Chapitre 15 - Call me monster (Elias)

36 3 3
                                    

" La colère est pareille à un cheval fougueux; si on lui lâche la bride, son trop plein d'ardeur l'a bientôt épuisé. "

William Shakespeare.

***

NON, NON, NON !

Où est-ce qu'il est passé putain ?!

Ça fait maintenant une demi-heure que je retourne ma chambre à la recherche de mon Ipod. Je l'avais hier bon sang ! Ou est-ce que je l'ai foutu ?!

Je passe mes mains rageusement dans mes cheveux en lâchant un grognement. C'est son anniversaire aujourd'hui, j'ai besoin d'entendre sa voix. Pour quoi au juste ? Me punir ? Me dire que tout est de ma faute ?

Mon portable se met à sonner et avec tout ce remue-ménage j'ai du mal à savoir d'où vient le bruit. Il me semble que celui-ci vient de mon lit... mon lit, avec les draps défaits, mon sac de cours, mes affaires de sport, ma serviette de toilette.

Je commence à mettre toutes les affaires par terre jusqu'à trouver mon téléphone dans la housse de mon oreiller...mais qu'est-ce qu'il foutait la ?

La sonnerie s'était arrêtée depuis quelques secondes et une autre retentissait, annonçant l'arrivée d'un message.

{Tata}

Puisque mon neveu ne daigne pas répondre à sa tante préférée je lui envoie un message, il ne pourra pas dire que je ne l'ai pas prévenu puisqu'il y aura une trace écrite !

Je passe déposer ta petite cousine chérie adorée cette après-midi et OUI tu n'as pas le choix donc si tu avais un programme d'ado ou un autre plan, bref je ne veux pas le savoir. Tu ANNULES parce que, oui il est grand temps que tu commences à prendre des responsabilités de parents ! Oh et j'embarque ta mère pour une après-midi entre sœurs ! Je dépose le monstre à 13h, tiens-toi prêt !

Oook...ma tante est un vrai tyran...

Je fais rapidement le calcule dans ma tête quel âge ça lui fait ? 20 mois ? Oh non...c'est pas mon truc les bébés, puis quand ça pleure on fait quoi ? C'est insupportable !

Je sais très bien que je ne pourrais pas m'en sortir seul et Thommy n'en parlons pas... je décide donc d'envoyer un message à la seul personne susceptible de me venir en aide en lui faisant croire que c'est pour le travail. J'ai peur qu'elle refuse si je lui disais que c'est pour faire un co-babysitting.

Lorsque j'eus sa réponse 10 minutes plus tard me confirmant sa venue, le sourire me vient au visage. Parfait, j'ai un allié, je ne serai pas seul dans cette bataille.

***

Comme convenu, ma tante Laura passa me déposer ma cousine à 13h en me donnant de nombreuses indications du genre "si elle a soif tu lui donnes à boire, si elle a faim tu lui donnes un bout de pain, si elle pleure tu la laisses se calmer et tu restes près d'elle". J'ai l'impression qu'elle m'a donné un mode d'emploi pour l'éducation d'un chiot. Pendant tout ce temps la gamine dans ses bras me regardait de travers comme si malgré ses 2 ans elle me jugeait, me lançant des regards qui voulaient dire « tu vas t'en mordre les doigts mon gars ».

Une fois les consignes données et toutes ses affaires posées dans le salon, ma tante me mit la petite dans les bras en lâchant un « bisou mon cœur » avant de prendre ma mère par le bras et de partir en claquant la porte.

A sa réaction j'ai l'impression qu'elle m'a refilée une bombe à retardement entre les mains.

Ma cousine me regarda avec de grands yeux horrifiés avant de regarder la porte ou venait de partir sa mère en gesticulant et en geignant. Je la sers plus fort pour éviter de la lâcher, ça serait dommage d'avoir une catastrophe 2 minutes après le départ de Laura.

Dans son regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant