Tom Holland Imagines [TERMINÉE]

Tom Holland (Partie 3)

12 décembre 1820

Une semaine s'est écoulée, depuis ma seconde rencontre avec le Duché. J'ai guetté chaque arrivé du messager, pour réceptionner la lettre du Duché concernant la soirée de la Reine. Mais je commence à perdre espoir, sachant que la soirée se passe le lendemain. Je soupire, en me traitant d'idiote d'avoir cru un seul instant à la promesse de cet homme qui a tué ma précieuse. Je manque de faire valser l'objet que je tenais dans ma main, lorsque j'entends les sabots annonçant l'arrivée du courrier. Je fais un bond de quelque mètres, et dévale les escaliers à toute vitesse. J'ouvre la porte, avant même que ma mère n'ait pu arriver dans le hall. J'accueille le messager d'un large sourire, avant de prendre les lettres et de le remercier. Je referme la porte, et parcourt des yeux les lettres, quand j'en vois une avec le logo de la Reine. Je gaspe en laissant tomber les autres et la retourne pour la décacheter.  Je sautille de joie et l'ouvre pour découvrir un message assez court d'une écriture très fine et élégante:

Très chère demoiselle (T/N/F),

 Je viendrai vous chercher devant votre porte à 18 heures, j'espère que vous serez toujours d'accord pour venir. La Reine a été facilement convaincue, elle espère pouvoir vous revoir et décider si elle changera d'avis en vous voyant à la soirée. Ce qui voudra donc dire, que vous devrez rester plus longtemps que vous ne le voudrez. Pour votre plus grand plaisir, j'en doute point.

A demain soir.

Duché Thomas Stanley Holland

Pendant ma lecture, je me force à ne pas sourire. Je vois ma mère me regarder avec appréhension, quand elle me prend la lettre des mains. Je proteste et tente de la lui reprendre, mais elle est déjà partie loin. Elle prend seulement quelques secondes, à la lire pour finir par la refermer et se précipiter vers moi:

Mère: Il est des plus merveilleux ce jeune homme. Tu as intérêt de faire en sorte, à ce qu'il demande ta main dès la fin du mois. Mais pour cela, tu dois être la plus belle fille du royaume, il n'y a pas de temps à perdre. Nous devons aller à la boutique de prêt à porter immédiatemement!

Elle dit en appelant un valet, pour qu'il demande à préparer l'escorte aux écuriers.

Je n'ai pas le temps de dire quoi que se soit, que je suis déjà en manteau avec ma coiffe pour partir. Nous sortons quelques minutes plus tard et entrons dans la loge, pour ensuite nous faire amener en centre-ville. Je regarde la route de la fenêtre, en repensant au mot et à l'invitation. Mais surtout, que le Duché viendra me chercher lui-même. Je serai donc la fille qui l'accompagnera durant la soirée, je vais avoir tout les regards sur moi. J'en rougis déjà d'embarassement. Nous arrivons enfin à la boutique et sortons pour rentrer rapidement dans la pièce. La couturière nous accueille en souriant chaleureusement, et nous amène directement dans son atelier. Je me laisse mettre sur le tabouret, pour qu'elle puisse prendre mes mesures et commencer à réfléchir à une robe qui pourrait me convenir. Elle se dirige au fond, où sont entreposés toutes ses créations et en sort une qui fait partie des plus élégeantes et cher. J'écarquille les yeux, en la voyant. Elle est tout simplement sublime. Je ne sais même pas, si je mérite de la porter. Ma mère demande à ce que je l'essaye. Je me déshabille et me laisse aller pour qu'elle puisse la faire glisser sur mon corps. J'avais peur qu'elle soit trop petite, mais en ayant légèrement dessérée le corsage, elle entre parfaitement. Je me regarde dans le miroir, et sourit avec joie. Ma mère en est émue, et me sers la main si fort que je sens que le sang ne circule plus. Elle me la lâche pour laisser la couturière faire quelques modifications. Elle réduit la dentelle sous mes pieds, pour ne pas que je répète la scène de ma rencontre avec la Reine. Tout cela dure une bonne heure, je n'en peux déjà plus de rester debout, immobile. Nous finissons par partir de la boutique, pour ensuite aller acheter quelques aliments chez des marchands du coin pour le thé de 17h. Elle a invité quelques unes de ses amies, avec leurs enfants.