Chapitre 9 - Il faut sauver Sophie

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Le jeudi je me lève en pleine forme après une vraie nuit de someil. Je passe ma journée à faire des rondes, à surveiller les alentours du château et accompagner quelques invités. En fin de matinée, durant ma pause, je me prépare à manger dans la cuisine des employés.

Vous avez meilleur mine.

Je me retourne et vois la princesse à l'entrée de la porte, il est évident que c'est à moi qu'elle parle puisque je suis la seule dans cette pièce.

Oui... merci. Bafouillais-je.

Elle me souris et tourne les talons. Je commence à ne plus la comprendre. Elle qui peut être si froide et si chaleureuse à la fois. La princesse me rend folle, je ne sais même pas ce que j'éprouve à son égard.

L'après-midi était beaucoup plus mouvementée. Un inconnu à réussi à passer la sécurité et s'est retrouvé dans le jardin alors que Sophie s'y trouvais. La pauvre petite s'est mise à pleurer quand l'homme lui a mis un couteau sous la gorge alors qu'il se faisait encercler de gardes.

Si vous approchez, je lui tranche la gorge ! Crie le ravisseur.

Fouret essaye d'entamer les négociations.

Vous voulez de l'argent? Tout ce que vous avez à faire c'est de laisser la princesse partir.

La princesse? Répète incrédule l'homme.

Ce n'est pas vrai, il ne savait bien sûr pas à quoi ressemblent les enfants du roi, et encore moi Sophie qui ne doit être jamais sortie du château.

Je jette mon épée à terre et m'avance vers l'homme qui ne réagis pas. Je fais ça tellement naturellement qu'il n'y prête pas attention.

Vous avez déjà tué quelqu'un? Une enfant en plus?

Il me regarde les yeux grand ouverts. Ça se voit qu'il n'a jamais tué quelqu'un, il tremble rien qu'en tenant le couteau sous la gorge de la princesse.

Vous savez, ce n'est pas en tuant des gens que vous allez être récompensé. Vous voulez être reconnu à votre juste valeur, je me trompe? Demandais-je toujours en m'avancant un peu plus.

Oui... oui, je veux qu'on m'écoute et qu'on me respecte. Me dit-il en baissant sa garde.

Je suis assez proche de lui c'est maintenant ou jamais. Je dégaine mon baton accroché dans mon dos et le frappe en pleine tête. Il s'écroule sous le coup et Sophie cours dans mes bras en pleurs.

Tout vas bien, c'est fini. Dis-je pour tenter aussi bien de la rassurer elle que moi.

La reine arrive en courant vers sa fille un fois que l'homme a été emmené en prison.
Mes collègues semblent être impressionnés de ce qui viens de se passer, et à vrai dire, je le suis tout autant qu'eux.

Toute la famille royale se retrouve dans le jardin, en train de se remettre de leur émotions. Je m'apprêtai à partir quand je croise le regard de Lilith. Elle me souris, les larmes aux yeux pour la frayeur qu'elle a eu. Elle articule un "merci" avant de prendre sa sœur dans ses bras.

Je retourne au bâtiment des Armées. Tout aurait pu se finir autrement. J'ai eu de la chance que tout se termine bien. Certains de mes camarades me félicitent pour mon sang-froid. Si ils savaient à quel point j'ai eu peur. Un garde entre et m'interpelle.

Ineba, le roi demande à ce que tu dîne avec sa famille ce soir.

Vraiment?

Oui, vraiment. Me dit-il en rigolant devant mon incrédulité.

C'est ainsi que je me retrouve dans la grande salle à manger, dans la tenue la plus convenable que j'ai pu trouver, en robe légère bleu claire.

Je pourrais m'habituer à vous voir en robe. Me dit la princesse en me passant à côté.

Je sens mes joues rougir mais j'essaye d'en faire abstraction.
Sophie qui est assise à côté de moi me regarde avec admiration pendant tout le repas, ce qui me met mal à l'aise. Émilie me remercie sans arrêt pour avoir sauver sa fille.

On lève nos verres à ma petite princesse. Dit le roi en associant le geste à la parole.

On fit comme lui et je passe un moment plutôt agréable. S'en vient le moment moins agréable de la soirée, quand le roi commence à me poser des questions sur ma famille, d'où je viens et où j'ai étudié.
Je me contente de répondre vaguement sans donner de détail ou je me defile de la question en en posant une autre. Ils ne doivent pas savoir...

Cela la met mal à l'aise papa. Dit Adrien, ce qui me sauve d'une énième question.

Il est minuit passé quand tout le monde retourne enfin dans sa chambre. Je prend une douche avant de m'endormir.

Le vendredi se passe simplement, sans autre incident. La seule chose qui changait était le fait que Sophie soit présente au cours de l'après-midi.

On était dehors et on faisait de la défense à mains nues. Elle écoute tout mes conseils et s'applique dans tous ses gestes. Philippe propose de faire équipe avec Sophie et se laisse battre ce qui fait rire sa sœur. Je ne pensais pas que Philippe pouvait être si tendre envers sa petite sœur. La journée se finit dans la bonne humeur.

Ma princesse charmanteWhere stories live. Discover now