux et épanoui. Les premiers mots du prof l'avait intéressé, puis interpelé. Comme s'il possédait depuis toujours un infini savoir et qu'il en reconnaissait un vague écho dans le discours du vieil homme. Il fourre dans son sac les textes du Phédon, que l'enseignant lui avait gentiment donné. Il intercepte Gowther sortant des vestiaires, le visage rougi par l'effort et les cheveux aussi ébouriffés qu'au saut du lit.

- Je HAIS l'athlétisme.

- Je sais. Moi par contre, je viens de découvrir que j'aime la philo.

Son ami fronce les sourcils.

- Pardon ?

- Tu vois le gars de tout à l'heure ? Il m'a proposé d'assister au cours de philo avec lui, histoire que je me fasse pas chier.

Le rosé ouvre la bouche mais avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, Diane hurle :

- ESPÈCE DE SALE VÉGÉTAL DE TYPE NUTRITIF !

Ignorant les coup d'œils perplexes et moqueurs des autres lycéens, elle continue à invectiver bruyamment.

- On peut savoir ce qu'il se passe ici ? demande Meliodas en baillant.

- Il se passe, dit-elle d'une voix furieuse, que ce putain de photographe a critiqué ouvertement ma tenue (et surtout mon décolleté) pour finalement ne prendre en photo que cette partie !!

- Attends, répète moi ça, intervient Gowther.

- Je me suis faite engueuler par un con incompétent parce qu'on voyait la naissance de la poitrine, puis la prof est passée regarder les photos AU LIEU DE MA TÊTE IL AVAIT PRIS EN PHOTO MES NIBARDS !!!!!!!!!!!!!!!!

A ces mots, ils éclatèrent de rire, se tenant les côtes.

Elizabeth soupire d'un air consterné. Elle peinait à comprendre comment diable un professionnel avait-il pu agir ainsi de la sorte. Finalement, elle commençait à croire que la population masculine comptait uniquement des individus incapable de contrôler leurs pulsions. Ses prunelles bleu vifs croisent soudainement celles, d'un vert pétillant, du blond. Un léger sourire s'esquisse sur ses lèvres.

Hate me Love meWhere stories live. Discover now