• Chapitre 5 • PC

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Gabriella

Comment diable en est-on arrivé là ? Avant même que je puisse répliquer, ses lèvres s'étaient déjà posées sur les miennes. Il n'a pas fallu très longtemps pour que je me jette sur lui comme une lionne affamée et que nous quittions le trottoir afin d'aller chez-lui. Sa bouche est le plus grand des péchés, le fruit défendu en lui-même et lorsqu'elle a effleuré mes lèvres, j'y ai succombé de la même façon qu'Eve y a succombé auparavant. J'en ai embrassé des hommes mais était-ce aussi passionné et aussi bon ? J'en doute fortement.
Je suis en train de faire une putain d'erreur, c'est clair, mais j'en ai strictement rien à foutre à cet instant. La seule chose que je sais de lui est son prénom, Connor – un prénom tout aussi sexy que son propriétaire.
— Accroche-toi à moi...siffle-t-il, tout contre mes lèvres.
J'entoure sa nuque de mes bras et le laisse me soulever contre lui. Mes fesses atterrissent sur une commode pas très solide et le corps de Connor s'immisce entre mes jambes grandes ouvertes. Je n'ai eu qu'une demi-seconde pour observer son appartement mais en vu du quartier dans lequel il se situe, j'en déduis qu'il n'a aucun mal à payer ses fins de mois.
Je sais, je suis même convaincue que cet homme, aussi beau qu'il puisse l'être avec ses yeux aussi bleus que deux saphirs en bijouterie, souhaite simplement tirer un coup avec une danseuse fauchée dans son appartement la nuit avant de la faire déguerpir le matin suivant. Ils le font tous. Connor est loin d'être le type d'homme que je côtoie et encore moins avec lesquels je couche. Tout l'indique, sa prestance bien élevée, ses chemises blanches bien repassées sans le moindre fil qui dépasse et ce charme d'amant parfait. Il est du style qui se lève avant vous le matin pour vous préparer le petit déjeuner et vous l'apporter au lit, tout en vous embrassant comme si vous étiez le plus précieux des joyaux mais, il fait ce genre de choses aux autres filles. Celles qui sont issues de belles familles, celles qui ont des années d'études derrière elles, celles qui partent acheter de jolies robes roses poudrés pour un dîner chez leur grande famille heureuse dans le Connecticut. Tout simplement celles qui réussissent. C'est facile, je ne suis pas ce genre de filles et je ne le serai jamais. Je suis celle que l'on baise et que l'on abandonne le lendemain, je suis la facilité, c'est tout.
Ses mains courent partout sur mon corps, elles passent par dessous mon sweat, touchent ma poitrine et caressent mon dos. Mon corps réagit si vite à ses caresses que je ne prends même plus le temps de réfléchir. Ouais, je fais sûrement une grosse erreur mais, j'aurais tout le temps d'y penser demain ou même dans trois jours. Cet homme m'enivre, j'ai envie de lui et il a envie de moi alors pourquoi est-ce que je me retiendrais de prendre mon pied ? Parce que ça va se terminer de la même façon qu'avec les autres et tu le sais. Oui, probablement. Il va me jeter, oui mais pas me blesser, je m'en remettrai, je m'en remets toujours.
Je le regarde déboutonner sa chemise tandis que j'enlève le premier bouton de mon short. Les faibles lumières des lampadaires extérieurs parviennent à se glisser entre deux fenêtres et à vouer à ses biceps, de beaux reliefs aguicheurs. Je saute sur l'occasion et palpe tous les muscles qui sont à ma portée, que fait-il comme sport pour être aussi bien foutu ?
Comme si la commode sur laquelle j'étais installée suppliait Connor de la libérer de mon poids, il m'agrippe et m'emporte à travers l'appartement. Trop captivée par sa bouche, je ne le remarque pas grimper l'escalier en colimaçon. Il nous laisse tomber sur un grand lit à baldaquin et en un clin d'œil, je suis nue et offerte à lui. Je crève d'impatience et lui, il prend tout son temps !
Ses lèvres taquinent le bout de mes seins et en étirent les pointes. Je n'en peux déjà plus, je serais capable de jouir avec les caresses de ses lèvres.
— Ton corps est à couper le souffle, Gaby...grogne-t-il, traçant une tranchée de baisers le long de mon abdomen qui se soulève et s'affaisse. Gaby ? Un surnom...
Arrivé devant mon sexe chaud et humide, il se lèche les lèvres et me lance une œillade perverse qui me ferait presque tout oublier, jusqu'à l'existence de mon nom. Oh Dios mío...
Sa main droite s'occupe de mes tétons qui se dressent sous ce toucher à la fois délicat et volcanique tandis que la gauche me maintient en place, immobilisant ma hanche. Sa bouche se met à déposer de doux baisers sur mes chairs sensibles et je bascule la tête en arrière, mordant la peau de ma main. Dios mío, qué bueno...
Mes doigts se mêlent à ses cheveux lorsqu'il insiste de plus en plus sur l'entrée de ma féminité, je chavire, prise en sandwich par les vagues de mon plaisir.
— Connor...attends une seconde, je...
Mes mots sont brusquement interrompus par ses doigts qui s'ajoutent à l'équation. Il veut me tuer, c'est pas possible ! Ses caresses sont effectuées à merveille, un véritable Dieu du sexe. Après m'avoir fait décoller du ciel plus d'une fois avec sa langue et ses doigts, il revient embrasser mes lèvres devenues tremblantes. Mon corps est encore secoué par les orgasmes passés...
— Qu'est-ce que tu veux maintenant, poupée ? Il soupire et je comprends que lui-même est au bout du supplice. Je lorgne ses pupilles noires, imposantes et esquisse un sourire en plongeant mes deux mains dans ses cheveux. Il ferme les yeux, se délecte de mon contact et je m'approche pour murmurer à son oreille :
— Ce qu'il y a juste entre mes jambes à cet instant...
— Tu veux dire, ça ? Me sollicite-t-il, d'un mouvement précis du bassin qui me donne un avant-goût alléchant et volumineux. Ses lèvres se tordent et il fonce capturer ma bouche en s'enfonçant au plus profond de mon corps avec un râle de bien-être. Je cambre le dos afin de le ressentir pleinement en mon centre et lui abandonne tout, criant mon bien-être sans pudeur.

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