Bonus Disney 7

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   En cette douce journée du début de printemps, je sors le museau hors de ma tanière. L'hiver a été rude, et je meurs de faim. Vivement que les proies sortent de leur cachette. Je n'attends que ça depuis trois mois. Je marche doucement, pour habituer mes pattes au froid du sol, et pour m'échauffer. Ma fourrure couleur feu resplendit dans la douce lumière du soleil levant. Je suis tellement bien, le soleil m'avait beaucoup trop manqué.

Je marche, sans trop savoir où je vais. Emporté par l'euphorie qui me gagne lentement, je commence à courir. De plus en plus vite. Je prends du plaisir à être enfin sorti, à sentir l'odeur du printemps qui s'installe, l'air froid qui me fouette le museau, mais je ne peux m'empêcher de sourire, je suis très heureux. Le printemps. Enfin. Je ne m'en remets toujours pas.

Quand je me calme, je sens une proie. Toute proche. Serait-ce l'heure de mon premier vrai repas de cette saison ? Je m'approche tout doucement de l'odeur. Je m'applique à ce que mes pattes ne glissent pas sur ce sol encore givré par endroits, et à ce que ma queue ne traîne pas par terre, ou encore que mes griffes fassent le moins de bruit possible. Je l'aperçois enfin. Mon repas. Un campagnol. Encore un peu maigrichon, mais je ne peux pas me permettre de laisser passer une telle occasion. Je la fixe de mes yeux verts profonds. Je dois attendre le bon moment. Suivre mon instinct....

Maintenant ! Je saute sur la pauvre créature qui  se retrouve prisonière entre mes griffes acérées. Je n'ai même pas besoin de la tuer, elle meurt sous le coup du stress. Je remercie silencieusement ma bonne étoile, de m'avoir permis de prendre un repas digne de ce nom dès la fin de l'hiver.

Après avoir avalé ce maigre repas, je continue de me promener, pour être sûr que personne n'ai empiété sur mon territoire. Mon territoire, je dois le protéger. C'est comme ça. Personne n'a le droit de voler ma nourriture. Déjà que c'est encore dur de se nourrir convenablement. Si en plus quelqu'un volait ma nourriture, je peux dire adieu à cette vie ici bas.

J'entends au loin des bruits, dans mon territoire, mais pas d'autres renards. Une odeur qui ressemble à celle des loups, nos pires ennemis, ils prennent nos proies et nos territoires. Ils sont généralement bien plus forts que nous. Mais les renards sont bien connus pour leur caractère rusé, et je dois avouer que ce n'est pas qu'une légende.

Mais jamais un loup ne s'aventurerai seul sur un territoire ennemi. Alors...un chien ? Il a l'air jeune, son odeur a toujours cette senteur si particulière qu'on les bébés canidés à la naissance, une part de l'odeur de leur mère. Mais il n'est pas loin de la perdre, l'odeur est assez ténue. Je m'approche doucement, à contre-sens du vent, pour ne pas trahir ma présence. Je vois une espèce d'animal qui se tient sur ses deux pattes postérieures, et sa peau est faîte d'un matériau étrange, comme si elle ne le collait pas vraiment, et elle est aux couleurs de la végetation. Du camouflage ? C'est étrange. Il  s'assois par terre, les yeux fermés.

Je ne vois pas le chien. Pourtant, son odeur indique qu'il n'est pas loin.

- Salut !

Je sursaute comme pas permis. Il est là, le chien. Mes oreilles se baissent instinctivement, et mon échine se dresse.

- Oh, ne t'inquiètes pas, je ne te veux aucun mal.

Il s'assoit, juste en face de moi. Il semble calme. Je pense qu'il ne ment pas, il est trop innocent pour ça. Mais, il est jeune, il devrait plutôt sauter partout autour, pour vouloir jouer avec moi. Je prends le temps de le détailler. Il est de taille moyenne, mais je pense qu'il n'a pas fini de grandir, il est plus grand que moi, mais moins long. Son pelage est d'un gris scintillant. Avec des tâches plus foncées, et des yeux...Oh, il en a un bleu et un marron, c'est joli, j'aime bien, même si c'est inhabituel. Tout son museau est blanc, ce qui lui donne ce petit air innocent. Ses oreilles sont dressées.

Imagines STRAYKIDSWhere stories live. Discover now