Et si on réécrivait l'Histoire... - Tome 1

Chapitre 2 - Le manoir des Malefoy

— Debout Miss ! dit Mrs Gardiner d'un ton chaleureux ! Nous allons vous préparer pour cette grande journée ! Vous allez prendre votre petit déjeuner, pendant que nous préparons votre bain, et ensuite nous nous occuperons de votre toilette, pressons, pressons !

— Oui, Nanou.

Mina s'exécuta mettant de côté le rêve de cette nuit et se précipita dans la cuisine, l'excitation était revenue. Son père et sa mère étaient déjà là. Ils prirent le petit déjeuner ensemble. Quelques instants plus tard sa mère se retira pour aller se préparer. Puis ce fût le tour de son père. Quelques minutes après, Mina quitta la cuisine et monta les grands escaliers pour rejoindre la salle de bain, juste à côté de sa chambre, dont les murs étaient délicatement décorés d'un thème aquatique. Mina plongea alors dans une magnifique baignoire en forme de conque, où quatre servantes étaient aux petits soins pour elle. Corps, cheveux, manucure et pédicure, rien n'était laissé au hasard. Comme le chantait si bien Mrs Gardiner et les autres jeunes filles qui l'accompagnaient :

— Il faut que tout soit parfait, il faut que tout soit parfait, parfait ! Et c'est pourquoi du début à la fin, chaque détail, mêmes insignifiants ou microscopiques doivent se dérouler... Selon notre plan !  (1) - Extrait du film - Les Noces funèbres – Tim Burton (2007)

Cette chanson amusait et rassurait beaucoup Mina. Une fois la toilette du corps terminée, on passa à la coiffure puis à la touche finale : un peu de parfum, fleur de cerisier, son préféré, qu'elle ne quittait jamais depuis un séjour au Japon qu'elle avait effectué à l'occasion de son neuvième anniversaire. Sa mère vint la rejoindre pour partager ce moment mère-fille, pendant que Mr Longbourn jouait aux cartes avec Mr Gardiner. Car lui il était déjà prêt. Mais entendre sa femme et sa fille rirent à l'étage était un moment réjouissant. Mrs Longbourn était prête. Elle portait une jolie robe en satin de l'époque napoléonienne, d'un vert-amande très doux, ornée de roses sur l'un des côtés, ce qui mettait fort en valeur ses cheveux blonds et ses yeux verts. Elle mit des gants en satin blanc crème assorti à sa tenue, lui remontant jusqu'à la moitié des bras, ainsi qu'une petite bourse assortie au tout. Ses longs cheveux blonds étaient superbement coiffés d'une tresse attachée solidement à son crâne.

Elle descendit les grands escaliers pour rejoindre son époux ainsi que Mr Gardiner. Il ne restait plus que Mina. Elle voulut frapper fort pour ce grand retour. Une des tenues qu'elle choisit se composait d'une magnifique robe à manche courte blanc crème, dotée d'un joli corset velours bleu-vert, orné de bouton couleur bronze et d'un petit nœud de satin marron. Le bas de la robe, était composé du même velours, fendu entouré de dentelles sur les côtés, laissant entrevoir son jupon couleur blanc crème fait de coton et de mousseline. Mina a choisi la sobriété avec quelques touches féminines. Cependant elle rajouta une touche audacieuse en ne portant point de collant, mais des chaussettes joliment décorée dépassant de ses bottes. Ces dernières étaient en cuir marron en forme de guêtres, ornées de boutons avec un petit talon.Ses cheveux étaient lâchés sur le devant, mais attachés en volume sur l'arrière et se terminaient par de légères boucles. Pour ne pas prendre froid, elle portait une redingote bleu Prusse en velours rigide, ainsi que des gants courts de couleur marron de la même couleur que ses chaussures. Un léger maquillage pour relever ses yeux bleu-lagon, juste ce qu'il faut, un petit ras du cou couleurs bleu pétrole en guise de bijoux. Ainsi que d'élégantes boucles d'oreilles ornées de pierres vertes ayant appartenu à sa grande tante Lady Catherine de Bourgh. Mina était parfaite, elle se sentait belle et avait confiance en elle. Elle avait hâte de se montrer à tout le monde, en espérant au plus profond d'elle, que Drago apprécierait tous les efforts qu'elle a fait, rien que pour lui.

— Tu es très belle Mina, une vraie princesse ! Pardon, châtelaine, lui répondit sa mère.

— Tu es parfaite ! renchérit son père.