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Avouez que je vous gâte trop!

Partie dédiée à hdi2018

Bonne lecture !

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Fama Gaye:

Tout mon corps me faisait atrocement mal. Mes joues étaient en feu tant les gifles étaient fortes et puissantes. Il a osé lever la main sur moi, moi Fama Gaye.

Je me levai, en faisant un effort surhumain, et marchai difficilement pour atteindre la porte.

__ Ouvrez-moi s'il vous plaît. Je veux sortir d'ici

Criai-je en tambourinant la porte.

__ Il y a quelqu'un ? Aidez-moi s'il vous plaît. Que quelqu'un m'ouvre cette putain de porte

Je criais dans le vide car personne ne m'entendait. Je sortis mon téléphone de mon sac à main et composai sans hésiter le numéro du docteur corrompu. Je tombai sur son répondeur. J'insistai mais ce fut sans succès. J'appelai mon père.

__ Allô !

__ Papa! Papa j'ai besoin de ton aide

__ Qu'est-ce qui se passe Fama? Pourquoi pleures-tu?

__ Mah... Ce salaud de Mahmoud m'a enfermée dans l'appartement de Diarra et est parti avec elle

__ Diarra? Qu'est-il arrivé à ma fille? Dis-moi où elle est?

J'eus un pincement au cœur.

C'est à cause de lui que j'avais fini par détester ma sœur. A cause de lui, mon père.

Pour lui, rien ne comptait si ce n'est Diarra. Il n'avait qu'elle dans la bouche. Tout ce que Diarra veut papa veut. Il l'aimait plus que tout et tout le monde le savait. Quand elle est née, j'ai perdu ma place. Elle m'a tout pris. L'affection de tout le monde. Elle était la plus belle, la plus aimée, la plus chouchoutée, la plus chérie... On m'avait oubliée, on ne prenait plus soin de moi comme je le voulais. Ça faisait vraiment mal.

Je m'étais convaincue que tout allait redevenir comme avant quand elle grandira mais rien n'a changé. L'amour que papa éprouvait pour elle grandissait de jour en jour et ma haine s'amplifiait également. Je ne la supportais vraiment plus.

Je me rappelle que j'ai tenté à plusieurs reprises d'en finir avec elle. J'ai une fois voulu l'étouffer dans son sommeil mais je n'y suis pas parvenue à cause de maman qui était venue vérifier si nous dormions. Je devais avoir à cette époque quatorze ans. J'ai encore voulu la pousser dans les escaliers mais encore une fois, j'ai échoué. Je me rappelle aussi qu'à ses dix-huit ans, je l'avais empoisonnée. Elle était dans un état critique et je croyais même qu'elle n'allait pas s'en sortir mais encore une fois, Dieu lui est venu en aide.

Elle a toujours été chanceuse. Tout lui souriait contrairement à moi. Elle faisait tout ce qu'elle voulait, elle pouvait être avec qui elle voulait alors que moi, quand j'ai voulu épouser Kama, mes parents ont catégoriquement refusé. Elle exerce le travail qu'elle a toujours rêvé, elle vit dans un appartement et conduit une très belle voiture alors que moi je n'ai même pas de bicyclette.

Comment, mais comment pourrai-je ne pas la détester, elle qui m'a tout pris?

Si je l'ai aidée à avoir Mahmoud ce n'était pas pour elle. Non! Nous avions une ennemie en commun alors j'ai jugé nécessaire de faire la paix avec elle pour pouvoir arriver à mes fins.

Quand mon père la battait, vous ne pouviez pas imaginer combien je me sentais heureuse. L'entendre crier et pleurer me faisait un bien fou.

Par sa faute, cet imbécile de Mahmoud a osé me toucher.

Unis par le destinDonde viven las historias. Descúbrelo ahora