2. La blessure

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1234 mots

Allez. Il est presque minuit, donc presque samedi.

Je vous annonce officiellement le rythme de publication de cette fiction : un chapitre toutes les deux semaines minimum, mais si j'avance bien, il y en aura parfois un ou deux entre deux.

Je ne promets pas une publication par semaine, car je ne veux pas me forcer à écrire, et je n'ai pas suffisamment d'avance.

Également , et j'aurais sûrement dû commencer par ça, je tiens à remercier les premières personnes à avoir témoigner de l'intérêt pour mon histoire.

Une dédicace spéciale à @ilovedyoufirst, qui s'est découvert une vocation d'agent, peut-être, ou tout du moins, de publicitaire.

Bonne lecture !

* * * * *


Au petit matin, Zayn n'avait toujours pas réussi à se sortir le petit Andreas de la tête. Quoi qu'il fasse, peu importe avec qui il était, son esprit dérivait vers ce petit espace accaparé de ses pensées portées vers le garçon.

L'infirmier ne voulait pas songer à son passé, c'était trop dur de l'imaginer en mauvaise, très mauvaise posture. Et c'était un doux euphémisme. Il n'avait probablement pas assez d'imagination pour ne serait-ce qu'approcher de la réalité de son calvaire. La détresse du garçonnet était palpable.

Et pourtant, il n'avait passé que quelques minutes avec lui ! Il savait qu'il ne devait pas s'attacher. Pourtant, cela leur était déjà tous arrivé ; sans qu'ils ne puissent généralement, dire pourquoi cet enfant plutôt qu'un autre.

C'était, paradoxalement, l'une des dimensions que Zayn appréciait le plus dans son métier. Même si c'était douloureux, il se sentait profondément humain, au contact de ses êtres blessés, écorchés vifs par le destin, sans aucune raison.

La malchance pouvait se faire envoyer promener - et il restait poli. S'il y avait la moindre possibilité, la moindre chance qu'il vienne en aide à Andreas, il le ferait. Oui, il le ferait.

L'infirmier était occupé à ranger de la paperasse. Du bureau de l'accueil, il pouvait garder un œil discret sur la chambre 421, raison pour laquelle il mit davantage de cœur à l'ouvrage, tout en faisant traîner en longueur sa tâche.

Le pédiatre de garde fit son apparition. Zayn souffla un peu en apercevant le Dr. Johnson sortir de l'ascenseur. Il était... le moins pire de tous ? L'infirmier avait une dent contre les médecins ; qui tiraient tous les lauriers en milieu hospitalier, alors qu'ils ne passaient pas le tiers de leur temps au chevet de leurs patients.

Ce n'était pas de la jalousie ; lui n'aurait voulu être médecin pour rien au monde. Et de longues études ? Trop barbant. Non, ce qui le gênait, c'était la supériorité affichée des doctorants, qui le regardaient souvent comme un insecte, lui et tous ses collègues.

Lui aussi savait faire une prise de sang, merci bien.

Il pénétra dans la première chambre du service, et remonta plus ou moins lentement le couloir : 415, 417, 419... 421. Il s'engouffra dans cette dernière, et l'infirmier ne put faire autrement que d'assouvir sa curiosité. Il leva la tête de ses dossiers et tendit le cou...

Soudainement, un éclat de voix retentit. Des sanglots qui n'en finissaient pas. Laissant sa tâche en plan, Zayn se résolut à braver l'autorité du médecin, pour entrer dans la chambre. Mais il n'eut pas à le faire. Le Dr. Johnson en sortait, lui faisait face.

A ChanceWhere stories live. Discover now